Notre sujet de conversation tourne légèrement autour de ma recherche de terrain, sans vraiment en donner une grande importance, pour ne pas trop rentrer dans le vif du sujet si tôt. Alors on se passionne plus aux différents gadgets donnés à cette soirée pour rigoler de cette ambiance qui monte en grade. Les esprits s'échauffent dans chaque recoin, nous parions sur les couples qui ont l'air plus ou moins de se former dans cette folle nuit du closer. Les gars n'hésitent pas à danser autour des filles, celles-ci aiment se faire désirer sans pour autant accepter les mains baladeuses. Un seul à réussi à aborder une fille et s'échangent sûrement leur numéro ou réseau social. Comme quoi, les thèmes de soirées peuvent débrider les plus timides et ainsi se permettre d'agir en toute séduction.
Mon besoin se faisant sentir, je décide d'aller au toilettes et je demande à Stella de m'accompagner, ce qu'elle fait de ce pas. Elle se lève doucement et me prend le bras en titubant légèrement, mais comme à son habitude, elle tient bien le coup. Une vraie adepte du levé de coude !
– Ne bois plus, j'ai encore besoin de toi parmi nous d'accord ?
Elle se stop pour me faire face.
– Je ne sais pas qui m'a laissée sans message un soir avec un beau gosse, "chose que je comprends ce soir", sans besoin d'aide à ce moment là, dit-elle malicieusement.
– Mais aucun soucis, j'suis encore debout ! Ne me plaisse plus en plan cette fois.
Avec son doigt en l'air comme avertissement elle se met à rire comme une dingue en reprenant ses pas. Je la retiens comme je peux, puis d'une légèreté madame se faufile et prend ma place aux toilettes. Super.
– Ne mets pas trop de temps s'il te plaît !
– Naaaaan t'inquiète je gèèère ! Au fait, il me pose des questions à ton sujet Antone !
– Ah bon ? Je suis surprise qu'il soit curieux à mon sujet...
Franchement depuis ma conversation avec Maxel, je n'ai pas pensé à lui demander des précisions sur ce qu'il a bien pu lui raconter. Je vais devoir me renseigner auprès d'Antone.
– Tu me laisse la place pour en savoir plus ? Je me demande ce qu'il sait déjà de moi.
Elle sort des toilettes et en se lavant les mains, elle me regarde à travers le miroir.
– Oui au contraire. Il faut que tu l'approches et lui demander son numéro de téléphone.
Elle achève cette phrase avec un clin d'œil.
– Parcontre je te préviens, il a un côté assez froid...
– Je ne vais tout de même pas le charmer pour l'avoir ! Il me le donnera sans que je le lui demande s'il est un peu intéressé pour la vente du terrain, aussi froid qu'il puisse paraître.
Je pars au toilettes et referme la porte, quand je l'entends s'appuyer le dos contre celle-ci tout en m'encourageant.
– Je ne pense que tu n'auras pas trop de mal à ce qu'il le fasse. Je m'occuperai de Maxel qui a du mal à décrocher le regard sur toi. Crois moi j'ai tout cerné, je l'ai bien remarqué, déjà sur la piste !
Je ressors des toilettes et devant le lavabo les mains sous l'eau j'y repense... Dès l'instant où j'ai croisé son regard, je pense l'avoir également compris. Il a un magnétisme qui est dur à s'en détacher, j'aurais pu le repousser plus vivement, pourtant je ne l'ai pas fait.
Une fois les mains sèches, nous réajustons notre robe, un petit coup d'œil à la coiffure qui tient le coup puis nous retrouvons les garçons qui coupent leur conversation à notre vue. Max s'est installé un peu plus près d'Antone pour parler le temps de notre retour. Stella prend place facilement aux cotés de Max pour que je puisse prendre celle opposée et ainsi me rapprocher d'Antone. Je sens le regard de Max qui doit chercher mon contact visuel, il est quasiment en face, mais je récupère mon verre l'air de rien et je me tourne vers celui qui concrétisera peut-être mon futur projet.
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Limerenza
Romance"Quand la limérence commence par le bégin d'un soir et se transforme en une obsession totale qui mène à un état involontaire avec un désir ardent." Tout se passe en Corse, pécisément en Balagne où vit Laurina. Sa vie semble remplie, entre le travail...