"Quand la limérence commence par le bégin d'un soir et se transforme en une obsession totale qui mène à un état involontaire avec un désir ardent."
Tout se passe en Corse, pécisément en Balagne où vit Laurina. Sa vie semble remplie, entre le travail...
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Le serveur nous ammène le menu et malgré ma contenance, j'ai du mal à cacher ma réaction lorsque je vois le tarif des plats proposé, bien que justifié car il s'agit d'un hôtel quatre étoiles et avec de grands chefs. Bien qu'il se moque de moi, il m'aide en choisissant comme décrit sur la carte, le choix est porté sur "signature initiation".
– Parcontre pour l'addition je paye également, cherche pas.
Il manque de s'étouffer en buvant son verre de vin... digne d'un film mais j'avoue que j'ai bien fait d'attendre ce moment pour lui sortir ça, c'est trop hilarant.
– Le jour où je laisse une femme payer l'addition ou ne serait-ce même que la moitié, autant me tirer une balle dans la tête de suite.
Je roule des yeux à cette réponse de machos et je réplique :
– Faut arrêter avec ça, c'est normal aujourd'hui de partager ce genre de chose, nous sommes au 21ème siècle comme on arrête pas de le souligner.
Il s'éssuie les lèvres et regarde par dessus ses vêtements s'il n'est pas tâché en essuyant son pantalon, le sourire affiché en coin de ses lèvres qui fait ressortir une faussette. Une putain de faussette attrayante que j'aperçois que maintenant.
– Oui et je vois aujourd'hui combien d'hommes profitent de cette raison pour laisser leur partenaire gérer tout le côté financier comme s'ils étaient chez leur mère. Entre autre de laver leur linge et de mettre les pieds sous la table. Combien sont-elles à se plaindre d'eux au bout du compte ?
Pas faux non plus...
– Alors oui un jour sans doute... Avec la même carte du même compte joint, elle pourra contribuer pour les besoins au quotidien. C'est ce que fera ma femme en tout cas. Je ne pourrais pas prendre de mauvaises habitudes de toute manière, je suis celui qui gèrera la famille, qui subviendra aux besoins. Elle sera mon soutien, mon pilier à mes côtés mais en tant que personne, pas en tant que compte bancaire.
J'ignore si cela sonne comme un message mais ça alerte mes pensées, comme d'habitude je joue sur l'hilarité.
– Eh bien écoute, puisque tu insistes, fais chauffer ta carte bancaire allez ! Je vais profiter de mon festin qui ne tardera pas à arriver.
– Je préfère ça beauté, rajoute t-il manifestement content.
– Mais dis toi bien que pas beaucoup de femmes veulent posséder un compte joint, pour garder leur autonomie ou tout simplement leur indépendance, souligné-je.
- Elle aura sans doute les deux cartes dans ce cas là. Elle paiera ce qu'elle voudra en dehors des sorties, avec la sienne. J'aime prendre les choses en main, lors des rendez-vous pour commençer. Alors laisse-moi faire ça.
Ce n'était pas une question. Il impose sa demande et je suis certainement de couleur rouge tomate, sachant le prix que va coûter le rendez-vous. Mais je me ravise par le silence, qu'il semble apprécier comme une confirmation, donc je concède à sa demande sans en rajouter. Je ne gagnerai pas pour ce soir.
