Chapitre 8 : Premier rendez-vous

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Je bois dans ma bouteille pour m'hydrater après l'effort intense dont je cache la souffrance physique, quand Max m'offre la gourde de leur salle après mon adhésion, il y avait en plus un mois offert pour toute souscription avant la fin du mois, c'est parfait. J'envoie un message à Stella pour le lui dire et au cas où elle souhaiterais vraiment m'y rejoindre. Je range mon téléphone et je récupère mon sac.

– Tu as les douches aux vestiaires, pour la prochaine fois si tu veux te rincer sur place. Je ne t'ai pas trop fait attendre ?

– Non pas du tout, j'ai pu sympatiser avec Benji qui m'a demandé mon avis pour mon essai et comment je t'ai rencontré bien entendu. C'était évident qu'il voulait me poser cette question en premier mais il aurait pas osé. Lui dis-je avec frivolité, mais son œillade agacé vers Benji me confirme que la curiosité de ses amis ou collègues ne lui enchante vraiment pas. Là dessus je suis convaincue que tout se qui se passera entre nous le restera et quelque part ça me rassure.

– Je te laisse rentrer pour te préparer car je t'invite à manger un morceau avec moi, ça me ferait plaisir. J'allais parler lorsqu'il rajoute en me prenant la main: "J'insiste."

– Bon ok, c'est si gentiment imposé. Dis-je sans irritation. Je n'allais pas refuser mais sa craine d'une réponse négative le rend à l'évidence anxieux, ça se voit. Il relâche avec douceur sa prise puis je m'avance vers mon véhicule, quand je le vois continuer vers ce qui est je pense, sa moto.

– Tu m'envoies un message quand tu es prête ? Mets un jean, je viendrai te chercher avec elle. Les motos m'attirent autant qu'elles m'éffraient. C'est pas tant celle-ci ou le conducteur bien que cela dépende, mais peu de gens font attention à elles et ne regardent pas souvent dans les rétroviseurs c'est ce qui me fait peur. Malgré tout j'accepte.

– Tant que tu ne fais pas le malin sur la route, ça me va.

– Je peux te garantir qu'il ne t'arrivera rien, j'y veillerai.

– Possible, mais ça ne garantit pas que tu ne feras pas le malin sur la route non plus. Il s'esclaffe mais ne lâche rien.

– Tu apprécieras ce que j'ai à t'offrir.

Bisarrement je n'en doute pas du tout, je le crois sur parole et sur ces mots je rentre chez moi pour me préparer.

***

Après une bonne transpiration je décide de me laver également les cheveux, bien que ça ne soit pas le jour où je m'en occupe, tant pis je veux être entièrement propre et sentir entièrement bon. Je cherche un de mes jeans sans difficulté, un jean reste un jean mais j'ai choisi un slim noir, troué aux genoux, j'ai opté pour les boots Minka noires et courtes à petits talons qui me réhausse un peu, mais je recherche quoi mettre pour le haut. Je ne veux pas dévoiler quelque chose qu'il a déjà vu sous tous les angles, je décide de porter pull col roulé tout blanc, manches longues et je sors une veste. Il fait encore frais la nuit. Cependant et j'ignore pourquoi, j'ai choisi des dessous en dentelle blanche que j'adore, le blanc est synonyme de pureté, bien que j'ai déjà enlevé ce genre d'ensemble pour des activités pas très catholique. Les mettre me donne l'impression que je compte me dévêtir plus tard et pourtant loin d'avoir d'arrière-pensée, le fait est que juste savoir que je vais passer la soirée avec Max... rien que ça, ça me donne le sentiment que mon observation est justifiée. Il aurait un tel pouvoir de persuasion sur moi à ce point ? Je touche ma dentelle et en fermant les yeux je me revois avec lui dans sa chambre... Ce rêve est comme un fantasme inavouable alors que cela s'est bien produit. Il me donne envie de goûter à nouveau les sensations de ses doigts sur ma peau, de ses lèvres sur tout le corps sans omettre aucun détail cette fois. Je réouvre mes yeux et je me vois à nouveau avec une expression qui me fait perdre toute contenance. S'il tente une approche et qu'il me voit dans cet état, je pourrais tenter de le dissimuler mais mon corps me trahi rien qu'à cet instant.

LimerenzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant