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Sa tête blanche reposait contre la vitre du bus . De longues mèches neiges s'échouent devant ses yeux fermés .

Quand tout était encore normal , sa  tête aurait dû rebondir à cadence régulière contre la paroi de verres à cause des aspérités de la route.

Or, Lu guang , cette fois-ci tout du moins , il ne prenait pas le bus pour aller chez lui .
C'était une sorte de refuge dans lequel il pouvait s'assoupir . Il en avait besoin . Cela faisait près de deux jours qu'il n'avait pas dormi correctement . Chaque fois qu'il ferme les yeux les images de son ami reviennent le harceler .

Son enthousiasme , son rire bête , ses long cheveux noir s'attachant en un tout petit chignon , même les petites manies agaçante du quotidien lui revenait sans cesse en tête .

Un grand bruit le fit sursauter .  Un être décharné se frappe le crâne contre la vitre. Il le regarde un instant , légèrement effrayé , avant de se détendre et de se réinstaller tranquillement dans le fond de son siège .

La première de ces créatures est apparue , six mois auparavant , dans un quartier de la ville voisine à la sienne . Tout était allé si vite .

Il le voyais dans chaque coin de pièces , dans chaque décor . Son ami et lui , la dernière fois qu'ils se sont vu , ne se sont pas parlé . Au grand désarroi de Lu guang . Une grosse dispute avait éclaté entre eux. Le pire ,dans l'histoire , c'est qu'il ne su jamais vraiment pourquoi .

Leur amitié était déjà en train d'imposer avant même ce désastre. Cette relation qu'ils entretenaient a toujours été étrange, à part . Elle est née de presque rien , elle est malgré tout si vitale pour le binôme.

Il prit conscience comme frappé par la foudre, qu'il n'aurait peut-être plus jamais la chance de parler à cette insupportable noireau . Plus capable, alors, de se calmer, il se leva presipitemment de cette "sieste" et sorti du bus.
Encore et toujours. Devra t-il , tout le reste de son existence, se contenter de mourir d'inquiétude chaque fois qu'il se repose les yeux quelques minutes ?

Non. Pour sa santé mentale comme physique, il ne pouvait pas se le permettre. Il couru aussi vite que ses jambes lui permettaient jusqu'à la première maison qu'il vit . Malgré le fais que son agilité n'était pas équivalente à celle de Cheng xiaoshi elle demeurait acceptable. Même s'il avait conscience qu'elle ne suffirait pas longtemps.
Quand il fut à la hauteur de la première maisonnette , il sauta et grimpa sur le toit se mettant à l'abri des quelques monstres qui le poursuivaient .

Il saute de toit en toit , posément, comme si les créatures ne le suivaient pas du sol en poussant des cris repoussant. Il n'y jeta pas un coup d'œil et fit preuve de son pragmatisme habituel.

Un immeuble en particulier l'interpella. Il pressa le pas et descendit le long de la gouttière pour parvenir au balcon.

Un homme l'y attendait, sûrement parce que la nuit était tombée et qu'il s'inquiétait. Les bras croisés sur son torse et la moue boudeuse montrer qu'il était là depuis un certain temps.

-"T'as mis le temps. Qu'est-ce que tu foutait ?"

-" J'ai été retenu."

Les traits du quarantenaire se firent plus doux et plus compatissant.

-" Tu le cherchait ?"

Il baisse la tête, son regard se perd dans le vide et sa voix descend davantage dans les graves.
Ce n'était pas quelqu'un qui aimait s'étaler et étaler ses problèmes.

-" Je suis simplement sortie m'assoupir."

L'homme releva les épaules face au manque de logique dans les paroles de son interlocuteur.

-" On a des lit tu sais ?"

Il sourit l'air triste.

-" Faudrait il encore que j'arrive à y dormir."

Il lui fit signe, compatissant, de descendre. Lu guang se laissa glisser sur l'échelle de la trappe .

Une réserve . Un abri . Peu importe la manière dont on l'appelle, cette endroit est l'un des seuls qui est sûr .
La fatigue le submergait. Il ne voulait pas la personne, je voulais ni boire ni manger, juste dormir. Et c'est pour cette raison qu'il se dirigea dans pas lasse et lent jusqu'à ses appartements.
Au grand désarroi de ce dernier, il fut interrompu dans sa conquête du sommeil :

-" Je sais que tu veux te reposer mais faut qu'on passe par le sas de décontamination, Lu guang ."

Cette pénible révélation de l'enchantait guère. Cependant il fut bien obligé d'admettre que c'était un rituel fort pratique. Et comme c'est un être avant tout rationnel il se force à s'y soumettre.

-"Ah oui, merde ."

Il traina les pieds jusque dans la grande boîte noir . Il se déshabilla et mit ses vêtements dans un coin avant de rentrer se faire pulvériser de produit. Quand il en sortit, une femme vérifia l'absence de morsure et de plaie et lui tendit la pile de fringue .

Dès qu'il fut rentré, il reprit ses vieilles habitudes, il s'assit sur sa chaise, déverrouille son ordinateur portable , et cherche, encore et encore la même personne.
Une vingtaine de minutes plus tard, il s'est endormi, la tête contre le clavier.

C'est un rituel cruel qu'il s'était imposé au fur et à mesure du temps . Ensemble de la compagnie tentait en vain de le persuader de l'inacceptable .

Dans leur groupe, une quinzaine de personnes se partageaient les locaux , la nourriture...
Ils n'étaient pas particulièrement soudés. Pourtant, allez savoir s'il s'agissait du côté sympathique de Lu guang qui les avait séduit quoi qu'il n'était pas très bavard, ou d'une forme de pitié envers ce derniers.
C'est vrai que le jeune adulte ne parlait pas beaucoup, qu'il avait tendance à s'isoler voire à disparaître .
Peut-être était-ce ce côté si détaché et indépendant qui les intriguait.

Tous ensemble, ils avaient même tenté d'aider le jeune homme dans la recherche de son ami. Puis , quand il virent que le jeune homme était introuvable ils en conclurent rapidement qu'il était probablement mort.

Lu guang d'ordinaire paisible, se retournait encore et encore dans son lit. Ses yeux étaient clos mais son esprit encore un peu éveillé. Quand il parvient enfin à somnoler il fut rattraper rapidement par la voix de l'ami manquant.

Presque entier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant