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(flashback)

Les deux colocataires s'occupait de leur studio photo.
Tout semblait ce qu'il y a de plus banal. Ils s'étaient réveillé, Lu guang se lava ... Enfin bref, la routine.

Hormis un détail...
Cheng xiaoshi ne harcelait pas Lu guang de questions stupides ou de tapes amicales.
Au début, l'albinos ne s'en rendait pas compte. Il était trop absorbé par cette appareil rétro qu'il fallait restaurer en urgence.

Si seulement il avait su!

C'est au bout d'une semaine ou deux qu'il tilta enfin. Les comportements d'indépendance et d'autonomie qui ravissait le blanchâtre il y a encore quelques semaines ne l'amuse plus.

Il trouve cela étrange et à juste titre.
Cheng xiaoshi ne se contente plus de lui ficher la paix, il se montre clairement distant, presque sur la défensive.

Or Lu guang le sait bien. Son colocataire réagit et à toujours réagi comme un enfant. Cependant, une chose qu'il ne connaissait pas à son ami était bien le mutisme.

La seule fois où le noireau s'était tut était lors de la mort de ses parents. Là, plus un mot de franchissait ses lèvres.

À se souvenir, Lu guang eu un soubresauts.

Et si c'était un cas similaire ?

Et si son ami était de nouveau dans le mal?

Il ne peut supporter cette idée. Il accourt au côté de son colocataire qui se raidit à son approche.

-"Qu'est-ce qui te prend ces temps ci ?"
Ce n'était pas du genre du plus jeune de se montrer inquiet. Mais malgré ses efforts pour le dissimulé il n'y parvint pas totalement.

-" Rien de spécial."
Pour appuyer son propos il souriait bêtement tentant d'imiter l'air naïf qu'il avait au quotidien. Mais ça paraissait faut.

-" Tu ne sais pas mentir."

Il ne répondit pas au blanchâtre qui s'impatienttait visiblement.

-" Si c'est une nouvelle stratégie pour jouer ta diva c'est pas la peine."

L'autre décrocha à peine le regard de l'activité en cours avant d'y replonger sans plus d'explications.

-" Tu me saoul avec tes caprices. Qu'est-ce qui a ? Cause! D'habitude on peut pas avoir le silence trois secondes et là tu te la joue mec mystérieux. Fait pas genre!"

S'il paraissait énervé, ce n' était pourtant pas le sentiment le plus prégnant. Il avait peur d'avoir fait quelque-chose de mal.

Son interlocuteur releva la tête, les sourcils froncé , jeta nerveusement l'éponge qu'il avait dans les mains .

-" Une diva? Des caprices ? Purée fiche moi donc la paix! T'es le premier à me dire de me taire et quand enfin j'arrête de causer tu m'embête ?

Lu guang ne répondi rien ne sachant pas vraiment quoi répondre. L'autre y vit une faille et s'y imissa.

-" Et puis bon , à t'écouter je suis le glandeur invétéré qui aime se la couler douce et profiter du travail d'autrui. Un incapable qui sait rien faire de ses dix doigts. Un boulet quoi."
L'air léger et ironique du ton qui l'employait revèlait le sarcasme de son discours et laissait apparaître très légèrement une forme de peine .

-" Cheng, je n'ai jamais pensé ça de toi. Tu le sais aussi bien que moi."

Lu guang, d'une manière qu'il ne serait expliqué était rassuré car pris dans une généralité quand leur dispute s'achevait sur des mots réconfortants du blanchâtre elle s'achevait dans l'heure qui suivait. Or, au grand désarroi de l'albinos ce ne fut pas le cas cette fois.

-" menteur!"

-"Quoi?"
Interloqué il pensait avoir mal compris.

-" Tu me prends pour un jambon ou quoi? Tu crois que je vois pas que tu me traites comme un débile. À chaque fois que toi et moi on a un désaccord tu le solve toujours de la même manière. Au début ça crit un peu, mais ça ça te saoule puisque tu n'aimes pas le bruit donc tu me caresses dans le sens du poil pour que je me taise...encore!"

-" Il faut dire que tu as une fâcheuse tendance à créer des problèmes où il n'y en a pas."

-" Moi, contrairement à toi, j'ai à cœur de les résoudre. Toi ça ne te dérange pas de laisser pourrir la situation par flemme d'agir ou par mépris à savoir"

L'albinos ouvrit ses yeux grands comme des soucoupes indignés par la fallacieuse accusation.

-" Te méprisé? Moi, je te méprise?"

-" Ouais, tu me traites comme un demeuré."

-" Tu dis n'importe quoi. Il faudrait que tu t'écoutes et que tu t'entends à mon avis tu es juste fatigué et là tu dis des choses qui dépassent ta pensée."

-" Hmmm.... Ouais ça doit être ça. Ça fait 2 semaines que je suis fatigué."

-" Mais purée qu'est-ce que j'ai fait pour te faire croire ça?"

L'autre sembla indigné et le repris l'éponge violemment dans sa main avant de frotter comme un dingue l'une des assiettes dans le lavabo.

-" Qu'est-ce que tu as fait ? Déjà je peux pas faire un truc sans que tu viennes me couper le faire à ma place comme si je ne savais pas ce qu'il fallait faire. Quand je parle au client tu m'interromps pour dire exactement la même chose. Comme si tu avais peur que je dise une ânerie. Pour te dire à quel point les idées que tu reprends sont virulentes, les clients sont jamais vraiment avoir pu me causer du coup préfères systématiquement aller près de toi..."

-"Non mais tu t'écoutes ?"

-"Tu vois ? Tu me coupes la parole. Et tout ce que je dis c'est forcément faux. Je suis sûr que tu as même pas pris le temps d'écouter ce que je te disais que déjà tu nit."
Peinant à réaliser qu'une partie de vrai demeurait dans le discours de son compère, Lu guang reste à bloquer quelques secondes la bouche légèrement entrouverte.

-" En tout cas, crois-moi, ça n'a jamais été dans mon intention de te faire penser ce genre de chose."
Quand ces mots sortirent de sa bouche il le vécu comme une défaite. Comme s'il avait échoué dans sa mission de protection. Comme s'il était la cause d'une énième blessure. Aller savoir si c'est cette soudaine concession inespérée ou l'air abattu le plus jeune, mais son interlocuteur se détendent très légèrement.
-" Au pire oublie ! C'est pas si grave que ça."
Dans sa tête, le plus jeune essaie vainement de s'en persuader .Mais au fond il savait très bien que ce n'était pas rien et que ça allait revenir au galop dès qu'il aurait le dos tourné.

Mais comment même essayer de croire un si gros mensonge quand ce dernier est si visible ?

Presque entier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant