Chapitre 1

40 1 0
                                    


La musique à fond dans ses oreilles, Mariale bougeait sa tête en rythme. Il n'y avait aucun risque qu'on la regard de travers, le chemin qu'elle empruntait pour rentrer chez elle était désert. C'était rare de croiser quelqu'un dans ce coin perdu, c'est la raison pour laquelle elle dansait sans se préoccuper d'un quelconque regard inopportun. Et puis, elle profitait de l'instant présent. Après une longue journée où elle n'avait fait que travailler pour un patron qui ne la remarquait même pas, elle avait bien besoin de se détendre.

Mariale se demandait bien pourquoi elle ne démissionnait pas, après tout, elle déteste son boulot. Le seul point positif à ce dernier, c'est le salaire qu'elle reçoit à la fin du mois et encore, il n'est pas très élevé. Mais que pouvait-elle faire ? Elle n'avait pas fait de grande étude, pas parce qu'elle n'était pas intelligente, mais parce qu'elle n'avait jamais su ce qu'elle voulait faire de sa vie. Elle avait essayé plusieurs domaines, mais aucun ne lui avait donné envie de se lever le matin en se disant qu'elle allait changer le monde. Il manquait un but à sa vie. Ce n'est pas la première fois qu'elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait faire, mais rien ne lui venait à l'esprit. Elle était condamnée à vivre une existence morne. En ce qui concernait le travail parce qu'avec ses amies et sa famille, la vie n'était pas morne, bien qu'elle aime sa solitude. Mariale devait prendre sa vie en main. Mais pour faire quoi ? Elle pourrait voyager, mais il faut de l'argent et elle n'en a pas beaucoup de côté.

Mariale était tellement dans ses pensées qu'elle ne remarqua pas tout de suite les 2 hommes sortis de nulle part en face d'elle. Quand elle les vit, ce qui la frappa en premier ce fut leurs tenues. Ils étaient habillés comme s'ils sortaient tout droit d'un film fantastique. Peut-être se rendaient-ils à une convention, c'était tout à fait courant. Mais il était déjà presque 18 h et ils se trouvaient dans la campagne, qui n'organisait jamais ce genre d'évènement. Était-ce de vrai de poignard accroché à leur ceinture ? Si oui, ce n'était pas très légal. Elle espérait pour eux qu'il s'agissait de faux bien qu'elle n'en avait que faire de leur sort. Elle ne les connaissait pas après tout.

Mariale continua d'avancer et elle allait les dépasser quand l'un d'eux lui attrapa le bras. Surprise, elle lui lança un regard interrogatoire avant d'enlever l'un de ses écouteurs de ses oreilles.

- Pardon ?

- Vous devez venir avec nous, lui dit-il avec comme une pointe d'urgence dans la voix.

Comment ça, elle devait les suivre ? Elle pensait qu'il allait lui demander son chemin, mais pas qu'il exige qu'elle les suive.

- Vous êtes qui déjà ?

Parce que non, elle ne les connaissait pas, et elle n'allait certainement pas suivre des inconnus.

- Peu importe, vous devez nous suivre maintenant !

- Non.

Pour qui se prenait-il celui-là ? Il avait vraiment cru qu'en lui exigeant de les suivre elle allait répondre « mais oui, bien sûr, allons-y ! ».

- Je t'avais dit que ça ne fonctionnerait pas comme ça, entendit-elle l'autre homme qui n'avait pas encore parlé.

- Et comment veux-tu faire dans ce cas ? Lui rétorqua celui qui tenait toujours le bras de Mariale.

- L'un de vous pourrait m'expliquer pourquoi je devrais vous suivre et me dire qui vous êtes ?

Elle commençait à être agacée. La jeune femme voulait rentrer chez elle, manger et s'installer dans le fauteuil pour lire un bon livre. Ces 2 hommes retardaient son programme. Et puis, le soleil déclinait fortement. Il allait bientôt faire complètement noir. Ce n'était pas du tout rassurant de se retrouver au milieu de nulle part avec 2 inconnus. Et s'il s'agissait de tueur ? pensa-t-elle. Il l'aurait déjà tué et laissé son cadavre le long du chemin non ? Ou alors, ils voulaient l'emmener dans leur repère pour faire d'elle ce dont ils voulaient. Elle serait séquestrée pendant des mois avant qu'ils n'en aient marre d'elle et la tue. Dans tous les cas, elle finissait morte et ce n'était pas dans ses plans de mourir à 24 ans. Elle avait toute la vie devant elle et elle devait encore trouver le but de sa vie. Pas question qu'ils l'en empêchent.

- Nous n'avons pas le temps de vous expliquer, suivez-nous un point c'est tout !

Mariale se libéra de la poigne de l'homme d'un coup sec et recula d'un pas.

- Il en est hors de question ! Maintenant, laissez-moi passer, dit-elle en tentant de dépasser l'homme qui semblait le moins patient des deux.

Malheureusement, ce dernier l'attrapa pas taille avant de la placer sur son épaule comme un vulgaire sac de farine.

- Lâchez-moi ! leur cria-t-elle.

- Il faut y aller maintenant, le portail va se refermer, entendit-elle dire l'homme qui la tenait.

Voulant se libérer, elle joua des jambes et des bras en espérant le faire lâcher, mais il resserra sa poigne et elle le sentit avancer. Avant qu'elle ne comprenne ce qui se passe, le paysage qui l'entourait disparut pour laisser place au néant. Dans la position qu'elle se trouvait, c'est-à-dire la tête à l'envers, elle ne voyait plus rien autour d'eux, sauf évidemment les 2 hommes. Elle fut prise de panique ne comprenant pas comment cela pouvait être possible. Le pire, c'est qu'elle se sentait tomber dans le vide.

L'homme la tenait toujours, mais ils tombaient tous les 3. Mais vers quoi ? Mariale gigota de toutes ses forces et c'est sans doute grâce au fait que l'homme n'avait rien à quoi s'accrocher, qu'elle réussit à se libérer.

- NOOOON !

La jeune femme ne sut pas lequel des 2 cria, mais dès qu'elle ne fut plus en contact physique avec l'homme, eux aussi disparurent dans le néant. Elle se sentit tomber pendant encore quelques minutes en se demandant si cela allait un jour s'arrêter. Elle sentait son cœur prêt à exploser dans sa cage thoracique. Puis, comme si l'univers avait répondu à ses prières, elle fut éjectée du vide et atterri dans de l'eau.

Paniquée, elle mouva ses membres pour retourner à la surface. Elle aspira l'air à grande goulée et aperçut la terre ferme à quelques mètres. Ses vêtements étaient gorgés d'eau et l'empêchaient d'avancer correctement. Une fois hors de l'eau, elle s'étala sur le sol et tenta de reprendre son souffle.

Quand elle fut plus ou moins calmée, Mariale leva la tête pour voir où elle se trouvait et ce qu'elle vit lui coupa à nouveau le souffle.

Où est-ce que je suis bordel ??

La bague de la promiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant