Chapitre 9

16 0 0
                                    

Mariale marchait à travers le dédale des pièces du château. Elle tentait de trouver la sortie vers les jardins. Elle avait grand besoin de respirer de l'air frais et de sentir le vent sur sa peau. Elle espérait également croiser Sariah pour discuter de ce qu'elle venait d'apprendre durant l'entretien avec la reine mère. Elle avait besoin de se confier à quelqu'un. Une personne qui pourrait l'aider à décortiquer tout cela. La seule qui lui venait à l'esprit, c'était Sariah.

Au bout d'un moment, la jeune femme finit par demander son chemin à l'un des valets qui traversait le couloir au même moment qu'elle.

10 minutes plus tard, ses cheveux volaient autour d'elle dans une danse des plus douce. Le temps était clément. Le soleil brillait dans le ciel et le vent apportait un peu de fraîcheur. Le temps idéal pour une promenade à l'extérieur.

Mariale repéra assez vite Sariah. Cette dernière était en grande discussion avec son cousin près d'un arbre dans le fond du jardin royal. Leur conversation ne semblait pas sereine. Ce qui était assez étonnant puisque durant tout le trajet ils s'étaient très bien entendus. La jeune femme hésita un peu avant d'aller vers eux. Elle ne voulait pas les déranger, mais elle avait besoin de parler. Elle se rapprocha donc d'eux. Ils la remarquèrent assez vite. Mariale vit alors Jared lui faire un signe de tête avant de s'éloigner. Sariah se tourna vers elle avec un grand sourire, mais Mariale vit que quelque chose la tracassait.

- Tout va bien ? lui demanda Mariale.

- Oui, ne t'inquiète pas, lui dit-elle en balayant ses inquiétudes. Comment était ton entretien avec la reine ? lui demanda son amie. Et comment est-elle ? On dit qu'elle est très sévère et qu'elle peut te tuer d'un regard ! s'extasiait Sariah en lui prenant le bras pour qu'elles se mettent à marcher.

- Je suis toujours vivante, donc je t'assure que ces regards ne m'ont pas tuée, répondit Mariale en rigolant légèrement.

- Dommage... j'aime l'idée d'une reine qui pétrifie ses ennemis.

- Pour le moment, je pense qu'elle ne sait pas encore dans quelle catégorie me mettre.

- Comment ça ?

Mariale était sûre et certaines que si elle refusait catégoriquement de se marier au Roi et de les aider, l'ancienne souveraine la considèrerait comme son ennemi. Mais au mois, la jeune femme aurait une chance de rentrer chez elle, puisqu'elle ne serait plus la bienvenue, on la renverrait dans son monde et toute cette histoire serait terminée. Cependant, Mariale était tiraillée. Elle ne devrait pas pourtant. Elle ne les connait pas. Pourquoi perdrait-elle son temps à leur venir en aide pour ensuite être marié de force à un homme qu'elle ne connait pas ?

- Dis-moi ce qui ne va pas, lui demanda Sariah qui semblait inquiète.

La jeune femme était dans ses pensées, mais elle finit pour raconter l'entrevue qu'elle avait eue avec la reine douairière. Elle espérait qu'elle pourrait l'éclairer sur la situation.

- Euhm... j'avoue que je ne m'attendais pas à ça ... mais il est vrai que j'ai déjà entendu des histoires sur le Roi, lui dit son amie après avoir écouté attentivement.

- Quels genres d'histoire exactement ? demanda Mariale soudainement inquiète.

La jeune femme observa son amie qui semblait réfléchir à la meilleure manière de lui faire part de ces histoires. Cela ne faisait qu'accentuer la peur de Mariale vis-à-vis de cet homme. D'ailleurs, elle se demandait bien pourquoi on lui avait présenté l'ancienne souveraine et pas l'homme qu'elle était « censé » épouser. Ils étaient arrivés tard la veille, il était normal qu'on les ait directement conduits à leur chambre, mais pourquoi on ne lui avait pas dit si elle allait le rencontrer ?

- Il y a des rumeurs, commença Sariah. Des rumeurs qui racontent qu'il attend l'élue.

- D'après la souveraine, c'est moi, si j'ai bien compris, marmonna Mariale.

- Oui. Et, disons que c'est la seule qui pourra canaliser son pouvoir, ajouta prudemment son amie.

- Quel genre de pouvoir ?

- Eumh... Personne ne sait vraiment. C'est un secret bien gardé. Mais apparemment, il est assez dangereux. On raconte que quand son pouvoir prend trop de place, il ne le contrôle pas. Plusieurs domestiques en auraient fait les frais.

- Mais je suis humaine. Comment suis-je censé canaliser de la magie ? ? s'exclama-t-elle.

- Aucune idée.

- Tu ne m'aides pas là.

- Désolée, lui répondit Sariah avec un sourire contrit.

Mariale essayait de se rassurer en se disant que ce n'était que des rumeurs. Il se pourrait que cet homme soit tout le contraire et que ce soit juste un gros nounours.

- Ton arrivée coïncide étrangement avec les évènements présents, ajouta Sariah qui semblait plus se parler à elle-même.

- Quels évènements ?

- Il se pourrait qu'il se passe des choses étranges ces derniers temps.

- Tu peux préciser ?

- Pas vraiment... C'est surtout un sentiment intérieur. Je ne saurais pas exactement t'expliquer. D'autant plus, que tu as déjà du mal à comprendre notre monde. Sans t'offenser bien sûr.

Mariale n'était pas offensée. C'était la pure vérité. Elle était complètement perdue. Elle devait vraiment l'ennuyer à lui poser toutes ces questions.

- Ne t'inquiète pas, c'est moi qui suis désolée de t'embêter avec tout ça, lui dit Mariale.

- Oh, ça ne m'embête pas ! Je suis contente d'être ici avec toi. Je commençais un peu à m'ennuyer ces derniers temps je t'avoue.

- Je pensais que les vagabonds ne s'embêtaient jamais ? Voulut la taquiner Mariale en faisant référence à ce qu'elle avait pu lui dire quelques jours plus tôt.

- Je n'en suis peut-être pas une vraie, répondit-elle en rigolant.

- Mariale sentit néanmoins que son amie cachait quelque chose. Elle avait bien remarqué que par moment cette dernière semblait ailleurs et devait porter un poids sur ses épaules. La jeune femme aurait bien voulu l'aider, mais elle sentait que ce n'était pas encore le moment. C'était instinctif. Elle attendrait que son amie se confie quand elle en aurait le plus besoin. D'autant plus, qu'elle sentait que la conversation avec son cousin lui avait appris de mauvaises nouvelles. Sariah arrivait cacher ses émotions, mais Mariale commençait à la connaitre. Son amie lui était venue en aide sans rien demander en retour. Le moins qu'elle pouvait faire, c'était d'être présente pour elle quand elle en aurait besoin.

- Par contre, il va vraiment falloir trouver des vêtements plus pratiques que ces robes ! Ce n'est pas du tout confortable dit Sariah en gigotant dans tous les sens.

- Je préfèrerais trouver une tenue comme tu avais avant d'arriver ici.

- J'espère qu'ils ne l'ont pas jeté ! s'exclama-t-elle avec horreur.


La bague de la promiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant