byseyana✍🏽..
Assise sur ce toit qui domine tout Los Angeles, je laisse mon regard errer au loin, perdu dans mes pensées. Il n'y a pas un brin d'envie en moi de retourner dans ma demeure familiale. Qu'est-ce que je pourrais bien faire aujourd'hui ? C'est vendredi, et il n'y a pas de combat au programme. Une déception profonde m'envahit.
L'idée de retourner chez moi et de faire face à ce que l'on appelle "la famille" me répugne. Les tensions, les reproches, les attentes irréalistes – tout cela me pèse comme un fardeau insupportable. Je ne veux pas m'enfermer dans cette cage dorée où chaque pas est surveillé et chaque mot scruté. Je préfère de loin la liberté de ce toit, où je suis maître de mes pensées et de mes actions.
Les remarques incessantes de ma mère sur ma façon de m'habiller me laissent froide, mais elles pèsent sur moi comme un poids constant. Pour elle, je devrais être plus féminine, plus conforme à ses idéaux de beauté et de grâce. Chaque commentaire est comme une pique qui transperce mon armure, réveillant une colère sourde en moi.
Quant à mon père, ses remarques sur mon manque d'expressivité me blessent encore plus profondément. Il ne comprend pas que je préfère garder mes émotions enfouies plutôt que de les exposer au grand jour. Chaque mot de sa part est comme un coup de poignard dans mon cœur déjà meurtri.
Leurs regards scrutateurs, leurs paroles acerbes me donnent parfois envie de disparaître à jamais. Mais je sais que je ne peux pas fuir éternellement. Je dois trouver ma propre voie, même si cela signifie affronter leur désapprobation constante.
Ne pas avoir d'amis ne me pose pas de problème, mais parfois, je ressens un besoin impérieux d'être entourée, même pour un bref instant. C'est dans ces moments-là que je me rappelle de cette femme que je croise souvent au parc. Nous ne nous parlons pas, mais il y a quelque chose de magique dans le silence qui règne entre nous. C'est comme si nous partagions une connexion tacite, une compréhension mutuelle qui transcende les mots. Être près d'elle, même sans échanger une seule parole, apaise mon esprit et comble ce vide éphémère de solitude.
Je me lève du toit et dévale les escaliers en direction du parc, mon cœur battant avec anticipation. Pourtant, je garde à l'esprit que je n'aime pas spécialement la compagnie des femmes. Malgré cela, je suis attirée par l'idée d'être entourée, même brièvement.
Arrivée au parc, je m'assois sur un banc, observant distraitement les passants. Quelques minutes passent, et soudain, cette jeune femme surgit de nulle part et s'assoit à mes côtés.
- Je vous vois souvent ici à cette heure tardive
dit-elle d'une voix douce mais assurée.- Et moi je vous vois aussi, toujours à vous mêler de ce qui ne vous regarde pas
je réplique d'un ton tranchant, sans la moindre trace de gentillesse dans ma voix.
Je me rends compte que ma réponse est plus dure que prévu, mais je ne peux pas m'empêcher de repousser les autres, même lorsque quelqu'un cherche simplement à engager une conversation.- Je m'appelle Maïah , je vit un peu loin d'ici et je viens pour m'éloigner de tout mes problème familial.
- Bien sûr, vous venez vous éloigner de vos problèmes familiaux , Comme si s'asseoir dans un parc tard dans la nuit pouvait résoudre quoi que ce soit.
Mon ton est dur, dépourvu de toute compassion
Maïaj - Vous savez je ne vous connais pas , mais être dur et méprisable envers les gens ce n'est pas bien , un jour vous rencontrerez une personne méprisable comme vous et ça vous brisera le cœur.
Maïah me fixe avec un regard franc, ses paroles résonnant dans le silence du parc. Ses mots trouvent une faille dans ma carapace de glace, faisant naître une légère fissure dans ma façade impénétrable. Une pointe de surprise et d'inquiétude perce ma froideur habituelle.
- Vous ne me connaissez pas.
répétais-je, ma voix plus douce cette fois, presque hésitante.Ses paroles résonnent en moi, me rappelant la vérité de ses mots. Peut-être qu'elle a raison, peut-être que ma méprisabilité ne mènera qu'à la solitude et à l'amertume. Je détourne le regard, décidant de garder mes pensées pour moi-même, mais ses paroles restent en suspens dans l'air, me laissant réfléchir à leur signification.
Maïah - Si je peux me permettre de vous conseiller ne laisser pas les épreuve de la bien adoucir votre cœur vous avez l'air d'être si gentille au fond
Je reste silencieuse un moment, absorbant les paroles de Maïah.
Ses conseils résonnent en moi, me faisant réfléchir à ma propre attitude. Peut-être que derrière ma façade de froideur se cache en effet une part de gentillesse. Peut-être que j'ai laissé les épreuves de la vie me durcir plus que nécessaire.Malgré les conseils de Maïah, je reste fermement ancrée dans ma froideur.
Ses paroles peuvent avoir touché une corde sensible en moi, mais je refuse de laisser transparaître la moindre faiblesse. Je suis convaincue que ma dureté est ma meilleure protection dans ce monde impitoyable.Maïaj - je dois m'en aller j'espère vous revoir
Je reste silencieuse face à ses paroles, ne montrant aucun signe d'émotion.
Je la regarde partir, ses pas s'éloignant peu à peu dans la nuit.
Une partie de moi ressent un élan de curiosité, une envie de la revoir, mais je réprime ces pensées rapidement. Je suis habituée à être seule, et je préfère le rester. Je reste sur le banc, plongée dans mes propres pensées, alors que la nuit enveloppe le parc de son obscurité.Je me lève finalement du banc, laissant derrière moi le calme du parc nocturne. Je prends le chemin du retour, décidée à retrouver les murs familiers de ma demeure. Malgré la confrontation avec Maïah et les pensées qui tourbillonnent dans ma tête, je reste résolue à maintenir ma froideur habituelle. C'est ainsi que je préserve ma force et ma détermination dans ce monde impitoyable.
En chemin, je repousse les souvenirs de la soirée, me concentrant sur la route qui me mène chez moi. Je suis habituée à la solitude, à marcher seule dans l'obscurité, et je me sens presque à l'aise dans ce rôle de paria. Je franchis le seuil de ma demeure avec un soupir de soulagement, prête à affronter une nouvelle nuit dans mon royaume de glace.
Pére - où était tu ?
- cela ne te regarde pas.
Pere - J'espère que tu n'est pas allée te prostituer sale garce
- Tu n'est qu'un ignorant , tu ne sais rien de moi ni de ce que je suis capable de faire.
Mon regard reste imperturbable, mais à l'intérieur, je sens un frémissement de colère.
Je soutiens son regard avec un calme glacial, bien que ses mots pénètrent profondément.
- Peut-être , mais au moins je ne suis pas un lâche qui cache sa propre médiocrité derrière des insultes.
Je reste immobile, mes yeux fixés sur lui avec un mélange de défi et de mépris.
Il avance vers moi, prêt à me frapper, mais je ne suis pas surprise. Je n'ai pas bougé d'un pas. Sa proximité ne me fait ni peur ni reculer.
Je suis habituée à sa violence, à ses tentatives de domination, mais je refuse de lui accorder le plaisir de me voir fléchir.- Vas-y, frappe-moi
Maria intervient, sa présence rassurante brisant la tension qui règne dans la pièce.
Elle attrape doucement ma main, me tirant délicatement vers elle.Mariah - Viens, ma chérie, murmure-t-elle d'une voix douce mais ferme.
Je la suis sans résistance, reconnaissante pour sa présence apaisante dans ce moment de chaos.
Alors que nous quittons la pièce, je ressens un mélange de soulagement et de gratitude envers Maria, qui a su intervenir avant que la situation ne dégénère davantage.byseyana✍🏽..