Un amour électrisant (Denki x OS)

Chapitre 44

Le trajet jusqu'à chez moi se déroula dans un silence pesant, seulement interrompu par le bruit régulier du moteur de la voiture. Ma mère n'adressa pas la parole pendant tout le trajet, et je sentais son désappointement planer lourdement dans l'habitacle. Je comprenais sa déception, et chaque kilomètre parcouru semblait alourdir un peu plus l'atmosphère déjà chargée d'émotions.

Une fois arrivées à la maison, ma mère ne dit rien de plus que de m'indiquer d'aller dans ma chambre. Sans mot dire, je montai les escaliers, mes pensées tourbillonnant dans ma tête, mêlant regrets et incertitudes. Arrivée dans ma chambre, je me laissai tomber sur mon lit, épuisée tant mentalement que physiquement par cette journée éprouvante.

Les draps frais enveloppèrent mon corps fatigué, et bientôt, le sommeil m'emporta dans ses bras réconfortants, me permettant de m'évader temporairement des tourments de la réalité. Sans même m'en rendre compte, je m'endormis, laissant derrière moi les soucis et les remords de la journée.

Je fus réveillée par l'arrivée soudaine de Katsuki, suivi de près par Eijiro et Denki. Me frottant les yeux pour chasser le sommeil, j'accueillis leur présence avec un mélange de surprise et de soulagement.

"Elle est cool ta punition si c'est juste de dormir," lança Katsuki avec son habituel ton sarcastique, ce qui me tira un petit rire encore engourdi par le sommeil. Je sentis le regard de Denki posé sur moi, toujours silencieux, ce qui ajouta une pointe de gêne à ma confusion.

Eijiro s'installa sur le bord de mon lit, son expression empreinte de préoccupation. "Bon, tu vas nous expliquer. Ta mère n'était pas là," déclara-t-il d'un ton calme mais ferme, son regard plongeant dans le mien avec une intensité rassurante.

Katsuki ne se fit pas attendre. "Oui, c'était quoi ce coup de poing ?" demanda-t-il, son expression sérieuse trahissant une inquiétude sincère.

Je me grattai la nuque, me sentant de plus en plus mal à l'aise sous leurs regards scrutateurs. "C'était... compliqué," murmurai-je, cherchant les mots justes pour expliquer une situation aussi délicate. Le regard de Denki pesait sur moi, silencieux mais plein d'attente, ce qui rendait encore plus difficile de trouver mes mots.

Alors que je terminais mon récit, une pointe d'anxiété me tiraillait, redoutant leur réaction à mes actes impulsifs. Katsuki, fidèle à lui-même, éclata soudainement de rire, résonnant dans la pièce comme un écho de son tempérament volcanique.

"Punaise, je m'en doutais que c'était à cause de Pikachu !" s'exclama-t-il entre deux éclats de rire, révélant ainsi son surnom taquin pour Denki. Eijiro lui asséna un coup amical sur l'épaule, tentant de tempérer son enthousiasme.

"Détends-toi, Bakugo. Tu sais que ça a toujours été compliqué entre Aiko et Jiro," intervint Eijiro d'un ton apaisant, cherchant à calmer les ardeurs de son ami.

Je grattai ma joue, reconnaissant la vérité de ses paroles. "J'avoue que ma réaction était un peu excessive," avouai-je humblement, réalisant l'ampleur de ma réaction face à la situation.

Denki, qui était resté silencieux jusqu'à présent, prit enfin la parole, son regard scrutant le mien avec une intensité qui me fit baisser les yeux. "Un peu ? Tu lui as carrément collé ton poing sur la joue," souligna-t-il avec un mélange de taquinerie et de sérieux, mettant en lumière la gravité de mes actions.

Je lui lançai un regard contrit, consciente de la justesse de ses mots.

La tension dans la pièce s'accentua alors que Denki s'installait lourdement sur le lit. Eijiro échangea un regard significatif avec Katsuki, qui lui lança une réplique acerbe.

"Tu me veux quoi, tête d'ortie ?" répliqua Katsuki, son ton teinté d'une pointe d'irritation.

Eijiro lança un coup de tête dans ma direction et celle de Denki, semblant exprimer son désir de discuter en privé.