Chapitre 5

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Point de vue d'Aiko

Je me précipite à travers les rues, courant aussi vite que possible pour m'éloigner de cette situation embarrassante.

"Eijiro a révélé à Denki que je ressentais quelque chose pour lui. Mais est-ce vrai ? Je ne suis même pas sûre de mes propres sentiments... De toute façon, Eijiro est juste un idiot..."

Je trouve refuge dans un café du centre commercial, espérant trouver un peu de paix. Je commande un simple coca, cherchant un coin isolé pour éviter les conversations indésirables. Un serveur m'apporte ma boisson, que je commence à siroter lentement.

Alors que je me perds dans mes pensées, mon téléphone vibre dans ma poche. Je consulte l'écran et découvre que c'est Katsuki qui essaie de me joindre. Pour l'instant, je n'ai pas envie de parler à qui que ce soit. J'ai juste besoin d'être seule.

Après avoir terminé mon coca, je me dirige vers le comptoir pour payer avant de m'aventurer dans les différentes boutiques du centre commercial. Je me laisse emporter par les rayons de manga d'une librairie, ne pouvant résister à l'envie d'acheter quelques volumes pour me changer les idées. Avec mes bras chargés de nouveaux trésors, je me sens un peu mieux, mais mon téléphone n'arrête pas de vibrer, perturbant ma tentative de répit.

Je consulte l'écran une fois de plus et constate que c'est Denki cette fois-ci. Je contemple mon téléphone pendant un moment, hésitant sur la marche à suivre, puis finalement, je décide de l'éteindre et de le ranger dans ma poche. Je reprends ma marche, me perdant dans mes pensées.

Un coup d'œil à ma montre m'informe qu'il est déjà 18h30. Je n'ai aucune envie de rentrer chez moi ni de me rendre ailleurs. Je ressens le besoin de solitude. Je prends alors la décision de passer la nuit dans un hôtel, où je pourrai être seule avec mes pensées.

Je m'installe dans un hôtel trois étoiles, soulagée d'avoir ma carte de crédit pour couvrir les frais. Après avoir réglé une chambre, je m'y rends rapidement. Déposant mes achats sur le lit, je m'affale ensuite avec soulagement sur les coussins moelleux. Une fois un peu reposée, je me lève pour me rendre dans une boutique de vêtements afin de choisir un pyjama et quelques tenues pour le lendemain.

De retour dans ma chambre, je me précipite sous la douche, savourant la chaleur apaisante de l'eau qui coule sur ma peau. Après ma toilette, je commande un repas léger que je déguste avec appétit avant de m'abandonner au sommeil. Les yeux déjà lourds, je sombre rapidement dans les bras de Morphée, espérant trouver un réconfort dans le sommeil.

Le lendemain matin, mes paupières s'ouvrent doucement vers 9 heures. En allumant mon téléphone, je découvre plusieurs appels manqués. La culpabilité m'étreint lorsque je réalise que je n'ai prévenu personne de mon départ impromptu.

« J'suis vraiment trop bête... », je murmure pour moi-même.

Je compose rapidement le numéro de Katsuki. Il répond dès la première sonnerie.

conversation téléphonique

Katsuki : Aiko ! Tu décroches enfin !

Moi : Désolée...

Katsuki : Où étais-tu ? Maman était folle d'inquiétude, et moi aussi. Même le nerd et le coup de jus ! On t'a cherchée partout ! Où es-tu ?

Moi : Je suis dans un hôtel pas loin du centre commercial.

Denki : Passe-la moi ! Allo ! Aiko ?!

Moi : D-Denki ?

Denki : Putain Aiko ! Il s'est passé quoi dans ta tête pour partir comme ça ?

Moi : Désolée...

Denki : On vient te chercher tout de suite, bouge pas.

Moi : Mais !

fin de la conversation téléphonique

Les larmes, indomptables, suivent leur cours le long de mes joues. La peur de la colère de Katsuki et l'incertitude de la réaction de Denki m'assaillent. S'il m'en veut pour hier aussi... Si nos sentiments ne sont pas partagés...

Je m'allonge de nouveau sur le lit, laissant mes pensées sombrer dans l'obscurité. Les larmes coulent en silence, comme des rivières discrètes, et peu à peu, l'épuisement m'envahit. Je succombe à la douceur du sommeil, cherchant un refuge dans ses bras bienveillants.

20 minutes plus tard, j'entends des coups à la porte. Je m'empresse d'ouvrir, et c'est Denki qui se tient devant moi. Sans un mot, il se jette dans mes bras, me serrant avec une force réconfortante.

"Putain Aiko... J'ai jamais eu aussi peur..." Ses mots, empreints d'une sincérité touchante, me laissent sans voix. Je ne sais pas comment réagir. Les larmes menacent de briser le barrage de mes yeux.

Denki me regarde alors droit dans les yeux, son regard empli d'une tendresse palpable. Il me sourit avant de replacer délicatement une mèche de cheveux qui voilait mon visage. Sa main glisse sur ma joue, et nos visages se rapprochent lentement.

"Aiko..." Sa voix, douce comme une caresse, résonne à mes oreilles. Je sens son souffle chaud effleurer ma peau. Timidement, je ferme les yeux, laissant les sensations m'envelopper.

Une douce chaleur se pose sur mes lèvres, surprenant mes sens éveillés. J'ouvre les yeux, surprise par son geste. Denki m'embrasse ! Un frisson parcourt mon corps alors qu'il se sépare de moi, ses yeux brillants de tendresse.

"Denki... Qu'est-ce que ça signifie ?" Ma voix, teintée d'émotions confuses, trahit mon trouble.

Denki me sourit, ses yeux plongés dans les miens. "Ça signifie beaucoup de choses..." murmure-t-il avant de m'embrasser à nouveau, cette fois-ci avec une passion dévorante. Nous nous séparons finalement, haletants, nos regards se croisant dans un silence vibrant d'émotions.

"Aiko... J'éprouve des choses pour toi. Mais je ne peux pas te dire si mes sentiments vont au-delà de l'amitié... Laisse-moi le temps..." Sa voix, empreinte d'une sincérité touchante, me pénètre en profondeur.

J'acquiesce silencieusement, les mots me manquant. Denki dépose un baiser doux sur mon front avant de me prendre par la main. "Viens... Ton frère s'inquiète."

Je m'habille rapidement et nous descendons ensemble. Katsuki entre juste à l'instant dans l'hôtel. Lorsqu'il pose les yeux sur moi, une lueur d'irritation mêlée d'inquiétude traverse son regard. Il s'approche d'un pas rapide et je fais de même. Cependant, mes jambes semblent se dérober sous moi et je trébuche. Heureusement, Katsuki réagit aussitôt et m'attrape avant que je ne tombe.

"Ne me refais jamais ça..." Sa voix, teintée d'une inquiétude palpable, transperce l'air ambiant.

"Promis..." Ma réponse, empreinte d'une sincérité évidente, se perd dans le souffle de notre étreinte.

Nous nous serrons l'un contre l'autre dans un câlin réconfortant, nos cœurs battant à l'unisson, témoins muets de notre connexion fraternelle.

Un amour électrisant (Denki x OS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant