Chapitre 8

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Nous étions encore sur la rivière, mais cette fois-ci, nous avions perdu nos amis en cours de route. Denki semblait un peu inquiet, scrutant les environs avec une certaine appréhension.

"T'inquiète, ça va bien se passer!" tentai-je de le rassurer.

Denki, cependant, semblait moins convaincu. "Oui, mais non. On les a perdus de vue et c'était Iida qui avait la carte de la rivière," répondit-il, son inquiétude transparaissant dans sa voix.

Je réfléchis rapidement à une solution. "On a nos téléphones," suggérai-je.

Denki saisit son téléphone et me le montre. Je constate avec déception que nous n'avons pas de réseau. "Ah bah ça, c'est nul," admis-je.

"Oui, très," acquiesça Denki, un soupçon de frustration dans sa voix.

"Bon, on va continuer un peu. Il fait encore jour. Et éteins nos téléphones, il vaut mieux qu'on garde de la batterie, on sait jamais," proposai-je.

Denki hocha la tête en signe d'approbation et s'exécuta, éteignant nos téléphones avant que nous reprenions notre route. Mais à un certain moment, nous sommes arrivés à un carrefour, où il fallait choisir entre prendre à gauche ou à droite. Je regardai Denki, cherchant une décision.

"Euh, ouais... T'es gauchère ou droitière?" demanda-t-il, une lueur d'incertitude dans son regard.

"Droitière, pourquoi?" répondis-je, intriguée par sa question.

"OK, cool. On va par la gauche," décida-t-il brusquement.

"Quoi, mais...?" m'exclamai-je, interrompue par son mouvement brusque pour tourner le canoë vers la gauche. Cependant, à notre grande surprise, nous nous retrouvâmes face à des rapides tumultueux.

"Denki, je te hais!" criai-je, débordant de frustration.

Le canoë dévale les rapides avec une vélocité inquiétante. Les eaux tumultueuses secouent notre embarcation dans tous les sens, défiant notre capacité à les maîtriser. Dans un geste instinctif, Denki saisit mes hanches pour tenter de stabiliser notre trajectoire. Avant que je ne puisse prononcer un mot, le canoë bascule soudain, nous projetant tous deux dans les eaux tumultueuses.

Je me retrouve immergée dans les rapides, désorientée et désemparée. Denki tente désespérément de nager vers moi, mais les courants impétueux le repoussent inlassablement. Une douleur fulgurante me traverse alors que je percute un rocher, faisant grimacer chaque fibre de mon être. J'entends le cri déchirant de Denki, appelant mon nom avec une angoisse palpable. Tournant la tête vers lui, je suis à peine consciente d'un autre choc brutal sur mon crâne.

Soudain, tout devient noir. Un silence assourdissant enveloppe mon esprit alors que je sombre dans l'inconscience, emportée par les eaux tourbillonnantes.

Point de vue de Denki

Je crie le nom d'Aiko alors qu'elle se retourne, mais mon cri se fige dans ma gorge lorsque je la vois heurter violemment un rocher, puis sombrer dans les eaux sombres. Un sentiment de panique m'envahit alors que je lutte pour me frayer un chemin jusqu'à elle, mais les courants violents me repoussent sans pitié.

Après quelques instants, le tumulte des rapides s'apaise soudain, laissant place à un calme inquiétant. Je vois enfin la terre ferme et m'efforce de diriger mon canoë vers elle. Une fois sur la rive, je reprends mon souffle, mon cœur battant la chamade dans ma poitrine. Mes yeux parcourent frénétiquement les alentours à la recherche d'Aiko. C'est alors que je repère un corps flottant à la surface. Sans hésitation, je plonge dans l'eau glaciale et l'attrape, la ramenant sur la terre ferme.

« Aiko ! » criai-je, désespéré. « Est-ce que tu m'entends ?! »

Aucun son ne vient troubler le silence pesant qui règne autour de nous. D'une main tremblante, je cherche le pouls d'Aiko, mais je ne sens rien. Une angoisse glaciale s'empare de moi alors que je commence à pratiquer un massage cardiaque désespéré. Pendant cinq longues minutes, je m'acharne, mais aucun signe de vie ne se manifeste.

« Aiko, ne me laisse pas seul... » murmuré-je, les larmes menaçant de briser ma voix.

Soudain, je sens une main douce et rassurante se poser sur ma joue. Je relève la tête précipitamment pour voir Gabrielle se tenir devant moi.

« Je ne suis pas encore morte... » murmure Aiko, une lueur faible mais réconfortante dans ses yeux.

« Aiko ! » m'écriai-je, laissant éclater un mélange de soulagement et d'émotion, avant de la serrer contre moi dans un étreinte intense. Elle m'a fait une peur inimaginable.

Point de vue externe

Denki serre Aiko dans ses bras avec une force presque désespérée, incapable de contenir le soulagement qui le submerge. Il la serre si fort, comme s'il craignait qu'elle ne disparaisse à nouveau s'il la lâchait. Sa voix tremblante, empreinte d'une inquiétude sincère, il lui demande d'une voix tremblante :

« Tout va bien, Aiko ? Tu es sûre que tu te sens bien ? »

Aiko répond d'une voix faible mais rassurante :

« Oui, Denki, ça va. J'ai juste un peu mal au crâne. »

Denki relâche lentement son étreinte, mais reste à genoux à côté d'elle, scrutant son visage avec une intensité inquiète.

Aiko sourit tendrement à Denki et lui caresse doucement le visage. Puis, avec une légère touche d'espièglerie, elle dépose un petit baiser sur le bout de son nez. Denki rougit légèrement, touché par ce geste inattendu.

Aiko sourit tendrement à Denki et lui caresse doucement le visage. Puis, avec une légère touche d'espièglerie, elle dépose un petit baiser sur le bout de son nez. Denki rougit légèrement, touché par ce geste inattendu.

Un amour électrisant (Denki x OS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant