25.1. Trevor

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Revenu à l'appartement, la tête entre les mains, je me retins de tout fracasser autour de moi. Mais quel enfoiré cet Seth ! Il avait tout fait foirer. L'expression de Zoey me hantait. Pourquoi avait-il choisi ce moment pour taper son délire ? Mon pied heurta la table basse avec assez d'élan pour en casser un point d'appui. Les verres posés dessus glissèrent vers le sol et explosèrent en des dizaines de débris transparents. Fais chier, songeai-je. Non que je tienne forcément à cette vaisselle mais pas question de laisser ça en état pour le retour de mon frère. Je m'accroupis pour recueillir les éclats un à un en des mouvements saccadés. Ce qui devait arriver arriva. Je jurai de nouveau, mon doigt entaillé porté à mes lèvres. Je cherchai du regard un mouchoir ou un tissu quelconque pour contenir le saignement. Ce n'était clairement pas mon jour. Pour éviter d'en mettre partout, et de me faire passer un savon par Mike, je m'assis et ôtai mon tee-shirt pour l'enrouler autour du membre blessé. La grande classe ! Pour un peu, j'en aurais presque ri. J'étais si pitoyable. Bon, pour éviter la même connerie, je devais choper un ramasse-poussière. C'était le genre de trucs dont j'ignorais l'emplacement. Michael l'aurait dégainé en une seconde. Je me levai pour tenter de le trouver quand on tapa à la porte.

Emmerdes numéro trois. Une parfaite application du dicton populaire. J'avais plus que hâte que cette journée s'achève. J'hésitai. Entre mon pansement de fortune, le parquet jonché de verre et mon état, l'accueil laissait à désirer. Peut-être que si je restais silencieux la personne partirait. Je n'attendais personne de toute façon et Mike avait les clés. Les secondes s'étirèrent avec lenteur. On toqua de nouveau, presque avec hésitation. Je retins un soupir. Mon portable sonna à cet instant. Sérieusement ? Je grognai avant d'attraper l'appareil sur le rebord du canapé. En avisant l'identité de l'appelant, j'eus du mal à y croire. Je décrochai avec empressement, de peur qu'elle ne se ravise.

— Zoey ?

— Trevor. Je suis devant chez toi, enfin, je crois...

J'écartai un instant le téléphone de mon oreille.J'entendis le faible écho de ses paroles. Sans plus réfléchir, je me ruai versla porte et l'ouvrit à la volée. 

RésonanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant