La tension était palpable dans mon appartement. Les éclats de voix résonnaient entre les murs, tranchant le silence habituel du lieu. L'appartement était plongé dans une semi-obscurité, les rideaux à moitié fermés ne laissaient filtrer qu'une lumière faible et froide des lampadaires extérieurs. Le silence qui régnait, brisé uniquement par le tic-tac lointain de l'horloge, donnait une sensation d'étouffement, comme si les murs se resserraient lentement autour de nous. Je faisais face à Gi-kyung, déterminée à ne pas céder cette fois.— Tu n'aurais pas dû parler comme ça, dis-je, ma voix tremblante d'appréhension.
— Pardon ? répondit Gi-kyung, incrédule et sur la défensive.
— On s'est simplement dit bonjour. Pourquoi tu crois toujours que je ne te suis pas fidèle ?
Gi-kyung serra les poings, essayant de contenir sa rage. Je me souviens de la première fois où Gi-kyung m'a emmenée à la mer. Nous avions passé des heures à marcher le long de la plage, main dans la main. Aujourd'hui, sa main est bien n'importe où si ce n'est dans la mienne. Les vagues effleuraient nos pieds nus. Il avait ri, me promettant que je serais toujours en sécurité avec lui.
— Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance à toi, je ne fais pas confiance aux autres hommes, Chun-hei !
— Il m'a saluée, rien de plus, répondis-je, tentant de rester calme.
— Avec un sourire attirant, répliqua-t-il, ses yeux lançant des éclairs.
— Tu vas trop loin, il a juste été poli.
Gi-kyung s'approcha, et saisit mon bras, sa posture menaçante. Quand il m'a saisie par le bras, la douleur m'a ramenée à ces soirées où il me serrait doucement contre lui, promettant de toujours me protéger. Comment pouvait-il être le même homme ? Comment en étions-nous arrivés là ? Je ne sais pas exactement quand Gi-kyung a commencé à changer. Peut-être que c'était subtil au début, une petite remarque ici, un regard soupçonneux là. Mais au fil du temps, ses insécurités se sont transformées en quelque chose de plus sombre, de plus oppressant. Il n'était plus le même homme que celui qui m'avait fait rire sur cette plage, il est devenu un étranger que je peine à reconnaître.
— Mais si tu veux tant le défendre, vas-y ! Je suis sûr qu'il t'accueillera dans son lit les bras ouverts !
Je reculai d'un pas, le frisson familier de la peur, celui que je connais que trop bien, remontant le long de ma colonne vertébrale.
— Gi-kyung ! Il n'a rien fait, pourquoi tu—
Gi-kyung leva la main pour me faire taire. Mon amour pour Gi-kyung était comme une flamme vacillante dans une tempête, chaque souffle de sa violence menaçait de l'éteindre, mais elle continuait à brûler, fragile et obstinée.
— Arrête de parler, tu commences à m'énerver, grogna-t-il, ses yeux noirs de rage.
Il s'était dangereusement rapproché de moi, et je pouvais sentir son souffle chaud contre mon visage. Je tentai de reprendre le contrôle, malgré la peur qui me paralysait. Mon cœur s'emballa, un frisson glacé parcourant mon dos. Je reculai instinctivement, cherchant à mettre de la distance entre nous. Ses yeux reflétaient une colère intense, et je savais que je devais choisir mes mots avec soin pour éviter d'aggraver la situation.
— Gi-kyung, s'il te plaît, calme-toi. Il n'y a rien entre lui et moi. Tu sais que je t'aime et que je ne t'ai jamais été infidèle.
Mais Gi-kyung, aveuglé par la jalousie, semblait incapable de m'entendre. Il ne m'écoutait plus. Il s'avança encore, sa main se crispa sur mon bras d'une force brutale qui me fit grimacer. La douleur me tiraillait, mais je savais que je ne devais pas céder à la panique.
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No-noisy [Bang Chan]
FanficChun-hei est une voisine qui se fait discrète, autant que son voisin de pallier d'ailleurs. Bang Chan est un homme qu'elle ne connaît que de vue, et encore, sous un masque et un bonnet. Alors qu'ils se rencontreront un peu par hasard à cause de Ban...