La nuit était tombée, enveloppant la ville d'un voile d'obscurité opaque. À travers le dédale des ruelles étroites et sinueuses, une silhouette solitaire se mouvait avec la grâce féline d'un prédateur, ses pas à peine perceptibles dans le silence qui recouvrait le paysage urbain.Je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine alors que je naviguais avec prudence dans ces passages ténébreux, mes sens en alerte, attentive au moindre mouvement ou son suspect. Je savais qu'on me suivais, cette sensation familière de picotements dans ma nuque trahissant la présence d'un chasseur invisible.
Serrant les poings, j' accélérais le pas, slalomant avec agilité entre les murs décrépits et les flaques d'ombre portée. Mon esprit était entièrement concentré à se remémorer le chemin le plus sûr vers mon refuge, vers ce sanctuaire qui représentait mon unique chance de salut dans ce labyrinthe sinistre. Mais plus je tentais désespérément de distancer mon poursuivant, plus les ténèbres semblaient se refermer autour de moi, l'étouffant de leur poids oppressant.
Soudain, une main gantelée jaillit de l'obscurité pour se plaquer fermement sur ma bouche, étouffant mon cri de détresse. Je me débattis avec acharnement, mon corps parcouru de soubresauts paniqués, tandis que j'étais entraînée plus profondément dans l'abîme de la ruelle. Dans les derniers instants avant que la conscience ne me quitte, une seule pensée glaçante résonna dans mon esprit :
Ce n'était pas une simple chasse mortelle. Les ombres s'étaient animées, et j'étais leur proie.
Lorsque j'ouvris péniblement les yeux, je fus d'abord assaillie par une vague de vertige. Ma tête ne faisait que tourner et une douleur lancinante pulsait dans mes tempes. Clignant des paupières, je tentais de discerner les contours de mon environnement, mais l'obscurité était telle que je ne distinguais que des ombres informes.
Peu à peu, mes sens s'aiguisèrent et je prit conscience de la surface dure et froide sous mon dos, et du contact rêche du tissu qui m'entourais. J' étais allongée sur un sol de pierre, dans une pièce exiguë visiblement taillée dans la roche. Rassemblant mes forces, J'essayais de me redresser, mais un mouvement brusque provoqua une nouvelle vague de vertiges qui me cloua au sol.
C'est alors que j'aperçus un autre son, à peine perceptible, un souffle ténu dans l'obscurité. Tendant l'oreille, je discernais un léger bruissement, comme si une autre présence se trouvait dans la pièce avec moi. Mon cœur s'emballa de nouveau, submergé par une terreur viscérale.
"Qui est là ?" murmura-je d'une voix tremblante, luttant pour maîtriser les tremblements de mon corps.
Un long silence me répondis, lourd d'une menace palpable. Puis, une voix grave et caverneuse s'éleva dans les ténèbres, glaçant mon sang dans mes veines.
"Bienvenue dans mon domaine, ma chère. Tu es enfin réveillée..."
Mon cœur cognais violemment dans ma poitrine tandis que je tentais de percer l'obscurité du regard, cherchant désespérément à discerner la source de cette voix sinistre. L'air semblait s'être épaissi autour de moi, rendant chaque inspiration douloureuse.
"Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?" articulais-je d'une voix mal assurée.
Un rire guttural résonna dans les ténèbres, glaçant mon échine.
"Qui je suis ? Oh, ma chère Leora , je suis celui qui t'a arrachée à tes précieux petits refuges, celui qui a déjoué chacune de tes tentatives pour m'échapper. Je suis ton inéluctable destin."
Un bruit de pas lents et traînants se rapprochait à présent, m'emplissant d'une terreur grandissante. Je me recroquevillais sur moi même, mon corps parcouru de frissons incontrôlables.
"Non, non... Ce n'est pas possible..." murmurais-je, la voix étranglée par la panique.
Un souffle chaud caressa soudainement ma nuque, et je retins un cri de terreur lorsqu'une main griffue se referma avec une force surhumaine sur mon bras.
"Oh que si, ma belle. Je suis bien réel, et tu es désormais mienne."
Je sentais mon esprit sombrer dans les ténèbres, submergée par une vague d'effroi absolu. Alors que l'inconnu m'attirait inexorablement vers lui, une seule pensée glaçante traversa mon esprit.
''Ses cauchemars étaient revenus.''
J'étais paralysée par la terreur, incapable du moindre mouvement alors que l'étreinte de fer de l'inconnu se resserrait sur mon bras. Je sentais son souffle brûlant caresser ma nuque, emplissant mes narines d'une odeur âcre et putride qui me révulsais.
"Lâchez-moi !" hurlais-je avec désespoir, son corps parcouru de tremblements frénétiques. "Que me voulez-vous ?"
Le rire guttural de mon tortionnaire résonna de nouveau, vibrant dans l'obscurité oppressante de la pièce.
"Ce que je veux ? Mais ma chère, je veux simplement que tu reconnaisses enfin ton véritable destin. Celui que j'ai soigneusement façonné pour toi depuis si longtemps."
Je sentis mon sang se glacer dans mes veines. Alors c'était donc vrai, cet être maléfique me traquais depuis des années, guettant le moindre faux-pas pour m'attirer dans ses ténébreux desseins. Toutes ces années de fuite et de dissimulation n'avaient donc servi à rien...
"Non, je refuse ! Jamais je ne me soumettrai à vous !" s'écriais-je avec véhémence, rassemblant le peu de courage qui me restais.
Un grondement sourd monta de la poitrine de l'inconnu, telle la sourde menace d'un fauve sur le point de bondir.
"Comme tu voudras, ma chère. Mais sache que tu n'as pas le choix. Tôt ou tard, tu finiras par plier devant ma volonté."
Sur ces mots, la poigne de fer se resserra encore, m'arrachant un cri de douleur . Puis, sans crier gare, une vive douleur irradia dans mon bras, me faisant perdre connaissance. Alors que je sombrait dans les abysses de l'inconscience, loin de ce monstre.
Après avoir perdu connaissance sous la poigne de fer de mon ravisseur, je me réveille lentement, le corps endolori et l'esprit embrumé. Pendant un instant, je peine à me remémorer les événements récents, jusqu'à ce que la terrifiante réalité me frappa de plein fouet.
Je regarde avec effroi autour de moi, constatant que je me trouve désormais dans une cellule exiguë, aux murs de pierre brute. La pièce n'est éclairée que par une faible lueur provenant d'un couloir adjacent. Je tente de bouger, mais mes poignets sont entravés par des menottes froides et rugueuses.
"Où suis-je ? Que va-t-il m'arriver ?"
Soudain, des bruits de pas résonnent dans le couloir, se rapprochant dangereusement. Je me raidis, le cœur battant, redoutant l'arrivée de mon ravisseur. Mais à ma grande surprise, ce ne sont pas ses yeux perçants et sa voix glaçante qui m'accueillent, mais ceux d'une jeune femme au visage doux et préoccupé.
"Ne vous inquiétez pas, je suis là pour vous aider", murmure-t-elle en s'approchant précautionneusement de la cellule. "Vous êtes en sécurité Maintenant''.
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Vous en dites quoi pour une première chapitre.
J'ai pas encore terminé la billionnaire mais j'avais envie d'écrire une histoire venant totalement de mon imagination et je pense que je me suis inspirée de la belle et la bête sauf que il y avait pas de bête. Alors l'ombre était venu comme un ange déchu dans ma tête et je me suis dis pourquoi pas? Pourquoi ne pas me lancer ? Alors voilà mon tout premier chapitre.
Merci encore pour vos encouragements.
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la belle et son ombre
RomanceConsumée par les flammes de la haine, Mon cœur n'était que cendres et colère. Aveuglée par les ténèbres, je me croyais seule, Rejetant tout ce qui pourrait m'apporter la lumière. Mais un jour, une étincelle a jailli, Ravivant en moi une infime lueur...