la belle et son ombre

~~ 32 chapitre ~~

"Entrez," ai-je dit d'un ton un peu nerveux, en les faisant passer.

Ils sont entrés, me dépassant de toute leur hauteur. J'avais l'impression d'être une poupée face à ces grands gaillards qui semblaient sortis tout droit d'une équipe de basket-ball.

"Naya ne va sûrement pas tarder, asseyez-vous," ai-je proposé, essayant de paraître plus à l'aise que je ne l'étais réellement.

"Et toi, qui es-tu?" a demandé le plus petit d'entre eux.

"Je suis Leora, une amie de Naya," ai-je répondu, me sentant soudain un peu intimidée par leur présence imposante.

C'est alors que j'ai entendu Naya crier depuis l'entrée : "Je suis rentrée ! Leora !"

"Je suis là !" ai-je répondu.

"Tu ne devineras jamais ce qui m'est ar..." commença-t-elle avant d'être interrompue par l'un des garçons.

"Salut, soeurette," a lancé le plus petit d'entre eux.

"Amir, Hamza, Yurisse, James, qu'est-ce que vous faites là?" a demandé Naya, surprise.

"C'est comme ça que tu salues tes frères?" a rétorqué l'un d'eux, dans un éclat de rire.

Naya s'est alors jetée dans leurs bras, riant aux éclats. J'étais restée un peu en retrait, me sentant un peu hors-place face à cette scène familiale.

"Donc, tu ne nous présentes pas cette jolie fille, Naya?" a lancé l'un des frères en me lançant un sourire en coin.

Je me suis sentie rougir malgré moi, gênée d'être au centre de l'attention.

"Ah oui, bien sûr ! Leora, je te présente mes frères : Hamza, l'aîné, 32 ans et marié; Amir, 29 ans; Yurisse, 25 ans; et James, le plus jeune, 23 ans," a-t-elle présenté.

"Et elle, elle a quel âge?" a demandé Yurisse en me lançant un regard appuyé.

"21 ans," a répondu Naya, tandis que ses frères éclataient de rire, taquinant Yurisse qui semblait vouloir me draguer.

Je me suis sentie de plus en plus gênée par cette situation, mais j'essayais de rester polie et souriante, m'efforçant de prendre part à cette scène familiale.

J'étais dans ma chambre en train de fouiller dans la garde-robe que Naya m'avait prêtée, quand soudain, la porte s'est ouverte sur Yurisse.

"Hey, mais t'es malade !" me suis-je exclamée, surprise par son entrée inattendue.

"Malade de toi, oui," a-t-il répondu avec un sourire charmeur. "T'es super magnifique avec tes yeux bleus. T'es quoi, une italienne, une tunisienne ?"

"Merci, mais je suis une italienne. Maintenant, si tu pouvais sortir d'ici, ce serait super," Dis-je  tentant de garder mon calme.

"Non, mais attends," a-t-il dit en refermant la porte derrière lui, ce qui a commencé à faire monter mon rythme cardiaque et à remplacer mon sang-froid par de la peur.

"T'inquiète, je vais rien te faire. J'ai juste sommeil, je suis pas un de ces pervers," a-t-il ajouté avant d'aller s'allonger sur mon lit.

Je me demandais ce qu'Asael penserait en voyant un mec sur mon lit. J'étais de plus en plus mal à l'aise dans cette situation, ne sachant pas trop comment réagir face à l'insistance de Yurisse.

...

Nous étions tous à table en train de manger, et Yurisse était parti de ma chambre après que je l'aie insisté pour qu'il s'en aille plus tôt.