~~ 28 chapitre ~~

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Recroquevillée près de la baignoire, je suis restée là pendant quelques minutes, ne sachant pas quoi faire. Finalement, je me suis décidée à sortir de la salle de bain et à me diriger hors de ma chambre, descendant les marches doucement.

Mais ce que j'ai vu m'a glacé le sang. Mes jambes ont lâché sous moi et je me suis effondrée, les yeux écarquillés face à cette horreur. Mes larmes ont commencé à couler et ma vision s'est brouillée.

Là, dans l'entrée, gisaient les corps sans vie des employés de la maison. Certains avaient des blessures par balle, mais j'avais pas entendu les bruits de balle, peut être qu'ils ont fait ça avec une arme silencieux, je sais pas, j'ai entendu parler de ça quand moi et Flora ont marchaient pour rentrer chez nous après une journée de travail , d'autres semblaient avoir des coupures sur la gorge, oh mon Dieu ils les ont ... C'était un véritable carnage. Je n'arrivais pas à détacher mon regard de cette scène d'une violence inouïe. Mon cœur battait à tout rompre, ma respiration s'était bloquée sous le choc.

Qu'est-ce qui s'était passé ? Qui étaient ces hommes ? Pourquoi avaient-ils fait ça ? Mes pensées se bousculaient, submergées par la panique et l'effroi. Je n'arrivais plus à réfléchir, j'étais tétanisée par la terreur.

Mes larmes redoublaient, m'empêchant de voir clairement. J'avais l'impression d'être dans un cauchemar, que tout cela ne pouvait pas être réel. Mais la réalité était bien là, sanglante et brutale.

Je ne pouvais pas rester là, je devais fuir, partir loin de cette maison devenue un lieu de meurtre. Mais mes jambes refusaient de m'obéir, j'étais paralysée par la peur. Que faire ? Comment m'extirper de cette situation cauchemardesque ?

Les horreurs que j'avais sous les yeux me soulevaient le cœur et je vomissais mes tripes, ne sachant toujours pas comment réagir. Devais-je fuir pendant qu'il en était encore temps ou attendre le retour d'Asael ? Mes pieds refusaient de bouger, paralysés par la peur.

Finalement, j'ai rassemblé le peu de courage qui me restait et je me suis dirigée vers ma chambre. J'ai commencé à tout retourner, comme s'il y avait eu une bataille ici, pour faire croire à un enlèvement. Dans le dressing, j'ai enfilé rapidement un sweat noir à capuche, un jogging et mes baskets.

De retour dans le hall, j'avais toujours la nausée. J'ai alors trempé mes doigts dans le sang des employés et suis retournée dans ma chambre pour en mettre sur le pas de la porte, essayant de dissimuler mon enlèvement à Asael. Je ne voulais pas être tuer, mais je ne voulais surtout pas rester ici et qu'Asael me retrouve.

D'un pas pressé, j'ai quitté la maison, mon sac sur le dos contenant quelques affaires essentielles et mes médicaments. En passant le portail, j'ai vu les corps des gardes au sol et j'ai détourné le regard, incapable d'en supporter davantage.

J'ai alors couru, couru pour trouver ma liberté, aspirer cet air que j'avais tant envie de respirer. Je ne savais pas où j'allais, mais je savais que c'était la bonne chose à faire, quoi qu'il m'en coûte. Je devais fuir cet enfer et ne plus jamais y revenir.

...

Pov

                                                         D'Asael

J'étais tranquillement en train de m'affairer dans mon entrepôt, concentré sur mon travail, quand soudain mon téléphone s'est mis à sonner. En voyant le nom "Beau goss" s'afficher, un sourire s'est dessiné sur mes lèvres. C'était Thane, il devait sûrement avoir besoin de quelque chose.

J'ai laissé le téléphone sonner une première fois, décidé à finir ce que j'étais en train de faire avant de répondre. Mais lorsqu'il a recommencé à sonner, je l'ai simplement fait passer en mode silencieux. Qu'il attende un peu, je n'étais pas à sa disposition à tout moment.

Ce que je faisais était plus important et je n'avais pas de temps à perdre avec les caprices de Thane. J'étais l'homme fort de cette ville, celui à qui tout le monde devait rendre des comptes. Personne me demandais du temps, je leur accordais mon temps et c'était pas plus que 3 minutes.

J'ai donc poursuivi tranquillement mes activités, sans me préoccuper plus que ça de l'insistance de mon meilleur ami . Quoi qu'il ait à me dire, ça pouvait bien attendre. J'étais un homme occupé, avec des affaires importantes à gérer. Ses petits soucis passeraient bien après.

Une fois que j'aurais fini ici, je l'appellerais pour qu'il m'explique ce qui le tracassait. Mais pour l'instant, ma priorité était de mener à bien mes projets. Rien ni personne ne viendrait me détourner de mes objectifs.

"Alors, où est-ce que ce mec se cache ?" ai-je lancé avec colère au jeune homme attaché sur la chaise.

Il était tellement défiguré qu'il ne pouvait même plus répondre. Il s'était mis dans de beaux draps en pensant pouvoir me voler. Mais il ne connaissait pas Asael Volkova, le puissant parrain de la mafia italienne, le plus grand entrepreneur russe de la région. Certains m'appelaient "l'ombre du diable", d'autres "la bête noire".

J'aimais ces surnoms, car ils me permettaient d'être encore plus impitoyable aux yeux de tous. Je suis un homme à craindre, quelqu'un qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs et protéger son empire. Personne n'ose se dresser sur mon chemin sans en subir les conséquences.

Ce misérable n'était qu'un insecte face à moi. Il a eu l'audace de s'attaquer à mes biens et à ma réputation. Il allait apprendre à ses dépens qu'on ne joue pas avec Asael Volkova.

D'un geste lent et calculé, j'ai sorti mon arme, la caressant presque avec délectation. Mes yeux brillaient d'une lueur menaçante tandis que je m'approchais de ma victime. J'allais lui faire regretter amèrement d'avoir cru pouvoir me défier.

Personne ne me manquait de respect impunément. J'étais le maître ici et je comptais bien le lui rappeler de la pire des façons.

Boom

Je venais lui tirer dans le creux de ses yeux de chien battu.

''Amène le à l'incarcération et fais ce que tu à faire '' dis-je en essuyant mes mains et mon arme au passage.

'' bien patron '' dit l'un de mes hommes en faisant ce que je viens de dire

Je venais de sortir de l'entrepôt, me dirigeant vers ma demeure. Mes hommes se rendaient quant à eux à la base, un endroit que j'avais fait construire pour passer inaperçu aux yeux du gouvernement, malgré le fait que je les contrôle. Je ne voulais pas que les gens me prennent pour un psychopathe, bien que j'en sois un, c'est un joli compliment.

Alors que je prenais mon téléphone pour répondre à Thane, je réalisai que j'avais manqué 20 appels. Qu'est-ce qu'il pouvait bien vouloir encore ? Il m'appela à nouveau et je décrochai.

"C'EST QUOI TON PROBLÈME PUTAIN !" hurla-t-il, visiblement furieux.

"Qu'est-ce que tu as à crier comme ça ?" répondis-je calmement.

"Ça fait des heures que je t'appelle, tu ne réponds pas ! QUEL BORDEL !" continua-t-il. J'entendis quelque chose se fracasser, prouvant à quel point il était énervé.

"Qu'est-ce qui se passe ?" l'interrogeai-je.

"Il y a des gens qui sont rentrés chez toi et qui ont tué tous tes employés et tes hommes !" lâcha-t-il. Cette nouvelle me fit freiner d'un coup sur l'autoroute.

"QUOI...?" m'exclamai-je.

"Oui, je suis chez toi actuellement. À la base, j'étais venu voir Leora", dit-il.

À l'évocation de ce nom, je fronçai les sourcils. Il veut quoi à faire bonne impression devant cette pute, il oublie qu'il est un mercenaire.

"J'ai trouvé tes employés et tes hommes au sol, avec des balles dans le front, sûrement des silencieux vu leur profondeur. Il y en a qui ont la gorge tranchée et les autres des hématomes ", poursuivit-il.

Je n'osais pas lui poser la question, mais je devais savoir si elle était toujours là.

"Et... Ma fe... enfin je veux dire, et elle ?" demandai-je.

"Elle n'est plus là, ils l'ont enlevée", répondit-il d'un ton glacial.

"Fait chier ! Ne touche à rien, j'arrive !" dis-je en raccrochant.

Merde, comment savaient-ils que j'avais une femme ? On était dans de beaux draps.

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la belle et son ombre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant