la belle et son ombre

~~ 17 chapitre ~~

Nous étions tous assis dans le salon, un silence tendu régnant sur la pièce. Mes parents semblaient complètement déboussolés, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

Asaël me tenait toujours fermement, un sourire mauvais collé aux lèvres. J'osais à peine le regarder, de peur de voir toute la cruauté qui brillait dans son regard.

Mes parents me lançaient des regards inquiets, attendant que je leur explique cette situation. Mais les mots restaient coincés dans ma gorge, submergée par la peur et l'angoisse.

Finalement, ce fut mon père qui brisa le silence pesant :

"Leora, qu'est-ce que tout cela signifie ? Qui est cet homme et pourquoi il te tient ainsi ?"

Lorsque mon père m'avait posé cette question, j'allais enfin pouvoir tout leur expliquer. Mais Asaël me devança, prenant la parole d'un ton mielleux :

"Alors, enchanté ! Nous n'avons pas eu le temps de nous présenter. Je suis le mari de Leora."

À ces mots, le visage de ma mère se décomposa, ses yeux s'écarquillant sous le choc. Mon père quant à lui, resta silencieux, une expression de profonde déception peinte sur ses traits.

Moi, j'avais la gorge nouée par l'angoisse, la boule qui s'y était formée me faisait de plus en plus mal. Asaël continua alors d'une voix glaciale :

"Et c'est pour ça que je vous ai fait venir ici pour que vous le sachiez."

Puis, se penchant à mon oreille, il murmura :

"N'est ce pas stellina ."

Un frisson d'effroi me parcourut l'échine. Mes parents étaient atterrés, incapables de réagir face à cette révélation choquante. Asael affichait un sourire triomphant, comme s'il venait de remporter une victoire.

Je sentais le désespoir m'envahir. Comment allions-nous pouvoir nous sortir de cette situation cauchemardesque ? Mes parents étaient désormais au courant de la vérité, et Asael semblait bien décidé à leur faire accepter cette situation par la force.

Je le regardais toujours avec mes yeux  suppliants

Alors que son emprise se resserrait sur ma taille, il s'est penché vers mon oreille et il murmura d'un ton suave :

"Ma chérie, tu sais à quel point j'adore quand tu me fais ces petits yeux suppliants. Ça me donne tellement... d'inspiration."

Avec son sourire diabolique, savourant l'expression horrifiée qui se peignait sur mon visage.

"Mais ne t'inquiète pas, ma belle. Avec tes parents ici, je vais pouvoir te montrer à quel point je peux être... un époux attentionné."

Un ricanement glaçant lui a échappé alors qu'il resserrait un peu plus son étreinte sur moi.

"Après tout, c'est notre lune de miel qui commence, non ?"

Je me suis senti mal tout à coup, je me suis senti  frissonner entre ses bras, ce qui n'a fait qu'accentuer son sourire mauvais. Cette situation l'amusait au plus haut point.

La tension qui régnait dans le salon ne faisait qu'accroître ma peur. Lorsque ma mère s'est brusquement levée, ses yeux emplis de colère, j'ai senti mon cœur s'emballer. Elle m'a alors arraché des mains d'Asael, et avant même que je ne puisse réagir, elle m'a giflée.

"C'est comme ça qu'on t'a élevée ?!" a-t-elle hurlé. "Tu te maries avec le premier inconnu que tu croises ?!"

Sa voix tremblait de rage, chose extrêmement rare chez elle. D'habitude si calme et posée, je l'ai vue exploser sous le choc de cette révélation.