la belle et son ombre

~~ 12 chapitre ~~

J'étais terriblement inquiète depuis que j'avais raccroché avec Flora hier soir. Elle avait semblé tellement effrayée, et depuis je n'arrivais pas à la joindre. J'avais un terrible pressentiment.

Assise sur mon lit, je n'arrêtais pas de regarder mon téléphone, espérant qu'elle m'appelle ou m'envoie un message. Mais le silence radio persistait, me rongeant peu à peu.

"Flora, réponds-moi, je t'en supplie..." ai-je murmuré, la gorge nouée par l'angoisse.

J'ai essayé de l'appeler encore une fois, mais encore une fois, seule la messagerie a répondu. Mon cœur s'est serré douloureusement. Quelque chose n'allait pas, j'en étais persuadée.

Des larmes de frustration et d'inquiétude ont commencé à couler sur mes joues. Que pouvait-il bien lui être arrivé ? Si seulement j'avais pu être là pour elle, pour la protéger !

"Flora, s'il te plaît, décroche..." ai-je imploré, la voix brisée par l'émotion.

Mes doigts tremblaient en composant encore une fois son numéro. Pourquoi ne répondait-elle pas ? J'avais un mauvais pressentiment, une boule d'angoisse qui ne cessait de grossir au creux de mon ventre.

"Oh Flora, j'espère que tu vas bien..." ai-je murmuré, impuissante, mes larmes ruisselant sur mes joues.

Je ne supportais pas l'idée qu'il puisse lui être arrivé quelque chose. Mon amie était en danger et j'étais trop loin pour l'aider. Cette impuissance me rendait malade.

Mes sanglots redoublèrent, la douleur dans ma poitrine devenant presque insupportable. Flora était ma meilleure amie, ma sœur de cœur. Je refusais de la perdre.

"Accroche-toi, s'il te plaît..." ai-je imploré une dernière fois avant de m'effondrer, submergée par le chagrin.

Je me lamentais, serrant mon oreiller contre moi dans un vain espoir de calmer mon chagrin. "Si seulement j'avais été là..." répétais-je encore et encore, rongée par la culpabilité. "J'aurais dû faire quelque chose, la protéger..."

Soudain, la sonnerie de mon téléphone me fit sursauter. Mon cœur fit un bond lorsque je vis le nom de Flora s'afficher sur l'écran. Avec empressement, j'ai décroché.

"Flora ! Oh mon Dieu, Flora, tu vas bien ?" ai-je crié, l'espoir et le soulagement emplissant ma voix.

Mais ce ne fut pas la voix de Flora qui me répondit. C'était celle, tremblante, d'un membre de sa famille.

"Leora... je suis désolé, mais... Flora a... Flora a été retrouvée..."

Mon sang s'est glacé dans mes veines, la peur nouant douloureusement mon estomac.

"Que s'est-il passé ? Où est-elle ?" ai-je demandé d'une voix blanche, redoutant la réponse.

Un sanglot déchirant s'échappa de l'autre bout du fil.

"Flora... Flora a été retrouvée brûlée. D'après les agents, elle... elle aurait été brûlée vive..."

Mon monde s'est alors écroulé autour de moi. Je suis restée muette, incapable de réagir, le choc paralysant chaque parcelle de mon corps.

"Non... non, ce n'est pas possible..." ai-je finalement balbutié, les yeux écarquillés par l'horreur.

Mes doigts tremblants ont lâché le téléphone qui est tombé sur le sol dans un bruit sourd. Des larmes brûlantes se sont mises à couler le long de mes joues.

"Flora..." ai-je gémi, le cœur brisé.

Ma meilleure amie, ma sœur, était... était... Non, je refusais d'y croire. Pas elle, pas comme ça ! Pas ma Flora !