EODUM - Bedmates [TAEKOOK]

CHAPITRE 18 - POST-ITS

NOTE DE L'AUTEURE : Je me demandais si ça ne serait pas mieux de décaler les jours de post aux jeudis et dimanches. Vous en pensez quoi ? Maintenant, je vous laisse lire et je me tais ;)

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Kim Taehyung, 24 ans,

Mai 2024, Seoul.

La musique bat son plein, au point que mes oreilles bourdonnent sans discontinuité.

Les odeurs se mélangent tellement que mes narines sont anesthésiées, j'ai même du mal à cligner des yeux par moments. Ce qui devait être un simple verre avec mon ami s'est transformé en une soirée dont le nombre d'invités dépasse largement les trente personnes. J'ai à peine croisé Yeonjun alors que je suis chez lui depuis plusieurs heures.

Les jeux de lumière m'agressent les pupilles, sans compter l'alcool qui a rendu mes paupières lourdes et fatiguées. Le fait d'avoir fumé n'a probablement pas aidé à arranger mon état. Je me retrouve dans un entre deux où je me sens épuisé et excité, et je peux basculer d'un sentiment à l'autre en une fraction de seconde. J'ai cumulé toutes les erreurs possibles : j'ai peu mangé, je suis exténué et j'ai combiné la boisson aux joints.

Je fais n'importe quoi.

Après avoir discuté avec Jin, j'ai quitté le café d'un pas énervé, pourtant j'ai accepté. Je ne pouvais pas dire non, surtout si la réputation de l'agence est menacée. Les techniques de MH entertainment*, celle de S-pring, sont plus que culottées. Depuis le temps que je suis dans le milieu, j'ai entendu de nombreuses histoires et leurs pratiques sont parfois vraiment douteuses. Leur succès démesuré a fini par altérer leur sens de l'humanité déjà fragile. Initialement, cette agence a été créée par un fils à papa très fortuné qui travaille dans l'immobilier, et ne sachant pas quoi faire de tout cet argent, il a investi dans la création d'une entreprise de musique. Et sa manière de la piloter est à l'image de son père, c'est-à-dire que l'enrichissement passe avant le bien-être de ses employés.

Le brouhaha ambiant commence sérieusement à me monter à la tête, j'en pince l'arête de mon nez pour essayer de reprendre le contrôle. Ma vision est floue et les flashs lumineux n'arrangent pas mes affaires. J'écrase mon joint à peine entamé, puis me lève du fauteuil dans lequel j'étais installé depuis au moins une heure. En me mettant debout, je tangue un peu.

Je me trouve pathétique à l'heure actuelle.

Je suis en train de devenir tout ce que je déteste, en plus de trahir ma famille.

— Tu pars déjà ?

Une jeune femme vient d'apparaître devant moi, me barrant la route. Je ne la connais pas, pourtant elle me parle de manière familière.