EODUM - Bedmates [TAEKOOK]

CHAPITRE 27 - MASQUE

Kim Taehyung, 24 ans,

Juillet 2024, Seoul.

DEUX JOURS PLUS TARD...

Je souffle un bon coup pour éliminer le stress qui s'est accumulé dans mon corps.

Cette émission télévisée est à la fois une bénédiction et aussi une source de tension. Nous allons rencontrer des fans qui ne sont pas au courant de notre venue, c'est une surprise. Ce type d'événement est galvanisant parce que c'est toujours un plaisir de faire connaissance avec des Dumiz, de passer du virtuel au réel. Mais c'est aussi un peu angoissant puisqu'on ne sait jamais à quel type de fans on aura affaire. Ils peuvent être sympathiques et chaleureux comme être un peu exigeants et oublier que nous sommes des humains avant d'être des artistes.

J'avais un peu d'appréhension lorsque j'ai appris que ça serait l'équipe de l'émission qui nous préparerait et non nos maquilleurs habituels. C'est surtout le cas parce que je refais de l'eczéma depuis une semaine. J'en ai sur les bras et, avec la chaleur de l'été, il est difficile pour moi de le cacher. Je suis donc obligé de porter des hauts légers à manches longues dès que je fais une apparition publique afin que cette imperfection reste invisible. A chaque fois que l'on s'approche d'un peu trop près de cette zone, j'éprouve un inconfort, craignant que l'on remarque ces taches rouges.

— Taehyung-a, m'appelle Namjoon et je sors de ma transe.

— Oui ?

Nous sommes tous les cinq dans la loge, finissant de nous préparer. Jin est également présent pour nous briefer un peu sur le programme et veiller à nous détendre un maximum en nous racontant ses dernières mésaventures.

— Est-ce qu'on peut parler tous les deux ? me demande-t-il et je fronce les sourcils à sa question inhabituelle.

— Bien sûr, accepté-je et je le suis jusqu'à une salle de réunion vide.

Je scanne la pièce qui semble plutôt froide, les couleurs le sont, mais la vue est magnifique. Du haut du quinzième étage, on peut observer Seoul tout entier, de ses immeubles à sa verdure, ainsi que sa célèbre rivière. Je me perds quelques secondes dans ma contemplation, en oubliant mon leader qui me rappelle rapidement son existence.

— Je voulais prendre un peu de temps avec toi, ça fait un petit moment qu'on ne l'a pas fait.

Il a raison, je me rends compte que j'ai également pris mes distances avec le reste du groupe en souhaitant les épargner, en ne voulant pas les embarquer dans mes tourments. Je commence à culpabiliser, mais Namjoon me rassure avec un sourire.

— Ce n'est pas un reproche, j'avais simplement besoin de m'assurer que tu allais bien, dit-il en s'asseyant sur la table, me faisant face tandis que je reste debout devant lui.