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Suite à notre première rencontre je ne pensais plus jamais le revoir même si nous étions dans la même université. D’ailleurs, mes chances de le recroiser dans cette grande faculté, composée de plus de trois milles étudiants, étaient vraiment minimes. Son visage, son sourire, son regard revenait sans cesse dans ma tête et pourtant je ne connaissais même pas son nom.
Entre temps, j’avais commencé les cours. Mes premiers jours de cours furent à la fois excitants et intimidants. Je me sentais à la fois perdue et enthousiaste.
C'est alors que j'ai fis la rencontre de quelques personnes qui allaient égayer le cours de mon parcours universitaire. Ces belles âmes devinrent bien plus que de simples camarades de classe, nos liens se sont peu à peu transformées en amitiés solides. Elles sont devenues mes alliées, mes confidents, mes compagnons.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis que mes yeux avaient croisé les siens, et pourtant son empreinte restait vive dans ma mémoire, comme une douce mélodie que l'on ne peut chasser de son esprit. Sous l'insistance d'une de mes amies, je m'étais résolue à sortir de ma torpeur. Elle m'avait convaincue de me rendre à un débat organisé par l'université, une occasion de renouer avec le monde extérieur, dans une discussion remplie d’échanges.
Alors que mes yeux erraient sans but sur l'écran de mon téléphone, une voix familière me parvint soudainement, perçant le brouhaha ambiant comme un écho lointain. Surprise, je relevai la tête, cherchant du regard l'origine de cette voix qui avait résonné en moi. Et là, parmi la foule des débateurs et des spectateurs, je le vis, pour la deuxième fois. Son regard croisa le mien, capturant mon attention dans un sentiment de surprise et de confusion. Était-ce le hasard ou le destin qui avait orchestré cette rencontre ? Peu importe la réponse, une certitude s'imposait à moi : nos chemins étaient destinés à se croiser, encore et encore, dans un assemblage d'événements aussi imprévus que captivants.
Le temps semblait s’arrêter à cet instant. Je ne pus détacher mes yeux de lui.
Cependant, encore une fois ma timidité me fit défaut. Je rentrai chez moi sans pour autant lui avoir parlé mais en étant tellement heureuse de l’avoir enfin revu.
Je n’aurai jamais cru que nos deux chemins se recroiseraient aussi vite. Je connaissais aussi son nom « Adouma ».

Au delà des regrets Où les histoires vivent. Découvrez maintenant