(…)
Assise sur le sable, je me mis à écrire sur un cahier tous ce que j’avais gardé en moi car comme le disait Mariama Ba « la confidence noie la douleur ».
Le cahier posé sur mes genoux, je me suis mise à écrire, laissant les mots s’imprimer à travers mon stylo sur la page blanche. En écrivant, je sentais peu à peu le poids de mes tourments s'alléger, comme les vagues.En peu de temps, j’avais réussi à gagner une place dans son cœur. Du moins, c’est l’impression qu’il me donnait. Nous étions devenus très proche. Dans les méandres de notre complicité grandissante, nous étions devenus inséparables. Je me rappelle avec tendresse les instants où je le taquinais en lui donnant le surnom de « sexy DOUMA ». C'était un jeu entre nous, une façon légère de souligner sa confiance en lui, sa manière de se voir comme un homme irrésistible. Et lui, dans son éternel narcissisme répondait toujours avec un sourire en coin : « Oh que oui je suis sexy ». Ces échanges taquins étaient le reflet de notre complicité, de notre amitié teintée de légèreté et de bonne humeur.
Et même aujourd'hui, alors que le temps a passé et que nos chemins se sont séparés, je souris en repensant à ces moments complices où nous échangions des plaisanteries et des taquineries, comme deux amis inséparables.
Avec lui j’avais cette impression de renaitre, de retrouver confiance en moi. Et pourtant nous ne nous connaissions pas depuis si longtemps. J’avais l’impression que je pouvais tout lui dire, tout faire sans pour autant qu’il n’ait à me juger. En d’autre terme à ses coté je pouvais etre moi-même sans filtre, juste moi.
Plus le temps passait, plus je commencer à douter de cette relation. Elle était beaucoup trop parfaite pour être réelle. Des doutes s'insinuaient lentement dans mon esprit, me laissant penser qu'il y avait quelque chose de faux dans tout ça.
Chaque geste, chaque mot de sa part devenait sujet à suspicion. Même si nous étions devenus proches, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un manque de sincérité. J’avais l’impression qu’il n’était pas tout à fait sincère avec moi. Son comportement me semblait de plus en plus suspect. Malgré le fait que nous nous étions autant rapprochés, j’avais cette impression que la sincérité n’était pas au rendez-vous.La sonnerie de mon téléphone me sortit à nouveau de mes pensées. Encore une fois, la personne ne parla pas lorsque j’eu décroché.
Alors que le soleil déclinait lentement à l'horizon, je refermai mon cahier, sentant mon cœur plus léger, mon esprit plus calme.
Un jour, un mois, deux mois, trois mois, quatre mois, cinq mois, six mois étaient passés depuis notre rencontre. Six longs mois où l’amour que je ressentais à son égard ne cessait de s’intensifier. Chaque jour qui passait renforçait nos liens, nous rapprochant un peu plus l'un de l'autre. Les sourires échangés, les conversations passionnées, les moments de complicité partagés nourrissaient le feu ardent qui brûlait en moi, consumant mes pensées et mes désirs.
Pourtant, malgré cette étreinte d’amour il y avait toujours cette ombre persistante.Alors que j’étais plongée dans mes souvenirs douloureux, mon téléphone sonna à nouveau.
Cette fois-ci, je me décidai de répondre malgré l'appel anonyme espérant qu’au moins cette fois ci, l’auteur de cet appel se décidera à répondre. À ma grande surprise, ce fut la voix de ADOUMA de l'autre côté de la ligne.
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Au delà des regrets
Short StoryC'est la première fois que je publie un de mes écrits. Merci de lire et de me donner vos avis.🙃