-Je n'ai jamais su comment faire.
-Comment faire quoi ? demanda l'avocat.
-Être humain.
Malgré le sourire qu'affichait le Prince, Andrew crut déceler la tristesse dans les yeux de ce dernier. D'un geste, il se leva et s'avançât vers l'Héritier. Ils étaient maintenant à trente centimètres l'un de l'autre.
-Mais Caesar, tu es humain.
-Caesar ? C'est rare que tu m'appelle par mon prénom.
-Tu veux en parler peut-être ?
-Non.
-Mais ça pourrait t'aid-
-Non.
-C'est pour ton bien que j-
-Non.
Les yeux du noiraud devinrent noirs et sa mâchoire serrée.
-Si tu me redis encore une fois de plus le mot non je te perfore la carotide avec un stylo.
Le principal concerné sourit à cette menace. L'avocat mesurait, du haut de ses un mètre quatre-vingt-cinq, douze centimètres de moins que lui et malgré sa phrase, l'Héritier ne pouvait s'empêcher de le comparer à un hamster ou à un quelconque rongeur.
-Caesar je suis sérieux. Il en va de ta santé mentale.
-Depuis quand t'inquiètes-tu pour moi ?
-Je me préoccupe de la santé de mon employeur. Rien de plus normal.
Le blond soupira, ce qu'il allait révéler au noiraud était très délicat.
-Très bien. Je vais parler. Dès que j'ai eu l'âge de marcher, mes parents, et surtout mon père, se sont mis à me traiter différemment.
-Comment ça ?
-Eh bien dès mes deux ans je n'ai eu que des nourrices. Mon paternel n'était jamais là et ma mère buvait beaucoup.
Il tourna la tête vers la fenêtre : les grands arbres devant celui-ci étaient magnifiques en cette saison, blancs, grands, et silencieux. Ça en devenait presque apaisant.
-A mes huit ans, mon père a engagé une femme pour me tuer. Pour je cite « mettre mes compétentes à l'épreuve ». J'ai dû buter une femme à l'âge où tous les enfants ne se préoccupe que de leur gouter.
Le noiraud s'étouffa presque avec sa salive. La mâchoire du blond se contracta mais il fixait toujours les grands arbres remplit de neiges derrière la fenêtre.
-A mes neufs ans, j'ai appris à tuer quelqu'un à main nu.
Andrew n'en croyait pas ses oreilles.
-Et à dix ans, je me suis fait enlever par des hommes que mon propre père avait engagés. J'ai dû ruser, les buter et m'enfuir seul dans le putain de froid russe en short jusqu'à la maison.
Ces yeux étaient remplis d'une haine perceptible, et son poing se serrait de plus en plus. Tellement fort que ses phalanges en étaient blanches.
-Quand j'ai sonné à la porte il m'a juste dit : tu aurais pu mieux faire.
Il se tut les yeux perdus dans le paysage suisse. Un long silence s'ensuivit.
-C'est pour ça que je suis comme je suis.
- Caesar je-
Avant même qu'il prononce le reste de sa phrase une fenêtre explosa et une balle siffla à travers la pièce. Andrew sentit le corp massive de Caesar le plaquer au sol avant de sortir une arme de son manteau.
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L'Avocat et Le Mafieux
Action"Donne moi une bonne raison de ne pas te prendre là, maintenant" Pour une de ses affaires Andrew , un avocat américain , décide de s'attaquer à un membre du clan Belinsky, l'une des familles mafieuse la plus importantes et influentes du monde. Mais...