Chapitre 10

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-C'était plus long que ce que je pensais Caesar.

Le blond ne répondit pas. Il se contenta d'agripper fermement la main de l'avocat jusqu'à sa voiture. Andrew voyant que Caesar était énervé décida d'accentuer sa colère en le provocant.

-Faut dire que j'ai été un peu déçu.

L'Héritier ne parlait toujours pas marchand d'un pas déterminé vers sa Bentlay. Quand les deux hommes arrivèrent devant cette dernière, le plus vieux y jeta littéralement l'avocat sur les sièges arrières de celle-ci. Le noiraud quand à lui continuait ses bravades.

-Je veux dire, t'es un mafieux très puissant et t'as mis autant de temps à me retrouver ? Décevant.

Le Prince s'installa aux côtés de son fugueur d'employé sans prononcer un seul mot. Ce-dernier voyait bien que sa mâchoire était crispé, que ses phalanges étaient blanches et que ses yeux viraient dangereusement au bleu nuit. Mais malgré ça, malgré la peur qui l'animait,car, oui il avait peur. Andrew ne s'arrêta pas, persuadé que celui qui se trouvait en face de lui le virerait sur le champ.

-C'est même pas toi le pire ! la voiture se mit à rouler, tes sois disant gardes là, c'est eux qui m'ont laissé sortir.

Le blond se tendit.

-Pas de vérification ni rien.

Aucune réaction de la part de l'Héritier. Celui-ci regardait droit devant lui, une colère sourde et invisible semblait émaner de lui. Il avait cette expression, la même qu'il avait eu quand son paternel lui avait passé un savon devant ses hommes. Andrew le remarqua, son père l'avait il encore humilié ?

-Qu'est ce qui ne va pas ? Tu es fâché parce que je t'ai fait faux bon ? ironisa le plus jeune.

Le manque de réaction de son vis-à-vis commençait à agacer l'américain. Tous ses sarcasmes, toutes ses provocations semblaient ne pas fonctionner. Comment allait-il faire ? D'autant plus qu'ils avaient trois bonnes heures de routes devant eux qu' Andrew ne pouvait supporter dans le silence. Il devait faire parler le russe, il le fallait. Alors il se mit à réfléchir à toute vitesse. Qu'est ce qui pouvait suffisamment énerver Caesar et le pousser à parler ? Son père ? Non, trop risqué. Il voulait qu'il ouvre la bouche pas qu'il lui ouvre les entrailles. Alors le sniper ? Non plus, Andrew avait encore cette histoire en travers de la gorge. Il réfléchit, réfléchit jusqu'à..

- Il y a eu quoi entre Ivanov et toi ?

L'Héritier leva un sourcil intrigué mais ne pipa mot. L'avocat ne se découragea pas pour autant.

-Je veux dire, la première fois que je l'ai vu tu lui criait que vous n'étiez plus ensemble.

Aucune réaction.

-Je me demandais ce que voulait dire ce "plus".

Rien.

- De plus, en Suisse il m'a confi-

-Vas-tu fermer ta gueule, coupa le blond de sa voix sinistre.

L'américain fut surpris. Non pas par la voix de son interlocuteur, non ça il s'y attendait, mais par le vocabulaire qu'il avait employé.

-Depuis quand es-tu si vulgaire ?

Le russe tourna alors la tête vers le noiraud. Celui-ci sursauta. Le regard que lui lançait Caesar était glaçant. C'était le même regard qu'il avait lancé à son père. Vide, froid, sans âme et remplit de haine. Andrew déglutit, jusque là il n'avait eu le droit qu'à des regard froid par ci et de colère par là pas a tant de violences.

-Je..je voulais juste..faire la conversation.

A ce moment là, contre toutes attentes, le russe se mit à rire. Pas d'un rire de joie mais d'un rire qui faisait froid dans le dos. Un rire complètement hystérique et incontrôlé. Là, dans cette voiture, le noiraud eu la peur de sa vie. Son cœur battait à toute allure et l'air se faisait de plus en plus rare dans ses poumons.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 17 ⏰

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L'Avocat et Le MafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant