Chapitre 9

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Le lieu où se trouvait le sniper n'avait rien de lugubre en premier lieu. Au contraire, c'était une charmante petite échoppe qui vendait de tout et de rien. Pour autant, et Andrew le savait bien, rien n'est charmant quand on est un mafieux.

-Je croyais qu'on allait voir un dangereux criminel, qu'est ce qu'on fait dans une épicerie ? Tu voulais t'acheter une conscience social peut être, ironisa le plus jeune.

Le blond sourit et poussa l'avocat à avancer vers l'arrière boutique.

L'américain faillit tomber mais se rattrapa de justesse à un rayon. Malgré le temps qui s'était écoulé depuis leur ébat ce dernier était toujours un peu sensible au dos quand on le brusquait.

-Qu'il y a t il ? demanda Caesar.

Le noiraud ne répondit pas, serra les dents et inspira un grand coup avant d'avancer péniblement vers la porte qui menait à l'arrière boutique. A sa grande surprise celle-ci était tout à fait normal. Bizarre,se disait le plus jeune.

En effet, il s'attendait à découvrir des instruments de tortures un peu partout ainsi que le sniper attaché à une chaise le visage complètement ensanglanté. Rien de tout cela. Le petit groupe composé de Caesar, son garde du corps, Andrew et Kirill s'immobilisa au milieu de la pièce. Alors, le bodyguard du Prince s'approcha d'une armoire de rangement composé de trois tiroirs. Il tira le premier au maximum, le second au trois quart et il retira le troisième. Ensuite, il plongeant sa main à l'emplacement où se trouvait le tiroir précédent et actionna un mécanisme. La pièce se mit alors à bouger. Le mur qui se tenait en face du quatuor se souleva et laissa place à une lourde porte en acier munit d'un petit boitier accroché à cette dernière.

What the fuck is this, pensa l'avocat.

L'Héritier s'approcha alors de celle-ci, retira son gant gauche et plaça sa main sur le boitier qui l'a scanna. Ensuite, il tapa un code incompréhensible et finalement, la porte s'ouvrit sur un long couloir qui débouchait sur une pièce.

Dans cette dernière se trouvait le sniper attaché à une chaise. Il était ensanglanté et avait l'œil droit tellement gonflé qu'il ressemblait à un second visage. A leur arrivé dans la pièce l'homme leva difficilement la tête vers les nouveau venu. Quand il aperçut le noiraud il sourit difficilement.

-Aahh...enfin. Ils..ils se sont décidé à.. t'emmener à moi, dit il en parlant à l'avocat.

-On ne se connait pas alors ne me tutoyez pas, répliqua froidement Andrew.

Le roux essaya difficilement de sourire mais en vain, une grimace de douleur apparu à la place sur son visage.

-J'ai failli te tuer toi et..monsieur le mafieux al..ors je pense qu'on peut se tut...oyer.

-Je ne crois pas, asséna sèchement l'américain. Que me voulez-vous ?

-Nous..nous n'avons même pas fait les présentations... je suis Oleg Nanov humble tueur à gages.

Andrew leva les yeux au ciel. Encore un malade qui ne se rendait pas compte de l'atrocité de ces actions. Il se surpris même à espérer que l'homme qui se trouvait face à lui souffrait énormément. Après tout, que vaut la douleur d'une entaille au couteau ou d'un bon coup de poing face à des quinzaines voir trentaines de personnes assassinés par cet individu.

-Je me fiche de qui vous êtes. Que me voulez-vous ? demanda le noiraud.

- Vous êtes bien pressé. Ne de..devrions-nous pas  p-

-Je répète, coupa le noiraud, que.me.voulez.vous.

Il en avait marre d'entendre ce meurtrier rouler des mécaniques. Tout ce qu'il voulait s'était rentrer, se changer et s'allonger sur son lit pour soulager cette putain de douleur au dos.

L'Avocat et Le MafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant