Chapitre 3

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Remus avait la main sur la poignée de la porte de la chambre d'hôtel, quand il entendit la voix de James derrière lui.

« Tu pars sans dire au revoir ?

- Tu dormais, répondit Remus en haussant les épaules.

- Je ne dors plus.

James sortait à peine du lit, il portait son tee-shirt de la veille, et son boxer noir. Remus aurait pu le regarder pendant des heures. Tout son être méritait une observation longue et minutieuse. Chaque mèche de ses cheveux, et la façon dont la lumière du matin, passant par la fenêtre, les éclairait. Ses yeux qui dansaient quand il parlait. Le mouvement de son nez quand il riait. La courbure de ses fesses, puis les muscles de ses cuisses. Remus se détourna avec difficulté de son exploration visuelle.

James planta ses yeux dans les siens, et lui sourit. Il lui sourit d'une telle façon, un sourire tellement entier et puissant. Remus tendit la main et effleura sa hanche des doigts. Relevant le bas du tee-shirt de James, il caressa doucement sa peau, profitant encore un instant de la sensation de son corps.

- Comment je suis sensé partir travailler ?

- En passant par la porte, j'imagine, dit James, souriant toujours.

- James, soupira Remus.

- Est-ce qu'on va se revoir ?

Il y eut un silence.

- Je ne sais pas.

Quel foutu idiot. Bien sûr qu'il savait, il crevait déjà d'envie de le revoir. Mais, Remus n'était pas aussi expressif.

- Est-ce que je pourrais assister à nouveau à cette vision matinale ? demanda finalement Remus.

- Quoi, moi en sous-vêtement ? sourit James. Oui, ça doit pouvoir se faire.

- Et je pourrais avoir ça aussi tu crois ?

La main de Remus se referma sur la hanche de James et l'attira à lui. Il chercha ses lèvres, s'enivra de son odeur, l'embrassa.

- Tu pourrais, oui, lâcha James entre deux baisers.

Il voulait le sentir contre lui, alors même qu'il portait déjà ses vêtements. Il aurait été incapable de s'arrêter si James ne lui avait pas dit :

- Tu ne devais pas aller travailler ?

- Je dois absolument aller travailler, soupira Remus.

- À bientôt alors.

Quelques mots de James qui sonnèrent presque comme une question et Remus y répondit avec un baiser.

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James Potter : « Je suis fair-play sur le terrain, dans la vie je ne laisse rien passer »

Que nos chers lecteurs me pardonnent, je ne suis qu'un humble journaliste musical qui ne connaît rien en sport - à l'exception peut-être des concerts d'ouverture des Jeux Olympiques. Par un concours de circonstances totalement indépendamment de ma volonté - et que je ne regrette en aucun cas - j'ai rencontré James Potter, attaquant centre de Manchester depuis maintenant trois saisons.

James Potter était à Dublin pour jouer le match caritatif organisé par la fondation Gilberti. Ce match avait pour objectif de récolter des fonds pour venir en aide aux personnes sans domicile. L'occasion pour moi de questionner un sportif célèbre sur ses engagements politiques, et l'occasion pour vous de savoir si le joueur dont vous hurlez le nom à chaque match - je sais que vous le faites ! - partage vos valeurs.

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