Chapitre IV

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[À l'attention de BadasseCommeUnDragon, Une_Petite_Fee et Lune_de_chene : je ne lirais pas vos notifs, car plus j'en ai moins je les lis.]

Anaïs déambulait dans une grande bibliothèque.

Elle appréciait beaucoup les bibliothèques, mais pas tellement le fait de s'y retrouver sans le demander, ni d’en visiter de si différentes sans rien y comprendre.

Surtout que celle-ci n’était pas la plus agréable qu'on puisse imaginer.

L’endroit était comparable à une maison hantée.

Les murs et le plafond étaient envahis de toiles d'araignées. Les étagères étaient renversées et leur contenu répandu au sol, recouvert par une épaisse couche de poussière. Une pénombre inquiétante régnait sur l'ensemble des pièces, créant des ombres sinistres et des formes mouvantes.

Cela dit, quelque chose la différenciait des deux autres bibliothèques qu'elle avait visitées.

Des pages de livre arrachées volaient à travers la poussière, portées par un vent invisible. Sur chacune d'elles, un visage figurait, sous des points de vue changeants.

Le visage d'Anaïs.

✰✰✰

Cette fois-ci, ce n'était pas un rêve, elle en était sûre.

Elle se tenait exactement au même endroit qu'avant l'épisode de la bibliothèque et rien autour d’elle n’avait changé.

Pourtant, cette question nous la préoccupa pas plus longtemps : elle venait d'apercevoir ses parents et sa sœur, habillés tout de noir et la tête baissée vers le sol.

– Que faisons-nous ? interrogea Lucia à ses côtés, la voix tremblante.

– Allons-y ! s'écria son amie, les larmes aux yeux.

Sans plus réfléchir, elles se précipitèrent vers leurs familles.

En les voyant débouler, les gens poussèrent de grands cris. Les mots « revenantes » et « fantômes » revinrent à de nombreuses reprises. Les jeunes filles se rendirent compte de leur erreur. Comment allaient-elles expliquer qu'elles soient encore en vie ?

Elles s'arrêtèrent en plein élan et se regardèrent.

– Oupsi… laissa échapper Lucia, mortifiée.

Leur embarras fut dissipé par la petite sœur d'Anaïs qui se précipita vers elles. Sous les regards anxieux de la foule, la jeune fille prit sa cadette dans ses bras. Dès que les habitants de la ville se rendirent compte que les deux adolescentes étaient parfaitement humaines et humaines, ils fondirent sur elles et les assaillirent de questions, qui voulant savoir si les autres collégiens étaient vivants aussi, qui leur demandant ce qui s'était passé.

Elles étaient sur le point de mourir étouffées par la foule, quand elles furent hissées sur de puissantes épaules. Le père de Lucia, véritable armoire à glace, les avait secourues et fendait à présent la masse compacte de gens vers la sortie du cimetière.

Une fois qu'il furent dehors, le géant les déposa au sol, où elles furent rapidement rejointes par leurs familles.

– Maman ! s’exclama Anaïs en courant se jeter dans les bras de sa génitrice.

La petite femme brune qui lui tenait lieu de mère la sera contre elle avec amour.

– Il va falloir m'expliquer tout ça, chuchota-t-elle dans l'oreille de sa fille.

Les Légendes d'Engamella - Livre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant