Chapitre IX

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Une silhouette encapuchonnée marche à grands pas dans un couloir sombre. Ses pas résonnent sur le dallage de pierre noir et les ombres dissimulent son corps agile. Ses bras sont croisés sur son torse, son visage baissé vers le sol. Elle semble sûre de sa destination, elle ne jette même pas un coup d’œil aux vitres qui s’ouvrent sur le ciel nuageux, au dehors.

Un rayon de lune apparaît soudain devant elle, inondant le couloir de sa lumière argentée. Pour la première fois, la silhouette semble hésiter. Elle contourne prudemment la source d’énergie lunaire, comme si celle-ci pouvait la blesser. Ce qui est peut-être le cas. Puis elle reprend sa marche, comme si de rien n’était.

Au bout du couloir se trouve une large porte, haute comme deux hommes et gravée de motifs complexes qui s’emboîtent les uns dans les autres. La silhouette s’approche, pose sa main contre le battant. Un lueur orangée naît sous sa paume, et la porte s’ouvre sans un bruit.

Derrière la porte, une salle immense, entièrement vide. De fines colonnes circulaires s’élèvent vers la voûte qui se perd dans la noirceur malsaine qui règne sur l’endroit. Au fond de la salle se tient un trône d’onyx. Un homme est assis dessus et regarde la silhouette s’approcher d’un regard impénétrable.

Celle-ci s’agenouille devant le trône puis se redresse et rabat sa capuche.

– Vous vouliez me voir, Maître, siffle-t-elle en le fixant de son regard d’un rouge incandescent.

Les Légendes d'Engamella - Livre 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant