Amour // Kiribaku

Chapitre 22

Le soir arrivait, il était 20 heures.
Les deux amis n'avaient pas bougé.

Bakugo s'était endormi dans les bras de Kirishima.
Ce dernier lui caressait les cheveux et regardait son téléphone en même temps.

Il s'en voulait d'avoir ignoré Bakugo.
Il ne s'attendait pas à cette réaction.

Son regard se posa sur le visage détendu de Katsuki.
Il posa son téléphone et le regarda quelques secondes.

Kirishima : ...Comment je vais faire, moi...

Devait-il taire ses sentiments pour garder son amitié ?
Mais cela lui pèserait.
Il était arrivé à sa limite.

Et maintenant, il s'était rendu compte que c'était foutu.

Il l'avait aimé deux fois.
Une fois sans le connaitre.
Et une autre fois, en le connaissant mieux que personne.

Comment l'oublier ?
Comment renier ce sentiment ?
Cette envie omniprésente d'être avec lui.

Il ne le pouvait pas.
Il ne le pouvait plus.

Bakugo : Pourquoi tu me fixes ?
Kirishima : J'étais ailleurs, désolé.
Bakugo : Pas grave.
Kirishima : Bien dormi ?
Bakugo : Ouais, c'est quelle heure ?
Kirishima : 20 heures, on va bientôt manger.
Bakugo : Ok.

Il ne bougea pas, préférant rester contre son ami.
Il ne savait pas pourquoi d'ailleurs.

Il ne l'aimait pas.
Il en était certain.

Alors pourquoi ?

Pourquoi avait-il eu peur quand il avait arrêté de lui parler ?
Pourquoi son ventre s'est serré ?
Pourquoi il recevait un pique au cœur dès que ce dernier ne lui répondait pas ?
Pourquoi aimait-il être contre lui ?
Pourquoi il avait pensé plusieurs fois aux lèvres du rouge contre les siennes ?

Il ne l'aimait pas.

Alors pourquoi ?

Se mentait-il à lui-même ?

Kirishima : Tu vas bien ?
Bakugo : Ouais.

Pourquoi aimait-il savoir que Kirishima avait des sentiments pour lui ?

Kirishima : Tu es sûr ?
Bakugo : ...

Pourquoi était-il content de savoir que c'était Kirishima à cette soirée ?

Kirishima : Mec, tu es ailleurs là.
Bakugo : La ferme.

Il se serra contre lui.
Kirishima, par automatisme, le resserra encore plus.

Pourquoi cela le réconfortait ?

Kirishima : Je te connais, Bakugo.
Bakugo : Oui oui.
Kirishima : Qu'est-ce que tu as ?
Bakugo : J'ai dit que ça allait, tu es sourd ?
Kirishima : Je n'entends que la vérité !
Bakugo : Tu es un connard.
Kirishima : Eh.
Bakugo : Tu l'as entendu.
Kirishima : Pas cool, mec.
Bakugo : Ta faute.
Kirishima : Et si tu me disais ce que tu avais plutôt.
Bakugo : Je vais devoir me répéter combien de fois, Eijiro ?
Kirishima : Jusqu'à ce que tu dises la vérité.
Bakugo : La ferme.
Kirishima : Je vais pas te forcer si tu ne veux pas, mais ça te ferait peut-être du bien de te confier.
Bakugo : Tu t'es confié à moi quand tu t'es rendu compte que tu me kiffais ?

Les yeux du rouge écarquillèrent.
Il resta sans voix.

Bakugo : Non, tu ne l'as pas fait, donc ta gueule.
Kirishima : ...
Bakugo : Pourquoi tu fais cette gueule ?
Kirishima : On va quand même rester meilleur ami ?
Bakugo : C'est quoi cette question conne ?
Kirishima : Une question...
Bakugo : Je ne répondrai même pas.

Kirishima se redressa et se mit à califourchon au-dessus de lui.

Kirishima : Réponds-moi !

Bakugo fut étonné de voir tant d'inquiétude dans le regard de son ami.
Comme souvent, quand Eijiro n'allait pas forcément bien.
Bakugo s'adoucissait.

Il posa sa main sur la joue du rouge.

Bakugo : Abruti, si je voulais arrêter de te parler à cause de ça, je ne te parlerais plus depuis longtemps.
Kirishima : Vraiment ?
Bakugo : Oui, idiot.

Kirishima fut immédiatement rassuré et se laissa tomber sur son ami.
Ce dernier caressa ses cheveux.

Bakugo : Tu es un con.
Kirishima : Tais-toi.
Bakugo : Tu as cru que j'allais arrêter de te causer pour ça ?

Pourquoi il le trouvait mignon ?

Kirishima : J'avais juste peur...

Pourquoi voulait-il le serrer contre lui ?

Bakugo : Abruti.
Kirishima : J'ai compris, c'est bon ?

Pourquoi ne pouvait-il pas cacher son sourire ?

Kirishima se redressa.

Kirishima : Tu es mignon.
Bakugo : Ta gueule.
Kirishima : Tu devrais sourire plus souvent.
Bakugo : Je t'ai dit de la fermer.

Pourquoi son regard était attiré par ses lèvres ?

Kirishima : Et tu devrais penser à ça plus souvent aussi.
Bakugo : Quoi ?

Le rouge se rapprocha de son ami.
Assez pour que leur souffle se mélange.
L'avait-il vu ?

Ils s'échangèrent un regard.

Il ne l'aimait pas.
Alors pourquoi ce fut lui qui attrapa le visage de Kirishima pour l'embrasser ?

Eijiro répondit directement en approfondissant.
Bakugo abandonna toutes ses questions et se laissa totalement aller dans ce baiser.

Comme s'il l'attendait depuis très longtemps.

À suivre...
LE BISOUUUUU

Bon, chapitre concentré sur les pensées de Bakugo car Kiri', lui il n'est pas dans le déni :/