Préface

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Pour Sonia, et tout les autres qui n'aurait pas dû partir,

@DafneeCh Pour Dafnee, et tout ceux qui ne doivent pas partir. En espérant que tu le vois, parce qu'espérer est tout ce que je peux faire.

Pour Léonie et Maxime, qui ont étés les premiers à lire cette histoire,

Pour Maëlan et Paul, qui l'ont en partie inspirée,

Et pour tout les autres,

Je vous aime.

Susan


C'était une belle journée comme il y en avait tant en été. Une journée parfaite - de mon point de vue - pour une petite ballade dans la forêt voisine.

Mon meilleur et seul ami, Thiago Quesada, semblait totalement d'accord avec moi, vu son sourire éclatant.

Nous courions dans les bois, les cheveux aux vents, grimpant sur des rochers ça et là, sautant par dessus les racines des arbres. J'adorais courir. La vitesse, l'impression de ne plus toucher le sol, l'effort que cela demandais, j'aimais tout dans la couse.

Quand je courais, j'étais libre.

Très vite, le paysage autour de nous changea. J'accelerais encore le rythme de ma course alors que Thiago, au contraire, ralentissait.

Nous débouchâmes dans une clairière.

La clairière.

Celle où Thiago et moi passions tout notre temps libre. Celle qu'occupait une cabane faites de nos mains - et un peu de celles de nos parents, je l'avoue. Celle où aucun adulte ne nous aurait trouvés.

Notre clairière était tout simplement magnifique. L'herbe était si verte et tendre que l'on avait envie de dormir à même le sol, les fleurs qui y poussait
abordaient milles nuances, milles couleurs différentes, la cabane, construite en bambou, était résistante aux intempéries et décorée de lierre.

Mais ce n'était pas cela qui nous plaisait le plus dans notre clairière. Ce n'était pas cela, le plus important à nos yeux.

Ce que adorions dans cet endroit, c'était la falaise.

Car notre clairière n'était pas comme les autres. Elle n'était pas entourée par le bois; au bout de notre clairière, il n'y avait pas d'arbre, juste un trou.

Et de là haut, nous voyons toute la ville de Cordoue, des plus minuscules ruelles aux grandes avenues, en passant par des maisons de tailles diverses et, bien sûr, des tas de petits points colorés; des adultes, des enfants, courant et discutant dans tout les sens.

C'était cela que je préférais dans la clairière; nous pouvions observer à loisir la ville en dessous de nous.


À chaque fois que je regardais la falaise, je m'amusait à imaginer la tête que ferait mon père s'il savait que je venais ici et que me penchait au dessus du trou.

Ça me faisait drôlement rire.

Le Sablier 1: Le temps où nous étions enfantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant