premier débat

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Gabriel ajusta son micro et prit une profonde inspiration pour se préparer à affronter son adversaire politique sur le plateau de télévision. Les projecteurs le rendaient nerveux, mais il savait que c'était son moment pour briller. En face de lui, Jordan, le visage sûr de lui, arborait un sourire qui défiait toute opposition.

Le débat débuta et chaque réponse était soigneusement élaborée pour attaquer les faiblesses de l'autre.

Quelques regards étaient échangés entre les deux hommes.

Les minutes s'écoulaient comme des heures. Le ton montait, les arguments devenaient plus tranchants. Attal sentait l'adrénaline monter en lui à chaque réplique échangée avec Bardella. Gabriel admirait son intelligence, même si il détestait ses idées conservatrices.

Soudain, une remarque déconcertante de Mr.Attal prit Jordan au dépourvu.
"Quand je vous ai traité de menteur tout à l'heure vous m'avez dit que j'étais irrespectueux.", dit-il avec un sourire en coin, le fixant droit dans les yeux.

Il avait en fait parlé des backstages avant le début de ce débat.

Pris au dépourvu, Mr.Bardella répondit avec un charmant sourire
"Un point partout." Tout en baissant sa tête.

Personne ne comprit ce que Bardella insinuait.

Une tension palpable empreignait tout le plateau.

Gabriel sentit une vague de satisfaction. Pourtant, il y avait quelque chose dans la façon dont Jordan avait baissé les yeux qui le troubla. Il ne savait pas pourquoi, mais ce bref instant de vulnérabilité chez son adversaire fit naître en lui une curiosité inattendue.

Le débat se poursuivit avec la même tension, mais Gabriel ne pouvait s'empêcher de remarquer les nuances dans les expressions de Jordan et inversement aussi.
À un moment, leurs regards se croisèrent à nouveau, et pour une fraction de seconde, le monde autour d'eux sembla disparaître.

Après le débat, alors qu'ils quittaient le plateau, Gabriel sentit une main se poser sur son épaule. Il se retourna pour voir Jordan, son sourire toujours présent, mais plus doux cette fois.
"Bon débat," dit Jordan. "Vous m'avez vraiment donné du fil à retordre."

"Tu n'étais pas mal non plus," répondit Gabriel, surprenant même lui-même par la sincérité de son compliment.
Ils n'avaient pas énormément parlé hors caméra et n'en n'avaient plus l'habitude.
La première fois qu'ils s'étaient rencontré, datait d'il y a cinq ans, dans un jet privé.

Ils se dirigèrent vers la sortie, et Gabriel sentit une étrange tension entre eux, une énergie qu'il ne pouvait pas expliquer. Juste avant de se séparer, Jordan se tourna vers lui.
"Peut-être devrions-nous continuer cette conversation ailleurs, loin des caméras," suggéra-t-il. "Qui sait, nous pourrions trouver un terrain d'entente."

Gabriel hésita un instant, puis hocha la tête. "Pourquoi pas," dit-il avec un sourire de côté. "Je suis curieux de voir ce que vous avez à dire hors antenne."

Alors qu'ils quittaient le studio ensemble, une nouvelle phase de leur relation venait de commencer. Peut-être un renouveau de leur amitié?

Gabriel et Jordan quittèrent le studio ensemble, la tension entre eux était palpable. Une fois dehors, ils décidèrent de se rendre dans un café à quelques rues de là, un endroit discret où ils pourraient parler sans être interrompus.

Assis à une table dans un coin tranquille, Gabriel commença à ressentir la nervosité qui l'avait quitté après le débat. Il n'était plus sur le plateau, mais dans un face-à-face beaucoup plus intime. Jordan, de son côté, semblait parfaitement à l'aise, comme si cette situation était tout à fait normale.

"Alors," commença Gabriel, "qu'est-ce que vous vouliez me dire hors antenne ?"

Jordan fronça les sourcils.

Qu'avais-je dit de mal? Pensa Gaby.

"D'une minute à l'autre vous me tutoyer puis me vouvoyer. Faisons comme à l'époque." Répliqua Bardella.

Jordan prit une gorgée de son café avant de poursuivre. "Je voulais juste renouer des liens avec la personne avec laquelle je dois débattre. On passe tellement de temps à s'opposer qu'on oublie souvent qu'on est tous les deux humains, avec des raisons et des passions."

Gabriel hocha la tête, pensif. "C'est vrai. Parfois, on s'enferme dans notre coin sans en apprendre plus sur l'autre."

Ils continuèrent à parler de leurs parcours depuis la dernière fois qu'ils se sont vus, c'est-à-dire, il y a quatre ans.
Ils enchaînent leur conversation avec ce qui les avait amenés en politique, et de leurs visions pour l'avenir. Gabriel fut surpris de découvrir que malgré leurs différences, ils partageaient de nombreuses valeurs communes, notamment l'importance de l'honnêteté et le désir de servir le public.

Le temps les a changés avec le temps.

Au fil de la conversation, l'atmosphère se détendit. Ils rirent de certaines anecdotes de campagne, échangèrent des opinions sur divers sujets, et petit à petit, la rivalité se transforma en une forme de camaraderie.

"Tu sais," dit Jordan à un moment, "je ne te déteste pas, Gabriel. En fait, je respecte ta passion et ton intégrité. C'est rare de nos jours."

Gabriel fut touché par ces mots. "Je ressens la même chose. Tu es un adversaire redoutable, mais t'es aussi quelqu'un de très intelligent et... charmant," ajouta-t-il, se rendant compte de la chaleur dans ses propres paroles.

Jordan sourit, et pour la première fois, Gabriel vit une lueur différente dans ses yeux, quelque chose de plus personnel.
"Charmant, hein ? C'est la première fois que vous me faites un tel compliment." Fit remarquer Jordan.

"Oui bon, ça ne veut rien dire." Laissa échapper Attal sous un éclat de rire gêné.

Ils se regardèrent en silence pendant un moment. L'attirance était indéniable, mais c'était plus que cela. Il y avait un respect mutuel, une connexion qui allait au-delà des simples arguments politiques.

La soirée avançait, et ils savaient tous les deux qu'ils devaient partir, mais aucun ne voulait vraiment mettre fin à cette conversation. Finalement, Jordan proposa : "Pourquoi ne pas reprendre cette discussion un autre jour ? Dîner, peut-être ?"

Gabriel sourit et hocha la tête. "Ça me semble être une excellente idée."

Ils se séparèrent avec la promesse de se revoir bientôt, chacun portant en lui une nouvelle perspective sur l'autre. Ce qui avait commencé comme une rivalité acharnée sur un plateau de télévision s'était transformé en une possibilité de quelque chose de plus profond, une relation qui pourrait bien changer leurs vies à jamais.

Politique sous ébats (attal × bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant