silence brisé

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J-13

La nuit est passée avec une lourdeur palpable, chaque instant était marqué par un silence pesant et des regards fuyants. Gabriel et moi continuions de cohabiter, chacun de nous essayant de gérer la situation à notre manière, mais l'ombre de la révélation planait constamment au-dessus de nous.

À midi, alors que Gabriel était assis sur le canapé du salon, une bière à la main, l'air visiblement tendu. J'entrai dans la pièce après m'être réveillé, enfin, me lever, car je n'ai pas réellement dormi.

"Dégage d'ici, Jordan, je ne veux plus te voir à mes côtés!" s'écria Gabriel, sa voix tremblante de colère et de douleur. Les mots sortirent comme un cri du cœur, une tentative désespérée de trouver un semblant de contrôle dans cette tourmente.

Je restai figé un instant, la douleur pouvait se lire sur mon visage. Puis, sans un mot, il se leva, tourna les talons et quitta la pièce.

Tout le reste de la journée fut longue, pesante. J'avais quand même décidé de rester à la maison. Malgré le fait que nous nous évitions, nous n'osions plus nous adresser la parole. Surtout moi, après ce qu'il m'a dit.

J-12


La tension entre nous était à son comble. Après la journée avec l'explosion de Gabriel, j'avais passé la nuit sur le canapé du salon, incapable de trouver le sommeil. Les pensées tournaient en boucle dans ma tête, chaque souvenir heureux maintenant teinté d'une amertume insupportable.

Le matin arriva, et avec lui, un silence glacé. Gabriel et moi évitions soigneusement de nous croiser, chacun de nous enfermé dans sa propre bulle de souffrance. Je décidais finalement de sortir prendre l'air, espérant que l'espace et la distance pourraient apporter un peu de clarté.

En me promenant dans le parc voisin, je tombai sur Stéphane. Il m'accueillit avec un regard préoccupé.

"Salut, Jordan. Comment ça va?" demanda-t-il doucement, bien qu'il sache déjà la réponse.

Je haussai les épaules, incapable de cacher ma détresse. "Je ne devrai pas te parler mais j'ai besoin d'aide. Tu le connais mieux que moi.
Gabriel est vraiment énervé contre moi et je ne sais pas quoi faire."

Stéphane soupira, posant une main réconfortante sur mon épaule. "Ça va prendre du temps, Jordan. Tu ne peux pas t'attendre à ce qu'il digère la nouvelle du jour au lendemain."

"Tu... T'es au courant ? Mais le voir souffrir comme ça, ça me tue," répondis-je, ma voix tremblante.

Stéphane me regarda droit dans les yeux. "Oui, je suis au courant, mais tu dois savoir que tu dois aussi penser à toi. C'est important de comprendre pourquoi tu as ressenti le besoin de cacher ça si longtemps. Tu as besoin de faire la paix avec toi-même avant de pouvoir aider Gabriel à guérir."

Je pris une profonde inspiration, tentant de retenir les larmes. "Tu as raison. Mais c'est tellement difficile."

"Rien de ce qui en vaut la peine n'est facile," dit Stéphane avec un sourire triste. "Prends le temps de te retrouver. Gabriel aura aussi besoin de ce temps pour lui."

Je hochai la tête, reconnaissant pour le soutien de Stéphane. "Merci. Je vais essayer de faire ce qu'il faut."

J'ai l'impression qu'il a oublié qu'il est condamné pour ce qu'il a fait à cause de nous. Il redevient un ange quand ma relation se complique avec Gabriel.

J-11

Les jours suivants, Gabriel et moi décidâmes de mettre un peu de distance. Il partit chez une amie, me laissant la maison pour réfléchir et mettre de l'ordre dans mes pensées. Cette séparation temporaire était nécessaire pour nous deux.

Politique sous ébats (attal × bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant