4. Amaya

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Ça fait deux jours que j'ai quitté cette soirée et pourtant le visage de ce Mirco ne cesse de me hanter. Je ne saurai dire pourquoi mais son sourire n'avais rien de chaleureux, encore moins son regard. En plus je sens une couille arriver, et je peux vous dire que ça ne me dit rien qui vaille.

Je souffle et ferme ma valise. Aujourd'hui je retourne chez moi et il faut dire que l'idée ne m'enchante pas trop mais bon, monsieur veut que je rentre.

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Je sors de l'aéroport et comme toujours je vois Joao debout devant une voiture. Dès qu'il me voit, il me fait un petit sourire.

- Holla Joao

- Mi hija, como estas ?

D'aussi loin que je m'en souvienne, Joao a toujours joué le rôle d'un père pour moi. Il venait me chercher à l'école, m'achetait une glace quand j'avais des bonnes notes, me soignait quand je me faisais battre, ... C'est la seule personne dans ce monde que j'aime vraiment. Joao est ma seule famille.

- estoy bien Joao. Mais il faut dire que toi t'as pris un sacré coup de vieux.

- En effet, je suis loin d'être aussi jeune qu'avant.

On échange encore quelques banalités avant d'arriver à la maison.

J'entre et trouve Thiago avec ses copains entrain de boire et fumer. J'allais pour les ignorer et monter dans ma chambre lorsqu'une voix m'interpelle. Mais il veut quoi votre pote ?

- Eh mais tu ne sais pas dire bonjour princesse ?

Je l'ignore et continue d'avancer mais je sens tout de même une main sur mon poignet.

- Thiago retiens ton chien avant que je ne m'énerve.

- À qui crois-tu donner des ordres grosse pute ? Tu oublies un peu trop ta place ces derniers temps.

Il venait pour me frapper quand la voix de notre père se fait entendre.

- THIAGO

Nous nous retournons tous les deux pour lui faire face.

- Tu sais bien que nous ne devons pas l'abîmer.

- Mais papa ...

Mais papa, mais papa. On dirait une gosse qui se plaint du fait qu'on lui a volé sa sucette.

- Ne me fais pas répéter ce que j'ai dit. Se tournant vers moi, toi monte dans ta chambre et n'en sort plus ou tu le regretteras.

Je ne me fais pas prier et monte. Que ce que mon père voulait dire par là ? Pourquoi ne doivent ils pas "m'abîmer" ? Je ne réfléchis pas trop, préférant poser des questions à Joao quand il viendra me voir.

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On frappe à ma porte et je demande à la personne d'entrer.

- Ton dîner

- Grazi Joao. En passant, il a eu quelque chose durant mon absence ? Je demande ça parce que tout à l'heure, monsieur a défendu à Thiago de me frapper.

- Eh bien je ne peux rien te dire mi hija. Monsieur Léo me l'a bien fait comprendre.

- Hmm

Je soupire et mange un peu, histoire de reprendre des forces.

Mon dîner fini, je prend ma guitare pour en gratter les cordes. Je joue une mélodie assez douce qui me fait plonger dans mes souvenirs. Vous devez sûrement trouver étonnant que moi, je puisse apprécier une mélodie douce mais bon, chacun ses petits trucs.
Je continue de jouer tout en faisant attention au volume parce que certains n'aiment pas être "déranger par mon truc débile". Il faut dire que la plupart des coups que j'ai reçu venaient du fait que je jouais un peu trop fort des temps en temps. Mais j'ai retenu ma leçon ne vous inquiétez pas.

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Ce matin l'un des hommes de mon père est venu frapper à ma porte pour me dire que mon père avait besoin de moi ce soir dans son salon et que je devais être présentable parce que monsieur allait accueillir des invités importants. Je me demande quand même où est le piège, parce que dans la perception de mon père les mots important et Amaya sont deux concepts opposés.

Enfin bref, je prend un bain pour détendre mes muscles, applique de la crème et enfile ma robe. Je boucle mes cheveux, met un peu de maquillage et enfile mes talons. Bah quoi ? Je dois quand même être présentable.
Je jette un coup d'œil à la montre et constate qu'il est presque 20h. Les invités arrivent dans pas longtemps.
Un dernier regard dans la glace, un peu de parfum et c'est bon. Je suis prête à descendre.

En bas, mon père et mon frère sont déjà là habillés comme s'ils attendaient le roi d'Angleterre. Bah voyons.
Enfin bref, la sonnette retentie et quelques minutes après Tommaso et Mirco Moretti font leur entrée. Ils échangent une poignée de main avec mon père et Thiago puis me font la bise.

- Ravi de vous revoir Amaya.

- Tout le plaisir est pour moi monsieur Moretti.

Nous nous installons et ils parlent d'affaires. Je me demande bien po-

- Venons en à la cause de notre présence ici, dit Tommaso Moretti.

Bon voilà, je crois bien qu'il va répondre à la question silencieuse.

Un grognement sort de la bouche de Mirco qui n'avait emmit aucun son depuis le début de cette soirée, ce qui me fait instinctivement lever la tête vers lui. 

Malgré sa posture, je ne peux me m'empêcher de déceler un léger stress dans le langage corporel de mon paternel. Bah voyons, il existe donc quelqu'un capable de mettre mal à l'aise Léo flores.

- Je disais donc, reprend Tommaso. Nous sommes là parce que le cartel mexicain a une dette énorme envers la mafia italienne. Bien sûr nous pouvons vous déclarer la guerre au vu de votre manque de respect envers nous, mais généreux et bienveillants que nous sommes, nous ne le ferons pas.

Je me retiens de justesse de lever les yeux au ciel. Il a vraiment dit bienveillants ? Depuis quand ils le sont chez les italiens ?

- Mais le fait de ne pas déclarer la guerre ne revient pas à dire que nous en restons la, dit calmement Tommaso.

- Nous vous comprenons, et nous sommes prêts à payer le prix que vous demanderez Tammaso.

- Mais il y a une chose que je ne comprends pas, commence Thiago. Pourquoi avoir demander la présence de Amaya lors de cette discussion, elle n'est pas qualifiée pour pouvoir assister à ces genres de réunion.

Une légère pression sur sa jambe suffit à le faire taire. Il doit vraiment apprendre les bonnes manières ce gosse.
Alors comme ça c'est Tommaso lui même qui a voulu ma présence ici ce soir ? Toute cette histoire m'inquiète un peu plus je dois avouer.

- C'est par là que nous allons chuter mon cher Thiago. En compensation à votre manque de respect et aux dégâts causés, j'aimerai avoir la main de Amaya pour mon fils Mirco, ainsi qu'un remboursement de la totalité de ce que nous avons perdu.

Mon regard se porte vers Mirco qui me fixait déjà avec une lueur meurtrière dans les yeux. Ok, calmons nous un peu.







...

À la prochaine, partisans de Voldemort 😘 🫶🏼

Sous le masque de la haine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant