Je ne savais pas ce qui m'avait poussé à écrire exactement. Peut-être était-ce les tirs nourris en arrière plan, ou peut-être une manière pour mon cerveau de faire le vide, comme… un instinct de survie, une alternative que ma conscience a trouvé pour faire face à la réalité.
De toute manière, j’avais trouvé un échappatoire, un moyen de respirer, de laisser mon âme se libérer. Parce que dans ces moments là je me sentais
revivre
Nous ne savions pas quand cela a commencé.
Nous ne savions même pas comment cela a pu à ce point dégénérer.
Nous avions cessé de chercher les causes profondes pour nous concentrer sur les causes occasionnelles.
Nous avions cessé de compter le nombre de cadavres, de blessés et de disparus que cette situation a engendré.
Nous avons cessé de compter sur les autres, afin de nous sauver nous-même.
Nous refusons de nous livrer aux autres parce qu’on a peur. Peur d’être trahi par les nôtres.
On ne sait plus à qui se fier, on ne sait point vers qui se tourner.
On ne sait pas d’où viendra la trahison, peut-être que ça sera un frère, une sœur, un ami, un…jaloux. De toute façon, elle ne viendra jamais très loin.
Parce qu’on ne se fait jamais trahir par nos ennemis, Non, ce serait beaucoup trop simple, il faut toujours que ça soit un proche, quelqu’un qui nous tient à cœur et en qui on avait confiance, afin que le sentiment d’avoir été vendu nous démange et nous tues de l’intérieur, emportant avec lui l’infime espoir que l’on pouvait encore avoir en l’humanité.
L’une des choses importantes que mon pays m’a appris, c’est de ne jamais faire confiance à personne.
Si selon le proverbe : les murs ont des oreilles, la particularité ici est que ces oreilles-là ont des armes.
Nous vivons sur le qui-vive, chaque geste est compté.
Chaque millième de secondes est calculée.
Chaque erreur est fatale et mot est pesé.
Nous sommes tous oppressés. Par la peur, la misère, l’insécurité et la faim.
Enfants comme adultes, nous avions tous deux choix :
SURVIVRE OU MOURIR
Et le premier choix semble être le plus favorable à bien des égards. Je m’appelle Léa, j’ai 15 ans, et voici mon histoire
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𝕮𝖆𝖕𝖙𝖎𝖛𝖊 𝕯𝖚 𝕮𝖍𝖆𝖔𝖘 (𝚒𝚗𝚜𝚙𝚒𝚛𝚎́ 𝚍𝚎 𝚏𝚊𝚒𝚝𝚜 𝚛𝚎́𝚎𝚕𝚜)
Non-FictionSi selon le proverbe : les murs ont des oreilles, la particularité ici est que ces oreilles-là ont des armes. Nous vivons sur le qui-vive, chaque geste est compté. Chaque millième de secondes est calculée. Chaque erreur est fatale et chaque mot...