Le...Silence.
Quelle chose formidable, tout autant que le calme et la patience, dont les gens autour de moi essayaient de faire preuve. Les yeux fermés j'inpirai un bon coup, avant de les rouvrir pour regarder à nouveau la pièce dans laquelle j'étais.
Les murs etaient peintes en jaune, il y'avait au moins deux fenêtres dans la pièce, dont une qui semblait avoir été scotchée, parce qu'elle avait été cassé pour je ne sais quelle raison.
J’étais assise à une table, où une femme que je ne connaissais pas, était assise à côté des enfants et d'une autre femme qu'ils appelaient maman.
La femme qui semblait blessée, s'appelait se faisait appelé Claudette, je penses que c'est son prénom. Assise tout près de moi, elle me faisait un beau sourire à chaque fois que son regard croisait le mien.
Beaucoup de personnes étaient venus la voir, elle et une certaine Léa que je ne voyais jamais. Ils me regardaient avec des yeux, semblant exprimer de la pitié...ou de la compassion. Mais pourquoi semblaient-ils tous si tristes à chaque fois qu'ils me regardaient?
Laissant la table devant moi, mes yeux devièrent vers la porte fermée, devant laquelle plusieurs personnes passaient à différentes heures de la journée. Je voulais bien sortir aussi, mais on me l'en empêchait et les rares fois où j'y suis arrivée, je n'étais jamais allée bien loin. Les voisins petits ou grands, ont toujours finis par me ramener à la femme aux cheveux courts qui fondait en larmes à chaque fois.
J'avais de la peine pour elle, je n'aimais pas la voir pleurer. Pourtant elle était gentille et je me sentais bien lorsque j'écoutais sa voix, je ne trouvais même pas étonnant que ses enfants l'aiment autant.
Dodo
C'est comme ça que Claudette l'appelait et j'avais finis par garder ce nom dans ma tête.
Mes journées n'étaient jamais bien longues et jamais bien courtes non plus. Je passais mon temps assise dans un coin ou sur le canapé, c'était souvent pendant ces moments là que les enfant venaient me rejoindre, pour jouer ou simplement pour parler, alors que je les écoutais me raconter. D'autres moments, je me mettais à chanter ou à fredonner je ne sais plus quelle chanson. C'était une manière de réfléchir et en même temps de ne penser à rien.
Très contradictoire me diriez-vous.
Il y'a peu j'ai commencé à voir un homme, il s'asseyait à côté de moi et on parlait pendant des heures. Il était plutôt grand, vêtu de vêtements normaux, son visage avait une légère barbe et ses cheveux étaient plutôt courts eux aussi.
Jacob
C'est comme ça qu'il me disait s'appeler, Il me faisait rire et sourire. Mais ce que je trouvais le plus amusant, c'est quand il me disait être mon père.
Avais-je un père?
Je l'avais même présenté à Dodo, qui avait pâlit brusquement, avant de le saluer à son tour, les yeux toujours couverts d'un voile de tristesse.
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— Kisa wap fè la toujou? (Qu'est-ce que tu fait encore là?) Demanda-t-il en se retournant vers moi
Je lui lançai un regard incompréhensif, avec un sourire béat aux lèvres. Pourquoi changeait-il si soudainement changement de sujet ? Il me sourit lui asussi et me considéra pendant plusieurs secondes.
— Poukisa ou la toujou? (Pourquoi es-tu encore là ?) Réitèra-t-il sans prêter attention à ma mine perdue
— Se la map viv. ( Je vis ici) Lui répondis-je en riant comme si c'était une frappante évidence
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𝕮𝖆𝖕𝖙𝖎𝖛𝖊 𝕯𝖚 𝕮𝖍𝖆𝖔𝖘 (𝚒𝚗𝚜𝚙𝚒𝚛𝚎́ 𝚍𝚎 𝚏𝚊𝚒𝚝𝚜 𝚛𝚎́𝚎𝚕𝚜)
Non-FictionSi selon le proverbe : les murs ont des oreilles, la particularité ici est que ces oreilles-là ont des armes. Nous vivons sur le qui-vive, chaque geste est compté. Chaque millième de secondes est calculée. Chaque erreur est fatale et chaque mot...