24 janvier 1944 à Paris

Angelina,

Je m'excuse d'avoir mis autant de temps à te répondre, mais avec les anniversaires, ma mère était tout le temps avec moi, avec ses regards insistants et ses petites pressions sur ma main... Elle n'en pouvais plus, il lui fallait une réponse, et elle ne me laissait pas tranquille tant que je ne lui avais pas donné ! Bien sur, j'étais toujours basculé entre les deux possibilités qui s'offraient à moi, mais je me suis rendu compte que l'une des deux n'en était pas une. Ne pas partir avec elle aurait été un choix dangereux, stupide, et inutile.

Ma mère n'est pas du genre à laisser tomber une cause perdue (bien qu'elle le fasse maintenant pour son mariage), elle ne m'aurais jamais laissé rester. Peut être m'aurait-elle assommé pour m'emmener loin de notre maison ? Je n'en sais rien, mais je sais que ma décision est la bonne : Je pars avec Maman.
Elle n'a pas totalement fini de stocker de la nourriture, des bons de rationnement, un peu d'argent tout de même, et des couvertures, au cas ou, donc je pense que nous ne partirons pas avant une ou deux semaines, mais saches le ma belle, nous partirons.

Je suis terrifié à l'idée de parcourir les routes, mais c'est une sensation grisante qui me plait ma foi assez bien ! J'espère vraiment que tu ne seras pas fâchée en lisant cette lettre, car je fais ça pour une cause juste, et pour ma propre sécurité. Mon père m'aurais sans doute mis à mort si il avait eu connaissance du complot, et de toute façon, il l'aurais fait après le départ de ma mère. A moins bien sur qu'elle m'ai dénoncé en entendant mon refus, ce qui aurait signé ma perte, mais pas par mon propre père, ou du moins, pas directement !

Alors ne m'en veut pas s'il te plait ma chérie, pense à Mia, qui sera plus heureuse avec moi, et qui je pourrais consoler et protéger tout le long de notre périple ! Et peut être qu'en notre absence, George pourras enfin calmer mon père avec deux ou trois coup de poing dont il à le secret ! Ma vie n'en sera que meilleure, pense à ça !

Dans tout les cas, je t'aime,

Marc.

Correspondance épistolaire interdite entre deux adolescents normaux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant