05 Janvier 1944 à Paris

Ruben,

J'ai pour habitude de te répondre moins rapidement, mais la, je ne sais plus quoi faire. Tu connais la relation de mes parents, et tu sais comment est mon père, mais la... Il se sont encore disputés. Je crois que c'était en rapport avec Mia, qui ne mange pas beaucoup en ce moment, et Maman qui la ménage trop. Mon père (je ne l'appellerais plus jamais Papa) en a vite eu marre de cette femme "faible et naïve" qui élève sa fille à son image. Mon père veut rendre Mia "forte", il veut qu'elle soit un monstre insensible comme lui, mais ça n'arrivera pas. Mia tient uniquement de Maman, c'est un symbole de douceur et de gentillesse, elle ne fera jamais de mal à quiconque et ne ressemblera jamais à notre brute de père.

Quoiqu'il en soit, cette dispute à démarré de la. Evidemment, mon père en a vite eu marre, et le sang de ma mère à encore une fois coulé sur le carreau. Mais cette fois ci, elle n'est pas passée devant moi la tête baissée, en allant s'enfermer dans sa chambre, non, cette fois ci, elle est venue directement dans ma chambre, à effacé d'un coup de main ses larmes et m'a regardé droit dans les yeux. Elle m'a fixé et à dit : "Mon enfant, mon Eliott... Tu es grand maintenant, et tu es intelligent, tu sais ce qu'il se passe sous ce toit. Je l'ai supporté longtemps, mais maintenant, ce n'est plus possible. Je ne peux pas élever mes enfants sous le même toit que ce monstre. Je ne le supporte plus mon petit Eliott, je ne peux plus vivre comme ça. Je dois partir. Mais je ne peux pas vous laisser la, toi et ta sœur. Je t'en prie, pars avec nous. Mia viendra sans discuter, mais toi, je te le demande, viens avec moi."

Alors, à ce moment ou ma mère sanglotait presque dans mes bras, j'ai cédé. Je me suis mis à parler. Je lui ai tout raconté : Ma boîte, son prénom que j'avais prêté, notre relation... Elle m'a fixé à nouveau, m'a pris dans ses bras, m'a promis de taire mon secret si je l'accompagnais, et est sortie. Je ne sais pas quoi faire Ruben, je suis mort de peur.

Je suis désolé d'avoir rompu notre "jeu de rôle" pour cette lettre, je n'ai pas l'esprit prudent aujourd'hui.

Aide moi s'il te plait.

Eliott.

Correspondance épistolaire interdite entre deux adolescents normaux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant