Partie 6

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NDA de début de chapitre: sortez vos mouchoirs 😭🤧

Dans l'appartement, les larmes coulent abondamment sur mes joues. La tête dans le torse de Loan, je ne cesse de me repasser ce qui s'est passé avec ses parents.





Une heure plus tôt.






Loan claque la porte bruyamment et je commence à pleurer. Il me prend dans ses bras et me rassure avec des paroles que je ne comprends même pas.

« Viens, mon cygne, on rentre, dit-il en me poussant délicatement dans le dos. »

La porte derrière nous s'ouvre et je commence à trembler, par peur que ce soit ses parents qui reviennent m'insulter. J'entends de loin Loan parler à son frère, puis nous nous dirigeons vers sa voiture.

Je suis dans un état de bulle. J'entends tout comme si j'avais des écouteurs. Mon esprit est parti très loin dans mes cauchemars, mes traumatismes.

Pute.

Je devrais être habituée de me faire appeler comme ça, mais je ressens à chaque fois la même tristesse. Je ne sais pas comment on fini par se retrouver dans le salon de Loan, mais je reste là, collée contre lui, à pleurer.








Moment présent.








« J'ai été internée pendant six mois en hôpital psychiatrique, je murmure entre deux sanglots, le cœur en miette. »

Et s'il décidait que je n'en valais pas la peine? Ses bras se resserrent autour de moi comme s'il voulait absorber ma douleur.

« Je me souviens comme si c'était hier du jour où je suis arrivée à l'hôpital, je continue avec les souvenirs affluents. »

Je n'ai pas la force de me rappeler les causes de ce malheur, alors je me contente de lui raconter cette affreuse nuit qui a laissé ma dernière goute d'espoir s'échapper sur le vieux plancher de bois de mon boulot.







Melody – soirée de ses 18 ans









« Alors, Melody, ça l'achève? Hurle mon patron en levant sa main devant moi.

-    Oui! Oui! J'ai fini Monsieur! »

Mon cœur accélère et la peur me glace le sang. Je recule jusqu'à atteindre le mur et me recroqueville sur moi-même.

« Bien, me provient la voix de mon boss aussi menaçante qu'un serpent venimeux, c'est ta fête aujourd'hui, non? »

J'hoche la tête, anxieuse à cause du ton malicieux qu'il a employé. Je relève un tout peut peu les yeux et ce que j'y vois me jette la frousse.

« C'est bien. Tu pourras servir les VIP. »

À ces mots, je fige et le regarde partir, le regard vide d'une quelconque émotion. Je me dirige dans le vestiaire et retire mon uniforme d'un mouvement mécanique.

VIP.

Servir les VIP.

Ces gros porcs dégoûtants qui ne veulent que baiser les petites-filles. Dans d'autres mots, servir les VIP veut dire « leur faire du bien », c'est-à-dire les baiser ou faire des choses à caractère sexuel. Tu deviens un jouet pour ces personnes, voilà ce que tu deviens.

Je ne veux pas.

Non, je ne veux pas.

Mes larmes commencent à couler et je me rappelle que je ne peux pas survivre sans ce job. Je n'ai pas d'autres solutions que continuer à travailler dans ce petit bar miteux.

Piano publicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant