Piano public

Partie 1

Quelque chose de chaud est blotti contre moi. Son souffle chatouille ma nuque et ses cheveux caressent mon torse nu. Je papillonne les yeux et observe Mely dormir profondément. Son visage fin est libre de toutes ses angoisses que je souhaiterais tant faire disparaître.

Hier soir, on est resté silencieux pendant des heures avant que mon cygne s'endorme et que je fasse pareil quelques secondes après. Je ne voulais pas m'endormir le premier, malgré la fatigue qui me démangeait. J'étais réellement touchée qu'elle me fasse assez confiance pour me dévoiler une partie de ses traumatismes.

L'entendre était compliqué. Tellement d'émotions ont envahi mon corps.

Tristesse.

Colère.

Sentiment d'injustice.

Culpabilité.

Sentiment de vengeance.

Peur.

Dégoût.

Horreur.

Soulagement.

J'ai entendu beaucoup d'histoires atroce en tant que futur psychiatre, mais entendre la femme que tu aimes te raconter une minime partie des souffrances qu'elle a vécu, ça te bouleverse plus que n'importe quel autre. Savoir que j'aurais pu l'aider si j'avais gardé contact avec elle après qu'elle change d'école me tue.

Plongé dans les remords, je ne remarque pas Melody se réveiller. Ce n'est seulement lorsqu'elle caresse mon torse de ses doigts fins que j'aperçois ses yeux ouverts. Elle me fait un petit sourire, comme si elle voulait me rassurer. Pourtant, ce n'est pas moi qu'il faut rassurer, c'est elle. J'embrasse délicatement le haut de sa tête et joue avec ses cheveux. On reste ainsi pendant de nombreuses minutes jusqu'à ce que son ventre fasse des bruits nous signalant qu'il a faim. Je me relève en souriant délicatement et dépose un baiser sur son front. Mely me regarde les yeux tristes et le sourire joyeux. Cette image me fend le cœur. Je l'invite à rester là tandis que je vais chercher son déjeuner et le mien par la même occasion.

Dans la cuisine, je prépare un bol de fruits frais avec du yogourt garni de noix et de granola au miel. Je nous fait un café, avec sucre et lait pour elle et juste lait pour moi. Je met nos déjeuners sur un plateau et retourne dans le lit.

« Pour toi, je dis en déposant le plateau sur ses genoux.

- Merci, murmure-t-elle en commençant à manger. »

Notre repas se fait en silence, le bruit de nos respirations et des oiseaux remplissant ma chambre. Je m'amuse à la regarder prendre de petites bouchées, dégustant et appréciant tranquillement chacun de ses morceaux. À chaque fois qu'elle met un nouvel aliment dans sa bouche, son visage transmet une joie contagieuse, me rendant heureux moi aussi. Mely a ce visage à chaque fois qu'elle mange un bon plat, elle semble remercier la vie de lui permettre de manger ça.

« Qu'est-ce qu'on va faire aujourd'hui? demande mon petit cygne, la bouche pleine et les joues gonflées comme un petit écureuil.

- Hum...

- Oh, m'interrompt Mely, les yeux écarquillés, tu ne devrais pas déjà être à l'école, toi? »

Je ris doucement en déposant mon bol vide sur le meuble proche. Je m'approche de la jolie demoiselle qui hante mes rêves et mon regard se dirige sur sa bouche toute sale. Un sourire amusé prend place sur mes lèvres et Mely m'observe avec incompréhension. Lentement, sur son regard interloqué, je liche le coin de sa bouche où une tâche de yogourt résidait. Le yogourt a un goût bien meilleur sur la joue de mon petit cygne que dans mon bol. Je me recule en observant sa réaction. Son souffle s'accélère et ses joues rougissent, la transformant en une jolie tomate. Les cils papillonnant de surprise, elle fige pendant quelques secondes avant de me regarder en hochant la tête. Son doux rire cristallin envahit la pièce et je commence à rire avec elle. Après un bon fou rire, nous restons quelques secondes en silence, se dévisageant l'un et l'autre.

« Loan... commence-t-elle en faisant voler les papillons dans mon ventre, tu n'as pas répondu à ma question.

- Hein? »

Je dois prendre quelques minutes avant de me rappeler de quoi on parlait.

« Ah oui. Je n'y vais pas aujourd'hui.

- Quoi? Mais pourquoi!?

- Pour passer du temps avec toi, évidemment. »

Au lieu de lui apporter de la joie, comme je l'aurais cru, son visage devient triste.

« Mais Loan, chuchote-t-elle d'une toute petite voix, je ne veux pas que tu gâches tes études à cause de moi.

- Oh mais Mely... ce n'est pas ça qui va gâcher mes études, ne t'en fait pas. J'avais besoin d'une pause de toute manière. Kevin va me rapporter les notes, ne t'inquiète pas. »

Elle sourit, mais je sens toujours sa culpabilité. Ne voulant pas que cette discussion gâche notre merveilleuse matinée, je l'enveloppe de mes bras et relève son menton pour qu'elle me regarde.

« Je veux passer du temps avec toi, mon petit cygne. S'il te plaît... »

Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes. Sa bouche s'ouvre, ce que je prends pour une invitation d'insérer ma langue. Nos salives se mélangent dans un mélange de café et de yogourt. Ses lèvres toute douces me donne envie de les mordiller, ce que je fais en la remontant sur mes cuisses. Ses bras s'enfoncent dans mes cheveux et j'accroche mes doigts sur ses hanches. Je lâche ses lèvres pour m'attaquer à son visage descendant jusqu'à son cou. J'embrasse délicatement son grain de beauté sur son épaule avant d'aller jusqu'à sa poitrine.

« Je peux? je demande en relevant la tête pour voir son expression. »

Elle me le confirme en essayant de se débarrasser de son chandail. Je l'aide et je le garoche à l'autre bout de la pièce. Maintenant plus qu'en soutient-gorge, je contemple son corps, qui est sans aucun doute le plus beau que je n'ai jamais vu. Je défait délicatement sa brassière et la lance à côté de son chandail. Ses seins, fièrement dressés, m'ordonnent de les embrasser, ce que je fais délicatement. Je mordille son sein droit, tenant l'autre dans ma main. Mely gémit et son dos s'arque, prouvant le plaisir qu'elle ressent en ce moment.

« Melody, mon cygne, tu es tellement belle, je susurre en m'attaquant à son sein gauche, tu me fais perdre les esprits... je t'aime, Mely, laisse moi te le prouver.

- Oui... gémit-elle d'extase. »

Je continue à jouer avec ses seins pendant que Mely tire mes cheveux jusqu'à se que je remonte embrasser ses lèvres tentantes. Je me recule et l'observe reprendre son souffle. Son regard se pose sur moi et c'est à ce moment que je sais que je ne pourrai jamais la quitter. Ses lèvres gonflées et ses joues rouges prouvent que tout ce qui vient de se passer est bien réel. Je me promets de toujours la protéger.

« Loan... tu es bien le premier à me faire ressentir du plaisir pendant un moment comme celui-ci, dit-elle en souriant. »

Pourtant, malgré qu'elle en soit heureuse, mon cœur se serre.

Mais Mely... tu es toujours supposée ressentir du plaisir dans ces moments-là... Sinon, l'autre personne devrait arrêter...

Oh mon cygne...

***

Je n'ai pas d'excuses. Ça fait une éternité que je n'ai pas publié et je ne vous ai même pas prévenu! Je suis extrêmement désolée. J'étais en blocage d'écriture et ce chapitre a été énormément difficile à écrire. J'espère qu'il saura tout de même me faire pardonner. Je ne sais pas pour quand sera le prochain chapitre, donc je ne vous promets rien. Bref, j'espère que vous continuerez à lire mon histoire malgré les derniers chapitres qui ont été postés très irrégulièrement.

À la prochaine!

Lexa ✨