Chapitre 5

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Pdv Remus

« Es-tu amoureux de quelqu'un présent dans la pièce. »

Mon cœur ratte un battement. Oui.

Certes, je me suis finalement attaché à Henry. J'aime être avec lui. J'aime quand il m'embrasse. Mais je l'aime pas lui. Deux mois se sont presque écoulés depuis la rentrée mais je ne suis pas arrivé à oublier Sirius. Quand celui-ci a mis un terme à notre amitié j'ai cru que ça allait m'aider. Au contraire, il me manque. Sa présence me manque. Ses blagues me manquent. Mais je n'ai pas le droit. Je me suis juré de ne plus l'aimer.

Malgré mes sentiments contradictoires je réponds avec honnêteté. « Oui. » Je sens je regard appuyé de Black su moi. Henry sourit, gêné. Mais quel con. À mon tour je dois poser la question à quelqu'un. James.
« James, Action ou Vérité ?
- Vérité, j'ai fait trop d'actions, plaisante-t-il.
- Connais-tu un secret d'une personne présente ici ? » L'interrogé hésite à répondre. « Oui, j'en connais un, avoue-t-il finalement, les yeux plissés.
- Sirius, crie James, Action ou Vérité. » Pris par surprise, Black sursaute puis marque un arrêt. « Action.
- Tu dois embrasser une personne. Qui tu veux. »

Mon sang se fige. Je ne veux pas voir ça. Sirius lui semble amusé par la situation. Il parcours les personnes du regard puis s'arrête sur James. Tout le monde est hilare. Moi non. James ? Mais James est un garçon. Sirius fait-il ça parce que ça ne le dérange pas d'embrasser son meilleur ami, ce qui est très suspect. Ou bien fait-il ça car il a une attirance vers les garçons ? Il n'est donc pas homophobe. Le concerné écarquille les yeux.

« Hein ?! Mais non pas moi, se plait-il.
- Allez Potter, on sait tous les deux que t'as kiffé la dernière fois que je t'ai embrassé. » Tout le monde redouble d'hilarité. Je sais qu'ils ne se sont jamais embrassés avant. Sirius a dit ça juste pou faire rire son auditoire.

Les deux se lèvent et s'approchent au centre du cercle. Sans crier gare, Sirius s'empare du visage de James et plaque ses lèvres aux siennes. Tout le monde les applaudis en rigolant.

J'ai mal au cœur. J'ai besoin de sortir. Je reste assis.

Après ça, la partie se déroule énergiquement. Mais une foi minuit passé, tout le monde regagne son dortoir. Henry m'embrasse avec douceur puis quitte notre Salle Commune. La soudaine envie de m'essuyer la bouche me prend. Mais je reste impassible.



Halloween est dans deux jours. Tout le monde se prépare du mieux qu'il le peu. Dumbledore a annoncé qu'il y aura une fête. J'ai en réalité hâte d'y être. Je ne sais pas encore ce que je mettrais mais ça n'a pas d'importance.

Potter a dit qu'il se déguiserait en psychopathe sanglant. Quand a Pettigrow, en clown. Pour Black je ne sais pas. Je ne lui parle plus. Il ne tente pas d'engager la conversation non plus. Ça va faire plus d'un mois qu'on est plus amis. Parfois ça me rend triste, parfois je me dis que c'est pour le mieux.

Putain j'ai chaud. Je transpire abondamment. Mon cœur bat la chamade. Mes nerfs sont à vif et mes muscles tendus. Je n'arrive plus à dormir. Je me redresse pris de panique. Oh merde j'avais oublié. On est une nuit de pleine Lune.

Je ne veux pas réveiller mes deux amis qui dorment profondément. Aujourd'hui je serai seul. Sans faire de bruit je quitte le dortoir, puis la Salle Commune. Une fois dans les couloirs je me rue dehors. Mes tendons me font mal, terriblement mal. Je souffre atrocement. L'adrénaline est à son comble. Je déboule en transe dans la Cabane Hurlante.

Je n'ai pas le temps de me déshabiller que mes membres se tordent et mon apparence de loup fait surface peu à peu. Je hurle de douleur. Mes ongles et mon nez s'allongent. Je sens mon dos s'arquer. J'ai déchiré mes vêtements. Ils reposent à quelques pas de moi, par terre. Je me tords dans tous les sens, pris de violentes secousses. J'ai peur. Je n'ai pas envie d'être seul. James et Peter me manquent. Et Sirius. J'halète, hors d'haleine. J'ai besoin de me défouler.

Brutalement je renverse le lit qui meuble la petite pièce. J'arrache un par un les barreaux, je déchire les tissus. Ce n'est pas suffisant. Mais il n'y a pas d'autres objets. Alors je commence à me griffer la peau. Du sang envahit mes mains. Je ne contrôle plus mes gestes. J'ai peur. J'ai peur de moi. Une douleur aigüe s'empare de mon visage. Du sang coule par terre. Les minutes passent. Elles sont longues. Elles sont interminables. J'ai peur de ne plus être vivant à l'aube.

Mon angoisse monte et monte quand soudain, un corps s'abat sur moi. Un corps poilu, noir. C'est un chien.

☆ Wolfstar- Quatre mois pour t'aimer ☆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant