☆ Wolfstar- Quatre mois pour t'aimer ☆

Chapitre 13

Pdv Remus

À contre-cœur je cours je m'écarte de Sirius. Non, je ne peux pas faire ça. Ai-je pensé à voix haute ? Très probablement. Il faut que je mette les choses au clair avec Henry. Faut que je lui parle. Maintenant. Faut que je lui dises que je ne l'aime pas. J'aime Sirius. Depuis le début, ça a toujours été Sirius. Sirius Black. Je suis amoureux de Sirius Black. Depuis quatre ans. Je ne suis pas amoureux de Henry Nelson.

Je commence à marcher, tournant le dos à Sirius. Je fais tout pour ne pas revenir en arrière et me jeter sur ses lèvres. Je fonce, la tête baissée. Je dois retrouver Henry à tout prix.

Sans réfléchir, je me dirige vers la Salle Commune des Serpentard. Les battements de mon cœur résonne dans mon cerveau. Je fixe durement le sol froid de Poudlard.

Soudain je rentre dans quelqu'un. « Oh excuse-m... Henry ?
- Remus ? » Mon petit-copain, se tiens devant moi. « Ah... euh... ça tombe bien je voulais te parler, commence-je.
- Moi aussi, dit-il grand sourire alors que le visage que je porte est grave et tendu. Viens on va se trouver un coin tranquille pour parler. » J'avale ma salive puis le suis, sans un bruit.

Il m'emmène dans un couloir isolé, ainsi on ne sera pas interrompus. « Tu veux commencer ou j'y vais, demande-t-il l'air nerveux.
- Vas-y.
- Bon, OK. Je me lance. »

Il prend une grande inspiration puis plonge ses yeux marrons dans les miens. « Je tenais à te dire, que je suis heureux de t'avoir. Je suis heureux d'être ton petit ami. » Oh nan, merde. « Tu es mon oxygène, mon rayon de soleil, je ne peux rien faire sans toi. Chaque jour, tu me rends encore plus amoureux que la veille. Oui, Remus, amoureux. Je t'aime. » Putain. « Je t'aime de tout mon cœur, de toute mon âme. » Il m'a pris les mains et me regarde avec encore plus d'insistance. J'essaye du mieux que je peux de fuir le contact visuel. Il faut lui dire. Je. Ne. L'aime. Pas. Je. Suis. Amoureux. De. Sirius. Black. C'est à mon tour de prendre une grande inspiration.

« Henry, tu es le meilleur petit ami du monde. » C'est faux, Sirius serait mieux que toi. « J'ai été ravi qu'on sorte ensemble, tu m'as rendu heureux toi aussi. » Pas plus que Sirius le ferait. « Mais je suis désolé, je ne suis pas tombé amoureux de toi. Justement, je voulais te parler parce que je voulais rompre notre relation. » J'ai soudain de la peine pour lui, il a les larmes aux yeux. « Je suis tombé amoureux d'un autre garçon, il est gentil, drôle, et beau, comme toi. Mais lui je l'aime. Je suis amoureux de lui. Je ne peux rien faire contre mes sentiments. Saches que ça me rend triste de devoir nous séparer en ces termes là. Je ne t'oublierai pas. »

Lentement, il me lâche les mains. Je le regarde s'enfuir en pleurant. Bon débarras. Maintenant, je dois retrouver Sirius.

Poussé par l'adrénaline, je m'élance comme un fou à travers les couloirs. Mon cœur bat la chamade. Je n'arrive pas à croire ce que je m'apprête à faire. J'aime Sirius Black. J'aime Sirius Black. J'aime Sirius Black. Cette phrase devient subitement pleine de sens.

J'aime Sirius Black.

C'est là où nous étions une heure plus tôt que je le trouve. Dans la Salle Commune. La grande pièce est maintenant remplie car c'est tout juste l'heure du dîner. « Tiens le voilà. » C'est Lily qui a parlé. Je me tourne vers le son de sa voix. Près d'elle je vois Sirius. Sirius. Mon Sirius.

« Je dois te dire un truc. » La table entière de mes 10 amis tourne la tête vers moi. Sauf Sirius. « Je n'ai pas envie de te parler, répond-t-il sèchement sans daigner me regarder. » Très bien. Une idée me prends. Il ne veut pas m'entendre ? Je vais lui forcer. Avec ça il ne pourra pas prétendre ne pas m'avoir entendu.

Déterminé, je marche à grandes enjambées au milieu des tables, droit vers celle des professeur. Je monte sur l'estrade et m'adresse au professeur Dumbledore. « Je peux passer une annonce, s'il vous plaît ?
- Oui mon garçon, affirme-t-il après quelques secondes, intrigué. »

Quand je me retourne, tous les élèves me regardent. Seul Black a son attention portée ailleurs. C'est le moment ou jamais. Ne réfléchis pas. Juste fais-le. Je m'approche du pupitre, sors ma baguette et me lance un sort d'amplificateur de voix.

« Sirius Black, je sais que tu ne veux pas me parler, peu m'importe, alors maintenant tu es obligé d'écouter ce que j'ai à te dire. Comme ça, si tu prétends ne pas avoir compris, des centaines d'élèves pourront te l'expliquer. »

Je marque une pause.

« Je suis amoureux de toi, et ce depuis notre deuxième année à Poudlard. J'ai voulu t'oublier, ignorer mes sentiments en sortant avec Henry Nelson. Ça n'a pas marché. Lorsque nous nous sommes éloignés, j'ai réalisé au plus profond de moi qu'être à tes côtés et plus important que tout. Dès que tu me regardes, avec tes si beaux yeux bleus, je me noie un peu plus dans mon amour. Dès que tu me parles, j'arrive à peine à mon concentrer sur les mots que tu dis, sinon que sur tes lèvres. Je ne sais pas comment expliquer le fait de tomber amoureux, alors avec mes mots ça donnerai : rencontrer Sirius Black. C'est tout que ce que j'avais à dire, désolé pour ceux qui sont contraints d'écouter mon discours. »

Je m'apprête à descendre les marches quand je vois l'homme dont je viens de faire l'éloge à courir vers moi. « Moi aussi je t'aime, espèce d'imbécile, hurle-t-il avant de se jeter sur moi. »

Il m'aime. Il a bien dit qu'il m'aime là ?

Mes pensées sont coupées de court. Il m'agrippe les cheveux et m'embrasse passionnément. Il m'embrasse comme à la première fois, mais aussi comme à la dernière. Il m'embrasse avec toute la ferveur et l'envie qui nous relient. Il m'embrasse divinement bien.

Marlène se lève sur le banc et commence à hurler de joie et à applaudir. Elle est tout de suite suivie de Lily et James. Puis peu à peu, toute l'école nous applaudi. C'est quel genre de scénario ça même ? Sirius se dégage de moi mais je le tiens fermement.

Sirius. Mon Sirius. Il m'aime. Je l'aime. Nous nous aimons. Nous nous aimons avec toute la passion, de désir, l'envie et le bonheur. Nous nous aimons à en mourir, à en tuer, et à rêver. Nous sommes comme deux dieux : immortels et terriblement puissants. Puissants d'un amour qui ne peut périr.