57. Eijiro x Izuku

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Commande de @Tobirama_Butsuma, j'espère que ça vous plaira ! 

Cet OS se déroule dans un univers alternatif sans alters !

MON HÉROS

Izuku Midoriya était un simple étudiant de droit. Assez timide, il essayait de remédier à ce problème car, voulant devenir avocat, ce n'était pas en bafouillant qu'il allait défendre ses clients.

Aussi avait-il reprit contact avec un ami d'enfance, Katsuki Bakugo, devenu policier. Autrefois, ils poursuivaient le même rêve, avant que le vert ne se rende compte qu'il n'était, finalement, pas fait pour. 

Il reçut sa réponse peu après, sous la forme d'un message gracieux et délicat.

 > Katchan : 

|| T'as perdu la tête, le nerd ?

|| Hors de question, vas demander à Tête d'Orties !

S'ensuivait un numéro répertorié en tant que "Shitty hairs", qu'Izuku enregistra parmis ses contacts, avant de l'appeler, désespéré.

— [Allo ?]

— Bonjour ! s'exclama le vert. J-je suis un ami d'enfance de Katchan... Katsuki Bakugo, et il... m'a, euh, dit que je, que vous... peut-être...

Le volume de sa voix baissa et il reprit d'une voix plus forte :

— Je suis désolé, pardon de vous avoir dérangé !

Et il raccrocha.

*

— Oï, Deku ! le héla le blond, sur la terrasse d'un café.

Izuku lui adressa un sourire, avant de voir qu'un autre était assis à côté de son ami d'enfance.

— T'attends le déluge ?

Il sursauta et vint s'asseoir à la table, remarquant que Katsuki avait commandé pour lui un café long.

— Bonjour Izuku, lui dit l'inconnu avec un sourire rassurant, qui le mit immédiatement plus à l'aise. Je suis Eijiro Kirishima, je suis pompier. C'est moi que tu as appelé hier.

Le vert se figea. Allait-il s'énerver ? Il comprenait, après tout, il l'avait dérangé en pleine journée pour un rien. 

— Et je me demandais si je pouvais t'aider puisque Bakubro (Eijiro enroula un bras autour des épaules de Katsuki avec un sourire) n'a aucune patience pour s'en charger !

— V-vraiment ? Vous n'êtes pas obligé...

— Laisse, soupira Katsuki en levant les yeux au ciel. Ce con est aussi têtu et gentil que toi.

— A-ah ? Dans ce cas... Je m'en remets à vous.

— Tutoie-moi, je n'ai que vingt-cinq ans !

— Mais j'en ai vingt-et-un...

— Écoute-le avant qu'il te fasse chier pendant des années sur ça.

* * *

— Dis, Eijiro... Qu'est-ce qui vous... t'as poussé à devenir pompier ?

— Je voulais aider les autres, je dirais. Mais, quand j'y repense maintenant, peut-être pour me sentir utile et me donner bonne conscience.

Izuku aurait voulu protester, dire que le rouge n'était pas ce genre de garçon, mais il se tut. Étaient-ils déjà assez proches pour qu'il puisse lui parler ainsi ? Sans doute que non.

Après tout, ça ne faisait que quatre mois qu'ils se connaissaient. Quatre mois qu'Eijiro venait chez lui deux fois par semaine pour lui apprendre à passer outre sa timidité.

Et, si le vert trouvait ses maigres progrès lamentables, le pompier s'en réjouissait. Un progrès restait un progrès, qu'importe son échelle. Le fait qu'Izuku veuille de lui-même changer ses défauts était déjà une si bonne chose ! Du point de vue d'Eijiro, bien sûr, le vert se montrant bien trop intransigeant avec lui-même. 

— Dis, je me demandais, tu n'as aucun ami ? Ou quelqu'un avec qui parler, à part Baku ?

Il baissa les yeux et secoua la tête.

— Non, je... J'en avais avant, mais ils... sont tous morts, lâcha-t-il.

Le rouge écarquilla les yeux avant de prendre ses mains, les caressant dans un geste rassurant.

— Tu peux me le dire, si tu veux, mais tu n'en es pas obligé, d'accord ?

Izuku hocha doucement la tête, sentant une larme s'échapper de ses yeux.

— Le... l'incendie de Yuei... Il n'y a que Kacchan et moi qui en sommes sortis, et tous les autres... Je... je n'ai pas vraiment envie d'avoir d'autres amis, et d'affronter la perte encore une fois.

Un sanglot secoua ses épaules, et Eijiro lâcha ses mains pour venir essuyer les larmes roulant sur ses joues.

— Tu sais, fit-il avec un sourire rassurant, j'ai moi aussi perdu quelqu'un ce jour-là.

— Ah bon ? demanda le vert, appuyant malgré lui sa joue contre la main rugueuse mais chaude et rassurante du pompier.

— Oui, acquiesça le rouge. La personne que j'aimais.

Une légère pointe de déception lui traversa la poitrine avant qu'il ne se reprenne et se concentra sur les doigts d'Eijiro qui se glissaient dans ses cheveux.

— J'essaye de le retrouver, et de l'aider, reprit-il.

Izuku n'aimait pas ce fait. Et en même temps, si. Chaque instant, il trouvait le pompier encore plus admirable. 

C'était pourquoi il jalousait cette personne qui avait réussi à capturer le cœur du rouge. C'était égoïste, mais il aurait aimé être la seule personne qu'Eijiro aide.

— J'essayais, se corrigea celui-ci. Je l'ai retrouvé.

Et il lui sourit, avant de se pencher pour embrasser délicatement sa joue.

One-Shots My Hero AcademiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant