Chapitre 2

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La robe aubergine qui m'attendait sur le lit faillit me couper le souffle déjà court par la dernière heure passée dans la buée de ma salle de bain.

En m'approchant de mon lit, j'essuyais plusieurs fois mes doigts sur la serviette blanche qui entourait mon corps.

Avec des doigts partiellement secs, je me risquais à effleurer le tissu scintillant de mon étoffe.

Quand je bloquais ma serviette sous mon aisselle pour porter cette merveille plus haut à mon inspection, une petite note en carton tomba sur le parquet marron.

Ça te rappelle quelque chose ?

Demanda Zade dans mon dos qui sortait de la salle de bain réservée spécialement à notre chambre.
Bien sûr, que nous avions pris la chambre parentale.  

Je pliais le carton dans la paume de ma main.

Quand est ce que tu as eu le temps de placer cette robe ? Lui demandais-je, l'estomac palpitant.

Il sourit puis passa une main dans ses cheveux mouillés, ce geste étira le bas de son abdomen, bien que le plus gros était couvert de la serviette enroulée autour de sa taille, le petit V qui se prononça au haut de son bas ventre me rappela pourquoi j'aimais tant l'invité à mes bains.

Avant de te rejoindre, dit-il enfin. Elle te plaît ?

Je ne pus m'empêcher de sautiller sur place.

Bien sûr qu'elle me plaît !

Pendant qu'il réduisait enfin cette distance qui me séparait de me pendre à son coup. Je me stoppais nette et tendis le bras entre nous. Il s'arrêta d'avancer.

Elle me plait beaucoup, dis-je. Mais pas autant que....

J'ouvris le petit bout cartonné qui s'était considérablement réchauffait dans ma paume humide.

« On sait quel ravage tu fais en marron, qu'en est-il du violet sombre ? » Lisais-je à haute voix.

Quand je relevais des yeux de la note, Zade avait tout de même réduit les centimètres que je lui avais défendu de franchir.

Son souffle chatouillait mon front et mon sourire se retranscrit sur son visage.

Je ne sais pas encore quels ravages je suis capable de faire en aubergine, mais cependant... Je sais ce que toi tu pourrais faire sans pas grand-chose.

Zade haussa les sourcils dans une grimace qui me fit éclater de rire.

Alors là, Halo, il faudra que tu m'éclaires.

Et je n'eus aucun mal à le faire.


Le hall dans lequel nous attendions aurait été froid sans la main de Zade qui parcourait le dos nu de ma robe.

Nous étions nerveux.

Comment ne pas l'être alors que munies de fausses identité, on s'apprêtait à faire notre entrée dans la soirée la plus prisée de Manhattan ?

Arrête de toucher à ton chignon, corrigerais-je Vins en grommelant entre les dents au cas où nous étions filmés. Touche-toi une seule fois de plus le crâne et ils viennent nous chercher pour nous foutre dehors à coup sûr.

Vins tira sur son veston à la place et il se redressa.

— Ça fait quand même plus de dix minutes que ce vigile est parti voir si nos noms étaient bien sur la liste. Je pense qu'il serait plus judicieux pour nous de sortir par nous même que d'attendre qu'ils nous foutent dehors.

Hold tight on me | Accroche-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant