Un amour inattendu

Chapitre 8

Nina 

Il fallait qu'il soit exactement dans le même bar, exactement à la même heure que nous.

Arrête de te plaindre, ça t'a plu de le voir !

Mais qu'elle est l'intérêt de le voir si je ne peux pas lui parler ? Eh bien il n'y en a pas, voilà tout.

Cela fait maintenant 1 jour que je l'ai croisé au bar avec son ami, et depuis je n'ai qu'une envie : retourner très vite au travail pour le revoir le plus possible.

Pourquoi est-ce que j'ai constamment envie de le voir, de lui parler ? Alors qu'on ne pouvait pas se supporter ?

– Heureusement je reprends le travail demain, je vais pouvoir le recroiser plus souvent, me dis-je à moi-même.

Je m'apprêtais à aller me promener en ville quand soudain je reçois un message d'un numéro que je ne connais pas.

Inconnu : Bonjour Nina, désolé de te déranger mais j'ai besoin de toi au plus vite.

Nina : C'est qui ?

Inconnu : C'est ton père, s'il te plaît j'ai besoin de te voir pour que tu puisses m'aider.

Nina : Tu m'as abandonné et tu crois que je vais t'aider ? Retourne là où tu étais, je ne t'aiderais pas.

Inconnu : Nina !

Nina : Tu n'as plus aucune autorité sur moi. Donc tu vas gentiement me bloquer, et disparaître de ma vie comme tu l'as si bien fait la première fois.

Après cette brève conversation avec mon "père" que je ne considère plus comme tel, je décide de bloquer son numéro et retourner à ce que je m'apprêtais à faire. C'est à dire aller me promener tranquillement.

En même temps que de me promener, je prends le temps de prévenir ma mère que celui que mon géniteur m'a contacté que je "l'aide".

Nina : Coucou maman, je tenais juste à te prévenir que "papa" m'a contacté car il souhaitait que je l'aide pour je ne sais trop quoi. Ne comptant pas l'aider je l'ai bloqué et je lui ai annoncé d'en faire de même.

Sachant très bien qu'elle est actuellement au travail je n'attends pas de réponse pour le moment, ce qui m'arrange un petit peu. Je peux être sûr de pouvoir profiter comme il se doit de ma promenade improvisé dans la ville de Strasbourg.

Boutiques après boutiques, je me retrouve avec quelques sacs remplis de vêtements, de livres (oui encooore des livres) et de toutes autres décorations pour nos bibliothèques avec Charlotte.

– Ah coucou, je savais pas que tu étais déjà rentrée, je suis allée en ville je t'ai pris de quoi décorer ta bibliothèque ! Dis-je une fois arrivé.

– Je suis rentrée y'a deux minutes. C'est gentil Nina mais fallait pas tu sais.

– Oh t'inquiète, j'ai pas spécialement passé une très bonne journée alors ça me faisait plaisir de t'offrir un cadeau.

Je décide donc de lui raconter la raison de pourquoi je n'ai pas passé une bonne journée. Ce qu'elle écoute très attentivement.

Quand tout d'un coup les souvenirs de ce moment réapparaissent. Malheureusement.

Flashback

Je suis dans ma chambre en train de jouer quand j'entends soudain mes parents se disputer. Encore.

C'est devenu un rendez-vous quotidien, à chaque fois que papa rentre du boulot, il faut qu'il s'en prenne à maman pour je ne sais quelle raison.

Je décide de descendre doucement, en essayant de ne pas me faire remarquer pour ne pas me faire disputer à mon tour. Mais l'envie d'aller voir maman est plus forte que tout, alors une fois en bas des escaliers je me mets à courir pour aller me réfugier dans les bras de maman.

– Pourquoi il crie ? Je demande doucement

– Ce n'est rien ne t'inquiète pas, retourne dans ta chambre.

Je fais comme maman m'a dit et remonte dans ma chambre puis me remets à jouer comme s'il ne s'était rien passé.

Quelques heures plus tard je n'entends plus aucun bruit mais j'attends quand même que ce soit maman qui vienne me voir.

– Papa est parti tu peux revenir si tu veux, tu ne te feras plus crier dessus, m'annonce-t-elle

– Il va revenir ?

– Je ne sais pas Nina.

Depuis ce jour, chaque fois que j'entendais une voiture, je me précipitais vers la fenêtre pour voir si c'était papa, s'il était de retour. Mais non, il nous avait bel et bien abandonnés comme s'il n'avait jamais eu de famille.

Je ne me suis pas rendu compte que j'ai commencé à pleurer quand d'un coup je sens une main se poser sur mon bras, et entends Charlotte me demander :

– Ça va ? Tu étais perdue dans tes pensées...

– Oui ça va, je vais aller me poser dans ma chambre je pense, désolé.

Je ne pensais pas qu'un simple message aller tout faire remonter à la surface, et pourtant... il faut croire que détruire ma vie une première fois ne lui a pas suffi, il a fallu qu'il recommence une seconde fois.

Sans vraiment m'en rendre compte je fini par sombrer dans un sommeil profond, mais qui me fait le plus grand bien.

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