𝐎𝐕𝐄𝐑𝐊𝐈𝐋𝐋

- 𝐕𝐈𝐈𝐈 -

༻ 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐦𝐨𝐢, 𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐨𝐬𝐞, 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐞 𝐪𝐮'𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐬𝐞𝐬 𝐞́𝐩𝐢𝐧𝐞𝐬, 𝐥𝐚 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐬𝐞 𝐩𝐢𝐪𝐮𝐞𝐫 𝐧'𝐞𝐬𝐭 𝐪𝐮'𝐮𝐧 𝐝𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐥 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐞́𝐝𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐟𝐥𝐞𝐮𝐫 ༺

☠︎︎ HART ☠︎︎

Mes yeux pétillent d'amusement face à son air interloqué. Ses joues arborent une jolie teinte rosée, en réaction à ma question. Elle est mignonne.

Mon joint terminé, j'écrase les restes sous ma semelle.

Je lis l'étonnement dans son regard, alors qu'elle demeure bouche bée. Sa petite expression choquée lui donne un certain charme. J'examine ses traits parfaits, quand sa pommette gauche attire mon attention. Avec un froncement de sourcils, je m'y attarde longuement.

Un hématome à peine dissimulée sous une fine couche de maquillage.

     Pris d'un instint protecteur insoupçonné, je prends sa mâchoire en coupe, m'assurant de ne pas effleurer l'ecchymose et plante mes prunelles dans les siennes.

— Qui t'a infligé ça ? je m'enquiers, d'un ton brusque.

Winter tressaille, la lèvre inférieure tremblante. Un voile noire barre ses yeux brillants. J'y décèle un soupçon de rage et de tristesse liée à ce qui me sembre être de la peur.

— Je veux un nom, j'exige. Qui a osé te faire du mal ? 

— Personne, articule-t-elle.

— Ne me mens pas, ma reine. Ce serait dommage que tes petits secrets venaient à se savoir, je dis innocemment en desserrant ma prise sur sa mâchoire délicate.

— Pourquoi cela t'intéresse-t-il autant ? Ce n'est pas ce que tu voulais ? Me voir souffrir ? s'emporte-t-elle, haineuse.

Un ricanement mauvais m'échappe.

— Je vais mettre les choses au clair, ma reine.

Elle réagit face au surnom en frissonnant, mais se reprend assez vite.

— Je te ferai souffrir autant de fois que je le souhaite, jusqu'à ce que tu me supplies de t'épargner de toute la torture que je te réserve, mais personne d'autre n'a le droit de m'enlever ce privilège, souligné-je. Personne.

     En assimilant mes propos, elle peine à déglutir, en état de faiblesse. Mes intentions débordaient dans mes mots, il n'y a aucune chance qu'elle interprète mal ce que je convoitais.

— Donc, au risque de me répéter, qui a osé levé la main sur toi ? réitéré-je.

— Si je te le disais, que comptes-tu faire ?

— Je m'assurerai qu'il ne recommence pas, je rétorque, confiant.

   Cette fois, elle s'esclaffe à son tour. Mais son rire est acerbe, ne comportant pas la moindre trace d'humour.

— Dis-moi seulement, comment arriverais-tu à empêcher mon père de lever la main sur moi ? me défie-t-elle.

Son père. Cette ordure a abîmé une partie de Winter, alors je vais détruire sa vie. À croire que nos pères étaient nés pour être les rois des enfoirés.