Spyer

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Londre
/POV CHELLY/
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Dans cette chaleur d'été, je me glisse dans mon lit, espérant m'endormir et trouver un peu de paix. Le cœur lourd de pensées et l'inconfort des draps chauds, je me recroqueville sur moi-même. La seule chose qui me fait un peu plaisir est l'air venant de ma fenêtre ouverte, avec cette odeur spéciale de l'été. Les cigales bruyants et la lune, seule source de lumière, éclairent ma chambre sombre.

Dans un bruit sourd, en plein sommeil mi-conscient, je ressens une présence dans ma chambre, mais je n'ose pas ouvrir les yeux. Vous savez, quand vous avez tellement peur que vous préférez juste rester dans l'inconscience comme si de rien n'était, comme s'il ne se passait rien d'étrange. C'est juste le seul bouclier magique qui, je pense, peut me sauver.

Un regard persistant sur ma personne, sur mon corps. Je le sens. Qui est-ce ? Pourtant, je ne ressens aucun signe de danger finalement. Cette présence fait des bruits de pas depuis ma fenêtre et s'en va comme si elle n'était jamais apparue.

À vrai dire, cela fait depuis quelques jours que cette personne vient me regarder dormir, mais je n'ai jamais osé ouvrir les yeux pour découvrir qui c'était, car malgré cette boule dans mon ventre, j'ai cette excitation étrange. J'aime que cette personne vienne m'observer, c'est comme si elle veillait sur moi.

Et je laisse ma fenêtre ouverte chaque soir avant de dormir, pour qu'il vienne. Oui, je l'attends. Chaque soir, j'attends sa présence dans ma chambre.

Toute ma vie, on m'a répété de ne pas faire ceci, de ne pas faire cela. Mes parents ont toujours été très stricts. Je ne me suis jamais mise dans une situation dangereuse de toute ma vie, je n'ai jamais fait de bêtises, je n'ai jamais désobéi à mes parents.

Et pour la première fois, je ressens cette émotion, cette envie qui me pousse à continuer ces rencontres dangereuses avec cet inconnu tous les soirs.

Je n'en ai parlé à personne. Même pas à ma meilleure amie, car je savais qu'elle allait le dire à mes parents, mais je ne lui en veux pas puisqu'elle s'inquiète juste pour moi.

Aujourd'hui, je me prépare encore à partir me coucher. J'ouvre ma fenêtre et m'installe dans mon lit. Il vient toujours dans les environs de 2 heures du matin.

J'entends ses grimpements à ma fenêtre, les pas lourds de baskets dans ma chambre, l'odeur singulière de l'homme. Il s'approche pas à pas.

J'ai spécialement mis un fauteuil devant mon lit, juste pour lui. Je l'entends s'asseoir. Il m'observe et ma peau frissonne rien qu'à cette idée. C'est tellement malsain et immoral de ma part de faire ça, je le sais bien.

Mais cette fois, c'est différent. Mon cœur bat la chamade.

- Je sais que tu ne dors pas.

Avec sa voix rauque, il me murmure. Je me raidis encore plus, mon souffle se coupe.

Il s'approche de moi et murmure à mon oreille.

- Coquine.

Puis il s'en va.

Je n'ouvre pas tout de suite les yeux, j'attends un peu pour les rouvrir. Il n'est plus là.

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