Spyer

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Sovetski ? Je viens de faire des recherches et effectivement c'est une ville en Russie ou Kirov plutôt.. Alors pourquoi il m'a dit que c'est son nom de famille ?

C'est trop étrange tout ce qui se passe... qu'es ce qu'il veut de moi ? Il veut me tuer ?!

Tout va bien...après tout c'est juste exagéré ce que Hiba a dit non ? Sinon il m'aurait fait du mal dès la première fois où il était rentré dans ma chambre.

J'aimerais tellement en savoir plus sur cette affaire.

Et si...j'essaie de lui tendre un piège ?

20min plus tard

Okay, je pense que ça devrait faire l'affaire. J'ai tout prévu.

Je vais me cacher dans mon placard en attendant qu'il vienne. Oui, c'est ce que je vais faire en laissant ma fenêtre ouverte. Et quand il arrivera, je sauterai sur lui et lui mettrai un scotch sur la bouche et des menottes que j'ai trouvées dans le tiroir de la table de nuit de mes parents. Je préfère ne pas savoir ce qu'ils ont fait avec, effectivement.

Je regarde mon téléphone, il est 1h57. Il devrait bientôt arriver...

2h01

Bientôt...

2h10...

Putain, il fait chaud dans ce placard ! Sérieux, qui se met dans un dressing en plein été ? À part moi, bien sûr.

Furtivement, j'ouvre doucement le placard. Il n'est toujours pas là. Soudainement, j'entends des bruits venant de ma fenêtre. Il arrive.

Je vais réussir, tu vas réussir, Chelly...
Mais c'est pas un peu exagéré ce que je fais ?

Non, lui, il se permet bien de rentrer par effraction dans ma chambre quand ça lui chante.

Les bruits de pas s'arrêtent. Je le fais à trois.

À trois, j'ouvre la porte...

Un...

Deux...

J'ouvre mon placard dans un fracas pour lui sauter dessus, mais je tombe par terre... Oh la gourde...

Je relève ma tête et... Un rire profond et rauque résonne dans la pièce. Toujours avec mes menottes et mon scotch à la main, il s'accroupit vers moi, ses yeux amusés.

- Chelly ? Tu as essayé de faire quoi ?

Il se moque de moi en se touchant la nuque. Je me relève, gênée, en le regardant. Il se relève aussi.

- Pourquoi vous venez m'observer dormir ?

Je demande en l'observant. Il le remarque et esquisse un sourire.

- Parce que t'es jolie.

Je rougis, le sang me monte aux joues et je détourne le regard.
Il s'approche de moi... Trop près...
Je baisse la tête, intimidée.

Il prend mes mains et, dans un souffle, j'essaie de calmer les battements de mon cœur. Il caresse le dos de ma main et me prend doucement le scotch et les menottes. Il rapproche ses lèvres de mes oreilles, les chatouillant, je frissonne.

- Tu veux que je te mette les menottes, Chelly ?

Je degluti mes joues maintenant cramoisie et le regarde, embarrassée.

- T'es un pervers ? je demande, indignée.

Il se recule légèrement pour que ses yeux soient face aux miens et il rit encore.

- Non, je ne suis pas un pervers.

Il continue en se mettant à l'aise. Il s'assoit sur mon lit comme si c'était sa chambre. Je suis un peu mal à l'aise, mais il ne semble pas vouloir me faire de mal.

Ma panique de tout à l'heure s'est estompée et je m'assois sur le fauteuil devant lui, face à face.

- Tu vas encore t'enfuir si on parle ?

Il leva un sourcil.

- Si c'est ce que tu veux, alors je reste ici.

Son regard est perturbant. J'ai l'impression qu'il lit en moi. Pourquoi était-il si nonchalant et à l'aise alors que j'étais la seule crispée ?

C'est étrange d'avoir une conversation normale avec mon épieur.

Au final, il n'avait répondu à aucune de mes questions, à part celle sur notre enfance commune, quand nos parents était en bons termes. Mais il n'avait pas voulu en dire plus.

- Tu veux faire une balade en moto ?

Je le regardai avec méfiance et examine mon téléphone : il est 4h du matin. Où veux-t-il aller à cette heure-là ?

- On fera vite.

Il essaya de me convaincre et l'adrénaline du danger me dit d'accepter. Pourquoi aimais-je autant faire des choses contraires à ce que mes parents voulaient ? Je n'étais pas comme ça. Pas avant de goûter au danger, car c'était une source qui m'empêchait de dire non, une drogue à laquelle j'avais envie de donner tout mon être. Alors d'un mouvement de tête, j'acceptai, quittant ma chambre, cette tanière où mes parents m'avaient interdit tant de choses.

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