Chapitre 17

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Nous nous étions mis en route avec une avance de 2h étant donné que l'opéra devait durer 4h et qu'on était parti au bout de la moitié.

La route était rythmée par les Klaxons et le bruit des roue sur le goudron, dans la voiture personne ne pipait mot. En vrai le chauffeur on entendait sa voix que quand il transmettait les messages de monsieur Kévin ou d'heaven, dans le cas contraire il se murait dans un silence de mort.

Heaven qui était à ma droite avait l'air de s'ennuyer et pas qu'un peu, elle avait des mimiques qui ne trompaient pas, si je l'avais rencontré dans la rue j'aurais pensé que c'est une petite fille de 12 ans. Elle avait les traits fins et doux ainsi qu'un visage très expressif.

_ Excusez moi mais il y aura bientôt plus d'essence, fit le chauffeur avec un ton neutre, nous allons faire un petit détour vers la station essence la plus proche.

_ D'accord.

On roula encore un petit moment jusqu'à tomber sur la station, le chauffeur sortit discuter avec le vendeur, on chargea déjà l'essence lorsque heaven se tourna vers moi avec une étincelle dans les yeux comme ci elle avait prévu quelques choses , je l'interrogeais du regard lorsqu'elle ouvra la portière et courra à vive allure droit devant.

Alors ça je ne l'avais pas vu venir,

_ Mademoiselle!! Cria le pauvre chauffeur à en perdre la voix

Je sortis à mon tour,

_ Cette fille me fera perdre la tête un de ces jours! Grogna t-il dans une rage incontrôlée

_ Écoutez je vais la retrouver, passez moi votre numéro une fois que je la vois je vous appelle.

Il ne se fit pas prier et me donna son numéro et pris le mien, je découvris alors que notre chauffeur s'appelait aristid.

Je me mis alors à sa recherche en allant dans la même direction, c'est la deuxième fois en une journée que je la cherchais.

_ Heaven !

Ce que j'avais oublié de préciser à aristid c'est que moi même je ne connaissais pas très bien la ville et en ce net moment je ne savais pas où j'étais, je regardais mon téléphone et il m'indiqua que j'étais dans une commune assez proche du centre-ville.

Je marchais encore cinq bonnes minutes lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule, bien évidemment c'était elle. Son visage toujours aussi rayonnant, en une minute j'avais oublié ma colère.

_ tu ne devrais pas t'en aller comme ça, est-ce que tu serais devenue folle!? 

Elle sourit de plus belle mais son sourire fut de courte durée lorsque j'annonçais

_ bon il est temps d'aller rejoindre aristid

Elle remua négativement la tête, cette fois j'ai anticipé sa réaction en la tenant fermement par le poignet l'empêchant de recommencer un nouveau marathon.

Elle résistait pour que je la lâche mais je savais parfaitement ce qu'il adviendrait si je faisais ça.

_ Heaven s'il te plaît, tu dois rentrer à 17h pétante pour prendre tes pullules, qu'est-ce que je vais dire à ton père si tu arrives en retard ? Et le pauvre aristid risque lui aussi d'essuyer la colère de ton père, alors pour l'amour du ciel est-ce que tu veux bien me suivre sans faire d'histoire !!

J'avais débité toutes  ces paroles toujours en la tirant en avant, elle me montra alors son téléphone qui indiquait 16h. Et pointa son doigt dans une direction bien précise, elle se retourna vers moi avec des yeux d'hibou et des lèvres tremblantes.

_ je suis désolé jeune fille mais cette tactique ne passe pas avec moi, soupirais -je , bon on peut aller où tu veux au moins pendant 30 minutes avant d'aller rejoindre aristid.

Elle sauta de joie et cette fois-ci c'est elle qui me tira.

On arriva devant un énorme galerie au couleurs vifs, il y avait du monde tous amoureux d'art, je venais de me rendre compte que c'était une inauguration, il y'avait un ruban rouge qui empêchait l'accès. C'est à ce même moment qu'un homme vêtu d'un costume noir s'approcha.

Il était grand avec des yeux d'un vert émeraude, il devait avoir vingt cinq tout au plus, le sourire qui illuminait son visage n'était rien comparé à celui de la jeune femme à côté de lui.

Elle était d'une beauté rare, elle aussi très grande et élégamment habillé, d'une robe bleue qui mettait en valeur son teint naturel. Les deux se regardaient avec amour, main dans la main. Ils avaient l'air d'être dans leur petit monde.

L'homme prit alors la parole

_ bonsoir à tous, pour ceux qui ne le savent pas, je m'appelle Dexter archer. Et voici l'amour de ma vie sans qui tout cela ne serait jamais possible mon épouse Ella archer

Il eut un tonnerre d'applaudissements sous un baiser qu'il échangea.

_ C'est grâce à elle, à ces encouragements et à son amour que j'en suis là aujourd'hui. Cette galerie d'art est le fruit de beaucoup de mois de travail mais aussi d'une persévérance dont je ne m'en serai pas connu capable, je conseille à tout ce qui ont des rêves de ne jamais les abandonner. Et enfin merci à tous ceux qui sont présents et à tous ceux qui m'ont soutenu, la galerie recueil de souvenirs vous ouvre ces portes.

Il dit cette dernière phrase en coupant le ruban sous un nouveau tonnerre d'applaudissements, Heaven me tenait toujours par la main et m'entraîna à l'intérieur malgré la foule.

L'intérieur uniquement bleu réunissait des tableaux tous aussi magnifiques les uns que les autres, un mur disposait d'au moins quatre tableaux, je laissais mes yeux se balader lorsque je tombais sur un tableau au centre qui était protégé dans du verre.

On me rapprochant de plus près je remarquais qu'il s'agissait de sa femme, c'était remarquable la façon dont il avait saisit chaque trait de son visage, même cette petite éclat qu'elle avait dans les yeux, il avait reproduit. Ce tableau méritait sa place dans du verre, il était le plus beau et de loin le plus significatif.

_ je suis contente que ça vous plaise autant jeune homme.

Je me retournai et tomba sur le fameux Dexter, je l'imaginais plus... inaccessible.

_ euh ... oui j'ai rarement vu un tableau aussi beau.

_ merci c'est gentil et moi j'ai rarement vu de jeunes gens aussi beau ensemble.

Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire et désigna Heaven d'un signe de tête

_ oh non c'est pas ce que vous pensez...

_ ne vous inquiétez pas, j'étais exactement comme toi à l'époque. Un grand aveugle

Là je ne savais vraiment pas quoi répondre et heureusement je n'eut pas à le faire puisqu'on l'appela. En partant il lança

_ j'espère vous revoir

Je regardais mon téléphone lorsque celui-ci indiqua 16h 45 et 35 appels manqués du chauffeur et 1 de monsieur Kévin, je cherchais Heaven, que j'avais lâché quelques instants, des yeux. Je la retrouvais sans peine à l'entrée.

J'appelais le chauffeur et lui dit que j'avais retrouvé sa protégée avec toutes les peines du monde et qu'on arriverait dans à peu près 5 minutes

Un soupir de soulagement se fit entendre au bout du fil et il acquiesça plus heureux de ne pas avoir reçu de mauvaises nouvelles.
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AU BOUT DU CHEMIN Où les histoires vivent. Découvrez maintenant