Chapitre 12

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Sous les chants matinaux des oiseaux, le papillon de la capitale se concentrait sur le pinceau qu'elle tenait fermement. Elle regarda sa feuille puis le modèle et soupira d'ennui. Puis, soudain, elle sentit une présence à ses côtés puis tourna la tête pour voir un Minghao très proche en train de regarder son travail.

Nabi : Tu m'as fait peur !

Minghao : Haha pardon ! Tu écris en chinois ou dans une langue inconnue, dis-moi ?

Nabi : Ne te moque pas ! Comment suis-je censée progresser si mon professeur s'absente sans cesse ?

Minghao saisit chaque feuille sur laquelle son amie avait recopié des lettres chinoises de ses mains tremblantes. Il parcourut la pièce, les feuilles à la main, tentant de les décrypter.

Il s'arrêta près d'une étagère de la librairie pour mieux lire une lettre qui lui semblait indéchiffrable.

Nabi ne pouvait s'en empêcher, elle se mit à l'admirer. Son attitude nonchalante, son corps appuyé contre l'étagère, ses yeux plissés pour lire ce qu'il parcourait de ses fines mains, il était telle une œuvre d'art. 

Le jeune homme hocha enfin la tête avant de poser son regard sur son amie.

Minghao : Tu pourrais être encore meilleure si tu arrêtais de me regarder pour étudier tes caractères.

La chinoise d'origine ne bougea pas, surprise, et Minghao en profita pour lui donner un léger coup sur la tête avec ses feuilles. Nabi rougit, honteuse, avant de se reprendre.

Nabi : Que tu l'admettes ou non, j'ai beaucoup progressé !

Mais c'est seulement à ce moment-là que Nabi remarqua l'épée à la taille du libraire. Son regard confus remonta pour rencontrer le sien.

Nabi : Qu'est-ce que c'est ?

Minghao : Ah, ça. C'est une épée.

Nabi : Non- pourquoi tu as ça ?

Minghao : Eh bien, un ami me l'a offerte donc je la porte.

Le visage inquiet de Nabi ne passa pas inaperçu alors que le chinois décida de changer de sujet. Il ne voulait ni l'inquiéter ni l'inclure dans toute cette histoire.

Minghao : Tu peux arrêter de t'occuper de la librairie, j'ai fini ce que je devais faire et j'ai désormais du temps pour travailler.

Nabi : Est-ce que j'ai pu t'aider même si c'était une question de quelques jours seulement ?

Minghao : Oui, tu m'as été d'une grande aide. Je te remercie.



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La pointe de son épée fendit le vent d'une précision sans pareille alors que Minghao se concentrait sur ses mouvements tout en synchronisant sa respiration à ceux-ci. Il craignait cette future guerre entre la rébellion et le trône. Il ne voulait pas voir un de ses amis tomber.

Toute cette angoisse menait Minghao au doute. Il doutait de ses capacités ce qui était dangereux pour un épéiste avec autant de responsabilités. Il craignait mourir, peut-être, mais il craignait surtout ne pas pouvoir protéger la reine.

Une erreur de sa part et l'avenir du royaume entier, de milliers de vies, feraient face à un basculement cauchemardesque.

Minghao arrêta ses mouvements déchaînés dans un lourd soupir avant de se poser pour méditer. Méditer pour se calmer, pour remettre de l'ordre dans ses pensées, c'est ce que son maître lui avait appris. Alors il pensa à ce qu'il aimait. Sa terre natale apparu à sa plus grande surprise, puis un plat, un parc et une plage. Puis tous ces souvenirs le menèrent à une silhouette, un visage, une voix-

𝗛𝗮𝗶 𝗖𝗵𝗲𝗻𝗴 | 𝑋𝑢 𝑀𝑖𝑛𝑔ℎ𝑎𝑜Où les histoires vivent. Découvrez maintenant