Chapitre 10 : Nouveau Départ

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(Point de Vue de Maître Adrien)

La voiture arrive enfin à destination, j'ouvre la porte et l'invite à rentrer avant de lui faire découvrir la maison ainsi que sa chambre. Chaque pièce semble l'intriguer, même si je vois qu'elle n'est pas encore très bien réveillée, donc je l'accompagne vers sa chambre située en face de la mienne.

Pour l'instant, je ne veux pas qu'elle dorme avec moi, si j'ai besoin d'elle pendant la nuit ou une envie je l'appellerai avec le téléphone qui se situe dans sa chambre, ou bien j'irai directement la rejoindre.

-Bien, maintenant que le tour de la maison a été fait, je vais t'expliquer quelques petites choses. Dans ta chambre, tu as un téléphone. Il est branché sur secteur, je t'interdis de le débrancher et quand je t'appelle tu me rejoins immédiatement est-ce clair soumise ?

-Oui Monsieur.

-Bien. Pour le petit déjeuner, on le prendra ensemble à sept heures. Ta douche doit être prise avant. Les habits que tu vas porter sont déjà arrivés ici. La journée tu peux lire, comme je te l'ai dit : la bibliothèque est à ta disposition. En revanche, tu n'as pas le droit de sortir sans moi, à part dans le jardin. Tout est surveillé par des caméras, Lisa.

Je vois qu'elle regarde un peu partout pour les repérer, ce qui m'agace. Elle devrait se concentrer sur moi. Je claque des doigts pour capter son attention qui revient enfin.

-Quand je parle, tu te tais et tu écoutes. Dis-je d'une voix glaciale.

-Oui Monsieur. Répond la soumise d'une petite voix.

-Je suis ton Maître, mais pour l'instant tu ne mérites pas ton collier, ni de m'appeler Maître. Fais tes preuves et ensuite je reconsidèrerai cela. Est-ce clair soumise ?

-Oui Monsieur.

Sa voix est tremblante, je sais que je l'ai blessée, mais être ma soumise, porter mon collier, pouvoir m'appeler Maître, dormir dans mon lit se mérite.

-Tu peux disposer. Nous discuterons au petit déjeuner, tu es épuisée. Va dormir.

Je la congédie sans aucun remord, elle n'est pas concentrée sur moi ce soir, sa journée l'a épuisée et je ne veux pas m'énerver.

Une heure plus tard, je vais voir dans sa chambre et la trouve allongée dans son lit, nue. Je sais qu'il y a le chauffage, mais elle risque d'attraper froid si elle ne se couvre pas. Ses affaires sont arrivées une heure avant nous, Manuella, la femme de ménage a tout organisé pour que Lisa se sente à l'aise dans cette chambre. Mais je ne trouve pas ses affaires dans le placard. J'envoie un message à ma femme de ménage, qui me confirme avoir rangé les habits, je verrai demain. Pour l'instant, je vais vers mon dressing, prend un t-shirt noir en coton et réveille Lisa pour le lui enfiler.

-Lisa, il faudra que tu m'expliques ou sont passés tes habits...

Elle écarquille les yeux en me reconnaissant, et se met à pleurer doucement tout en montrant la salle de bain qui est au bout de la pièce. Je m'y dirige et vois tous les vêtements dans des sacs poubelles. Prêt à être jetés.

-Nous en parlerons demain. Dis-je doucement.

M'énerver ne sert à rien. Je pense qu'elle est en colère contre Viktor, qu'elle a besoin de se défouler. Si c'est le cas, je ferai en sorte de lui faire évacuer ses tensions demain. Je remarque que Viktor n'a pas retiré son précédent collier, sans doute était-ce trop difficile à faire pour lui. Alors je prends les devants et décide de le lui retirer grâce à la clef de secours qu'il m'avait confié. Sans un mot, je tourne le petit objet dans la serrure, puis au « clic » je sens Lisa sangloter. Sachant exactement ce qu'elle ressentait, mes bras se resserrent autour d'elle.

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